XM174 Automatic Grenade Launcher

XM174 Lance-grenades automatique

Depuis le début des années soixante, les armuriers américains proposent de nouveaux modèles de lance-grenades automatiques, notamment ceux destinés à l'infanterie ou aux équipages de véhicules blindés. Certains développements de ce type n'ont pas subi tous les tests nécessaires et ont été mis en service. L'un des "perdants" de cette époque peut être considéré comme un lance-grenades XM174. Il a fait face au terrain d'essai, mais ne s'est pas justifié dans un véritable conflit armé.

En 1964, le US Military Assistance Command, Vietnam ou MACV a ordonné à l'industrie de développer un nouveau lance-grenades automatique. Les militaires voulaient un système capable d'augmenter la puissance de feu de l'unité et de compléter les mitrailleuses existantes. Le lance-grenades devait être monté sur une machine portative ou monté sur un véhicule. Tout d'abord, il était considéré comme un moyen d'autodéfense des convois qui risquaient une embuscade. Cependant, d'autres utilisations n'étaient pas exclues.




Pour un certain nombre de raisons, le développement de nouveaux échantillons pour le MACV a été sérieusement retardé. Les exigences pour un éventuel lance-grenades ont été formées au cours de l'année 1964, mais le vrai début du projet à part entière n'a été donné qu'au début du printemps du 1966. Il a fallu encore deux ans pour achever les travaux de conception, d'assemblage et essais en usine de plusieurs échantillons. Ce n'est qu'en mai 1968 que l'armée a pu effectuer un test comparatif des quatre lance-grenades présentés et en tirer des conclusions.

Pour les tests comparatifs de 1968, quatre nouveaux lance-grenades de différents développeurs ont été lancés immédiatement. L'un des projets a été proposé par Aerojet, qui avait déjà de l'expérience dans la création d'armes modernes. Sa version du lance-grenades prometteur a reçu la désignation de travail XM174. Il convient de noter que plus tard, ce lance-grenades a pu atteindre des essais militaires, mais il n'a pas réussi à entrer en service. À cet égard, il est resté dans les histoires sous le titre de travail et n'a pas perdu la lettre "X".




Les concepteurs d'Aerojet connaissaient probablement d'autres lance-grenades automatiques de l'époque et tenaient également compte de leurs principaux inconvénients. C'est ce qui explique le fait que XM174 était nettement différent de certains autres premiers échantillons. Cependant, le projet n'allait pas sans emprunter et repenser des idées déjà connues. Ainsi, l'une des «sources d'inspiration» des armuriers était la mitrailleuse M1919. Ce produit a emprunté quelques solutions d'aménagement et certaines idées dans le domaine de l'automatisation.

Le lance-grenades XM174 se distinguait des autres échantillons par son apparence plutôt simple. Il a reçu un receveur rectangulaire sur lequel étaient fixés le barillet fixe et le plateau-récepteur latéral du magasin. Une poignée de pistolet de contrôle de tir a été placée sur la paroi arrière de la boîte, semblable à la mitrailleuse M1919. L'arme était censée utiliser des automatismes basés sur le retour en arrière de l'obturateur libre. Le projet prévoyait la possibilité de tirer seul et en file d'attente.



Toutes les parties principales de l'automatisation ont été placées à l'intérieur d'un récepteur rectangulaire, divisé en deux parties. Dans ce cas, le capot supérieur, relié au boîtier principal à l'aide d'une charnière avant, était plus grand. À l'avant de la boîte, il y avait des pièces jointes pour le canon, placées à l'intérieur du boîtier plus petit. Sur le côté gauche, il y avait des dispositifs de fixation du magasin, en face desquels, à droite, il y avait une fenêtre pour l'éjection des cartouches. Toute la partie arrière de la boîte a été donnée pour l'installation d'un obturateur avec un ressort de rappel et un mécanisme de déclenchement.

Canon rayé calibre 40 mm équipé d'une grenade. La chambre du canon a été conçue pour un tir de type 40х46 mm. Contrairement à un certain nombre d'autres lance-grenades automatiques de cette période, le canon était fixé de manière rigide à sa place et n'aurait pas dû bouger lors du tir ou du rechargement. En particulier, cela a permis l'utilisation du canon pour l'installation de viseurs.




XM174 a reçu des automatismes basés sur un obturateur libre. Une valve mobile de section rectangulaire a été placée dans le récepteur. Dans sa partie avant, il y avait une tasse avec un extracteur, et le long de l'axe passait un canal pour un batteur à ressort. Derrière l'obturateur était soutenu par un puissant ressort de rappel. Sur différents côtés de l'obturateur, il y avait des arrêts et des crochets pour interagir avec différents appareils. Ainsi, lors d'un recul et d'un déplacement vers l'avant, il devait armer la gâchette et également transférer de l'énergie au système de tir. En raison de la sélection correcte de la masse de la porte et des caractéristiques du ressort, il a été possible de réduire la vitesse de recul et, grâce à cela, d'obtenir une force de recul acceptable.

Les détails du mécanisme de mise à feu de type marteau ont été placés à la fois dans la partie arrière du récepteur et directement dans la porte. Le contrôle du tir a été effectué à l'aide de la gâchette sur la poignée. Il y avait aussi un fusible-traducteur de feu. La conception de la détente assurait le feu en rafales ou en simple.

Le projet XM174 prévoyait l'utilisation de munitions de magasin inhabituelles pour les lance-grenades automatiques de cette époque et plus tard. Des coups tels que 40x46 mm ont été proposés pour être placés dans un magasin spécial, montés sur l'arme à gauche. Le magasin avait une caisse de forme ovale avec des couvercles plats. À l'intérieur, il y avait un système d'approvisionnement en munitions avec son propre ressort. Le magasin mesurait 27,3 cm de large et 14 cm de hauteur et pouvait contenir 12 grenades. À l'aide du loquet de l'emplacement inférieur, le magasin devait être monté sur le plateau latéral du récepteur du lance-grenades.




La mécanique du magasin n'a fourni que la fourniture d'une grenade à l'arme. Son transfert vers la ligne de déchargement a été effectué par son propre système de lance-grenades. Dans le plateau récepteur se trouvait un chargeur mobile, relié mécaniquement à l'obturateur. Lorsque ce dernier a reculé, il a dû se déplacer vers la droite, traînant une grenade derrière lui, tout en reculant - pour revenir à la position de départ et attraper le coup suivant.

Le lance-grenades a reçu des viseurs empruntés au produit de série M79. Directement sur le museau du tronc se trouvait une mouche avec protection latérale. À une certaine distance de celui-ci à l'aide d'un viseur à cadre monté sur collier avec un entièrement mobile. En position repliée, il se pencha en avant et s'allongea sur le coffre. Un tel viseur permettait de tirer à des distances ne dépassant pas 400-500 m, ce qui correspondait aux paramètres d'une grenade.

Les concepteurs d'Aerojet ont équipé leur lance-grenades d'une poignée pistolet à l'arrière, avec laquelle il pouvait être tenu et guidé. Au bas du récepteur, ils ont fourni un support pour le montage sur une machine à trépied standard. Portez des armes offertes à l'aide d'une ceinture conventionnelle. Pour l'installer sur le couvercle du récepteur placé une paire d'émerillons. Comme prévu par les armuriers, le calcul de deux personnes pouvait facilement transporter le lance-grenades, la machine-outil et plusieurs magasins avec des dizaines de grenades. Dans ce cas, l'arme pourrait être installée sur n'importe quel véhicule approprié, ce qui augmenterait considérablement sa mobilité.




La longueur totale du produit XM174 était de 28 pouces (711 mm), la largeur avec le récepteur de chargeur et la poignée de l'obturateur était de 8 625 pouces (220 mm) et la largeur avec le chargeur était de 15,25 pouces (387 mm). La hauteur de l'arme sans chargeur est de 6,25 pouces (159 mm), avec le chargeur de 8,5 pouces (216 mm). Le corps de la grenade ne pesait que 16 livres (7,26 kg). Boutique avec 12 grenades - 10 livres (4,5 kg). La cadence de tir technique, selon les calculs, a atteint 350 coups par minute. Portée de tir efficace - pas plus de 350-400 m.

Avant de tirer, le lanceur de grenade doit avoir installé un chargeur dans le récepteur, puis armé l'arme à l'aide de la poignée du verrou, en la déplaçant vers l'arrière et en la ramenant à sa position d'origine. Ensuite, vous pouvez éteindre le fusible, sélectionner le mode de tir et appuyer sur la gâchette. Ce dernier, lorsqu'il est pressé, a relâché la gâchette qui a frappé le batteur. Sous l'influence de l'énergie de recul, l'obturateur a commencé à reculer, s'est retiré et a jeté une manche vide vers la droite. Lors du recul, il a armé la gâchette et a également forcé le système de munitions à tirer un nouveau coup à l'intérieur du récepteur. Ensuite, le ressort de rappel l'a amené à la position de départ, envoyant une nouvelle grenade, et le tireur pouvait prendre le coup suivant.




En mai, plusieurs lance-grenades automatiques de divers développeurs, dont l'Aerojet XM1968, ont été présentés au test conjoint 174 de l'année. Ce dernier a passé toutes les vérifications nécessaires et, malgré les petites remarques des spécialistes, il s'est bien montré. Après de petites améliorations visant à éliminer les lacunes mineures, une telle arme pourrait bien entrer dans l'armée.

XM174 a pleinement confirmé les caractéristiques de conception, à la fois techniques et opérationnelles. De plus, de nouvelles capacités d'armes ont été trouvées. Le lance-grenades avec le chargeur pesait moins de 12 kg et, de plus, il avait un rendement plutôt faible. En pratique, il a été constaté qu'un lance-roquettes expérimenté peut lui tirer dessus non seulement depuis la machine, mais également depuis la hanche. Cependant, dans ce cas, il n'était pas nécessaire de parler de la précision et de l'efficacité du feu.

Selon les résultats des tests au sol, un nouveau lance-grenades automatique a été autorisé à enregistrer les troupes. Bientôt, un lot expérimental de dix articles a été remis à l'armée et s'est immédiatement rendu au Vietnam. Les armes étaient censées être testées dans les conditions d'une guerre réelle et, sur la base des résultats d'une telle inspection, pour prendre une décision finale. En cas de résultat positif des tests militaires, le XM174 pourrait dans un proche avenir entrer en service et entrer dans la série.




Les lance-grenades impliqués dans les tests ont confirmé assez rapidement tous les avantages précédemment établis de la nouvelle arme. Mais en même temps, ils ont trouvé plusieurs nouveaux défauts. Il s'est avéré qu'une petite masse d'armes n'est pas un avantage décisif et qu'elle ne peut en aucun cas être mise en œuvre dans toutes les conditions. Par exemple, lors de l'installation d'armes sur un véhicule, sa masse a cessé de jouer un rôle important. Une grenade prête à tirer sur le 12 était jugée insuffisante. Dans le même temps, les magasins réguliers n'étaient pas très solides et tombaient constamment en panne.

A noter que dans le même temps d'autres nouveaux échantillons ont été testés au Vietnam. Comme XM174, ils ont montré non seulement des qualités positives, mais aussi négatives. Au cours des tests militaires, de volumineux rapports ont été préparés avec des descriptions d'échantillons individuels et leur analyse comparative. En général, le lance-grenades Aerojet n'avait aucun avantage décisif sur ses concurrents, mais il ne leur était pas inférieur dans ses caractéristiques de base. Dans le même temps, divers inconvénients ont sérieusement entravé le fonctionnement de tous les échantillons soumis. Seuls les lance-grenades Mk 19 expérimentés se démarquent positivement des autres produits.

En 1968-69, le commandement de l'armée américaine a examiné les résultats des tests terrestres et militaires d'une nouvelle arme et a rapidement pris sa décision. Le produit XM174 existant d'Aerojet a été considéré comme inadapté à l'adoption et à la sérialisation. L'armée a décidé de limiter le premier lot expérimental de 10 armes. Ces produits ont déjà été utilisés au Vietnam, et ils ont décidé de les laisser aux parties qui effectuaient auparavant les tests.




Selon diverses sources, les lance-grenades XM174 sont restés en service pendant les années suivantes. Ils étaient principalement utilisés pour la défense d'objets fixes. Apparemment, de temps en temps, ce «groupe» a subi des pertes, à la fois du feu ennemi et en raison de facteurs techniques. Au plus tard au milieu des années 70, le dernier des lance-grenades disponibles a été radié. Aucun des XM174 sortis n'a été conservé.

À la fin des années 60, l'industrie américaine avait développé un certain nombre de lance-grenades automatiques prometteurs à des fins diverses et, comme prévu, tous n'ont pas pu entrer en service. En particulier, le produit XM174, ayant certaines qualités positives, n'était pas assez solide pour un fonctionnement réel et présentait également d'autres inconvénients. Sous cette forme, il ne pouvait pas entrer en service, d'autant plus qu'il y avait en même temps un lance-grenades Mk 19 beaucoup plus performant. Un petit lot de lance-grenades XM174 n'a exercé aucune influence sur le réarmement des troupes, mais le les ingénieurs et les militaires ont pu évaluer les possibilités réelles et les perspectives de la conception proposée. Ce fut probablement le résultat principal du projet Aerojet.

Source

Autres photos :














Images proposées par LT John Rinney :







et pour Cui²

Excellent, merci !
(la dernière photo dépote ^^ )

De rien

Je savais qu'elle allait te plaire

Cool cet engin! Je connaissais pas du tout!!

Je monterais bien ca sous un M16...

Très bon post Cui² comme je les aime

Un petit plus :

Voir images en haut de page

Amicalement LT

CuiCui a écrit:et pour Cui²

C'était le nouveau dératiseur dernier cris, de la ménagère quinquagénaire américaine des années 60's !!
 

DON CORLEONE a écrit:Cool cet engin! Je connaissais pas du tout!!

Moi non plus, je connaissais le Mk 18 Mod 0 utilisé sur les PBR, mais pas ce modèle  

DON CORLEONE a écrit:Je monterais bien ca sous un M16...

Il va falloir changer de pseudo Arnold !!!

Sneeden a écrit:(la dernière photo dépote ^^ )

Mon message reste parfaitement valable, malgré l'EDIT

On dirait qu'ils ont utilisé tel quel la hausse d'un M-79, sur ce XM-174.