l'Australie au cours de la guerre du Vietnam
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l'Australie au cours de la guerre du Vietnam
La guerre du Vietnam a été un conflit qui a opposé la République démocratique du Viêt Nam (RDV ou Vietnam du Nord) et ses alliés à la République du Vietnam (RV ou Vietnam du Sud) et ses alliés. Les alliés de la république du Vietnam du Sud étaient les États-Unis, la Corée du Sud, l'Australie et la Nouvelle-Zélande. Des troupes de combat américaines ont été impliquées à partir de 1965 jusqu'à leur retrait officiel en 1973. Les troupes australiennes et néo-zélandaises y ont participé de 1962 à 1973. L'Australie, alliée des États-Unis, avec ses obligations en vertu des pactes de l'OTASE et de l'ANZUS a envoyé des troupes au Vietnam et a contribué matériellement à l'effort de guerre américain. À la fin de 1964, le gouvernement australien a du réintroduire la conscription pour les jeunes hommes âgés de 18 à 25 ans.
Le retrait des forces australiennes du Sud Vietnam a commencé en novembre 1970, lorsque le 8e RAR a achevé son tour de service et n'a pas été remplacé[1]. Le retrait des troupes australiennes a continué et, le 11 janvier 1973, l'Australie a annoncé la fin de sa participation aux hostilités au Vietnam[1]. Cependant, les troupes australiennes chargées de la protection de l'Ambassade d'Australie sont restées sur place jusqu'au 1er juillet 1973, date à laquelle elles ont été retirées[1]. En avril 1975, au moment de la chute de Saïgon, elles ont été redéployées brièvement pour permettre l'évacuation du personnel de l'Ambassade.
La guerre a pris fin le 30 avril 1975 avec la défaite et la capitulation du Sud-Vietnam.
Près de 60 000 Australiens ont participé au conflit: 521 ont été tués et plus de 3 000 blessés.
Après être intervenus dans la guerre civile en Malaisie, les forces militaires australiennes et néo-zélandaises avaient acquis une expérience précieuse de la guerre dans la jungle et des techniques de contre-insurrection. Selon l'historien Paul Ham, le secrétaire d'État américain Dean Rusk admit librement à la réunion de l'ANZUS à Canberra en mai 1962, que "les forces armées américaines savaient peu de choses sur la guerre dans la jungle".
Au cours des années 1961 et 1962, Ngo Dinh Diem, Président de la République du Vietnam, demanda l'aide des États-Unis et de ses alliés du Sud pour améliorer la sécurité du Vietnam. Dans le même temps, les États-Unis lançaient le programme des "nombreux drapeaux" (Many Flags) dans l'espoir de contrer la propagande communiste qui déclarait que la république du Vietnam était un état fantoche à la solde des États-Unis et avec la ferme intention de faire participer le plus grand nombre de pays possible à cette aide. Le gouvernement australien répondit à la demande en envoyant 30 conseillers militaires, qui formèrent l'Australian Army Training Team Vietnam (AATTV), également connu sous le nom de "The Team" (l'équipe). L'Australie apporta une assistance militaire à la formation à la guerre dans la jungle des soldats vietnamiens avec cette équipe composée de soldats et de sous-officiers dirigés par le colonel Ted Serong, qui avaient beaucoup d'expérience de la guerre dans la jungle de par leur séjour en Malaisie. Leur arrivée au Vietnam du Sud en juillet et août 1962 a été le début de la participation de l'Australie à la guerre du Vietnam.
Les relations entre les conseillers militaires américains et australiens ont généralement été très cordiales. Toutefois, il y avait parfois d'importantes différences d'opinion sur la formation et les tactiques à employer. Par exemple, lorsque Ted Serong exprima des doutes quant à la valeur stratégique du programme américain hameau stratégique lors d'une réunion du groupe de contre-insurrection à Washington le 23 mai 1963, il s'attira une violente réplique du vice-amiral US Victor Krulak. Les essais du capitaine Barry Peterson de former un groupe armé avec des habitants anti-communistes des hautes terres centrales du Viet-Nam entre 1962 et 1964 mit en lumière un autre problème: la difficulté pour les fonctionnaires sud-vietnamiens d'accepter le succès d'une idée d'un étranger.
L'adjudant australien Kevin Conway fut tué le 6 juillet 1964 aux côtés du sergent-chef américain Gabriel Alamo au cours d'une attaque Viet Cong sur le camp des forces spéciales de Dong Nam. Il fut la la première victime australienne de la guerre du Viet-Nam.
En août 1964, l'armée de l'air australienne envoya un groupe d'avions de transport Caribou dans la ville portuaire de Vung Tau À la fin de 1964, il y avait près de 200 militaires australiens en République du Viêt Nam, dont une équipe chirurgicale et une du génie ainsi qu'une équipe AATTV renforcée.
En avril 1965, le premier ministre d'Australie Sir Robert Menzies annonça que le gouvernement avait reçu une demande du Vietnam du Sud d'assistance militaire. "Nous avons décidé ... en étroite consultation avec le Gouvernement des États-Unis .... de fournir un bataillon d'infanterie pour servir au Vietnam." Il fit valoir que la victoire communiste au Vietnam du Sud serait une menace militaire directe sur l'Australie. "Il faut considérer" (cette guerre) "comme faisant partie d'une poussée de la Chine communiste entre les océans Indien et Pacifique" ajouta t'il
À leur arrivée, les 600 soldats du 1er bataillon du Royal Australian Regiment (1 RAR) ont été associés à la 173e brigade aéroportée américaine et participèrent à plusieurs opérations dans la province de Bien Hoa en 1965. Toutefois, les militaires australiens et américains avaient convenu d'un futur déploiement des forces de combat australiennes dans une autre province qui leur serait propre. Cela permettait également à l'armée australienne de "se battre avec leur propre tactique de guerre", indépendamment des États-Unis. En avril 1966, le 1er groupement tactique australien (1 ATF) a été placé dans la province de Phuoc-Tuy et basé à Nui-Dat. Le 1 ATF était composé de deux (après 1967 de trois) bataillons, avec les divers services de soutien (le 1er groupe d'appui logistique australien) basé à Vũng Tàu. Un escadron de tanks Centurion y fut ajouté en décembre 1967. Le 1 ATF avait la responsabilité de la sécurité de la province de Phuoc Tuy, à l'exclusion des grandes villes.
Afin de renforcer les effectifs de l'armée en offrant une plus grand renouvellement des fantassins, le gouvernement australien introduisit la conscription avec le service militaire obligatoire à 20 ans, en novembre 1964, en dépit de l'opposition de l'Armée de terre et de beaucoup de catégories de la population. Par la suite, les hommes qui servirent dans le 1 ATF ne furent plus que des volontaires engagés.
Pour le groupement tactique australien, l'un de ses plus célèbres engagements dans la guerre du Viet-Nam fut la bataille de Long Tan, les 18 et 19 août 1966. Ce fut une victoire marquante pour l'Australie et elle est souvent citée comme exemple de l'importance de la combinaison et de coordination de l'infanterie, de l'artillerie, des blindés et de l'aviation.
À l'apogée de leur engagement, en 1969, l'Australie eut 7 672 militaires et la Nouvelle-Zélande, 552 au Vietnam[1]. La Nouvelle-Zélande envoya d'abord un détachement du génie et une batterie d'artillerie, puis des forces spéciales. Les unités d'infanterie néo-zélandaises ont été intégrées dans des bataillons des RAR du 1 ATF après mars 1968. ces bataillons mixtes furent appelés "bataillons de l'ANZAC".
Au total, 50 000 hommes de l'armée de terre, de l'aviation et de la marine australienne ont servi au Vietnam, entre 1962 et 1972. 520 sont morts des suites de la guerre et près de 2 400 ont été blessés. 19 450 conscrits ont servi de 1965 à 1972, ayant 202 tués et 1 279 blessés. Des femmes australiennes membres de l'armée et des services de santé ont servi au Vietnam dans le 1er Hôpital de campagne et sur les vols d'évacuation médicale.
L'historien Albert Palazzo observa que, lorsque les Australiens entrèrent en guerre au Vietnam, ils le firent avec leurs propres "concepts de la guerre.... bien mesurés" et ils furent souvent différents ou contradictoires de ceux des américains. Les tactiques du 1 ATF d'infanterie légère telles que des patrouilles pénétrant dans les villages sans les détruire (en vue de convertir éventuellement les habitants à leurs idées), sans guet-apens ni embuscades suscitaient les critiques de certains commandants américains. Le général William Westmoreland se serait plaint au général Tim Vincent que le 1 ATF «n'était pas assez agressif». En comparaison, les forces américaines cherchaient à débusquer l'ennemi et obtenir de rapides et décisives victoires en "détruisant de façon éhontée la végétation" et en ayant recours à des "tirs massifs." . Les Australiens reconnurent qu'ils avaient beaucoup à apprendre de l'armée américaine sur les assauts héliportés et l'utilisation simultanée des blindés et de l'infanterie lors des assauts. Pourtant, les compteurs de succès américains, les Body Count - ont été apparemment faits avec mépris pour le 1 ATF et de nombreux bataillons.
En 1966, le journaliste Gerald Stone décrivit ainsi les tactiques utilisées par les soldats australiens nouvellement arrivés au Vietnam:
« Le bataillon australien a été décrit ... comme la force de combat la plus sûre au Vietnam ... On estime largement que les Australiens se sont montrés capables de donner la chasse à la guérilla sans s'exposer à des embuscades meurtrières qui ont coûté tant de morts aux Américains ... »
« Les patrouilles australiennes évitaient soigneusement pistes et clairières ... traçant soigneusement leur chemin en silence dans des bosquets de bambou et les feuillages enchevêtrés.... C'est une expérience frustrante de faire de la randonnée à travers la jungle avec les soldats australiens. Les patrouilles ont mis plus de six heures pour avancer d'un kilomètre. Elles faisaient quelques pas, s'arrêtaient un moment, écoutaient puis avançaient à nouveau. »
Revenant sur dix années de reportage sur la guerre du Vietnam et du Cambodge, le journaliste Neil Davis a déclaré en 1983: "J'ai été très fier des troupes australiennes. Elles étaient très professionnelles, très bien formées et elles se sont battues contre les gens qu'elles devaient combattre; les Viet Congs. Elles ont essayé de ne pas impliquer les civils dans la guerre et, en général, il y a eu moins de pertes collatérales avec les Australiens.". Un autre point de vue sur les interventions australiennes a été celui fourni par David Hackworth, le militaire américain le plus décoré du Vietnam: "Les Australiens utilisaient des escouades pour débusquer l'ennemi... et appelaient des renforts pour faire les combats; ils étaient persuadés qu'un peloton sur un champ de bataille pouvait faire quelque chose." .
Pour certains dirigeants du Viet Cong il ne fait aucun doute que l'approche australienne de la guerre dans la jungle a été efficace. Un ancien chef du Viet Cong aurait dit: "Les Australiens ont été pires que les Américains. La technique américaine était de nous retrouver, puis d'appeler les avions et l'artillerie. Notre réponse était de rompre le contact et de disparaître si nous le pouvions ... Les Australiens ont été plus patients que les Américains, ils étaient de meilleurs guérilleros, meilleurs dans les embuscades. Ils préféraient rester au contact au lieu d'appeler les avions. Nous avions plus peur de leur style ». Toutefois, en tant que partenaire mineur, les Australiens ont eu peu de possibilité d'influer sur la stratégie des États-Unis dans la guerre. "Le concept américain" -sur la façon de mener la guerre- "est resté incontesté et il l'a emporté presque par défaut." .
Cependant, les tactiques utilisées par l'armée australienne au Vietnam n'ont pas été couronnées de succès. Comme les américaines, les tactiques australiennes étaient axées sur la recherche des forces communistes pour engager le combat et, généralement, les communistes étaient en mesure de se soustraire aux forces australiennes lorsque les conditions devenaient défavorables. En outre, les Australiens n'ont pas consacré de ressources suffisantes pour perturber l'infrastructure logistique qui appuyait les forces communistes dans la province de Phuoc Tuy et le soutien populaire pour les communistes est resté fort. Après que le 1 ATF s'est retiré en 1971, l'insurrection dans la province de Phuoc Tuy s'est rapidement élargie
On peut considérer que le retrait australien a effectivement commencé à partir de novembre 1970, la première fois où une unité australienne est rentrée au pays sans être remplacée. Les forces de combat australiennes ont été réduites au cours de 1971. Le 18 août 1971, l'Australie et la Nouvelle-Zélande ont décidé de retirer leurs troupes du Vietnam. Toutefois, les conseillers militaires ont continué de former des troupes vietnamiennes jusqu'à l'annonce par le nouveau gouvernement travailliste australien de Gough Whitlam que les conseillers seraient retirés avant le 18 décembre 1972. Ce n'est que le 11 janvier 1973 que le gouverneur général, Paul Hasluck, annonça la cessation des opérations de combat contre les Vietnamiens. Cependant, des troupes australiennes sont restées pour garder l'ambassade d'Australie à Saïgon jusqu'au 1er juillet 1973. Avec le retrait du Vietnam en 1973, les forces armées australiennes n'ont plus été impliquées dans un conflit quelque part dans le monde pour la première fois depuis le début de la Seconde Guerre mondiale en 1939.
source WIKIPEDIA
Le retrait des forces australiennes du Sud Vietnam a commencé en novembre 1970, lorsque le 8e RAR a achevé son tour de service et n'a pas été remplacé[1]. Le retrait des troupes australiennes a continué et, le 11 janvier 1973, l'Australie a annoncé la fin de sa participation aux hostilités au Vietnam[1]. Cependant, les troupes australiennes chargées de la protection de l'Ambassade d'Australie sont restées sur place jusqu'au 1er juillet 1973, date à laquelle elles ont été retirées[1]. En avril 1975, au moment de la chute de Saïgon, elles ont été redéployées brièvement pour permettre l'évacuation du personnel de l'Ambassade.
La guerre a pris fin le 30 avril 1975 avec la défaite et la capitulation du Sud-Vietnam.
Près de 60 000 Australiens ont participé au conflit: 521 ont été tués et plus de 3 000 blessés.
Après être intervenus dans la guerre civile en Malaisie, les forces militaires australiennes et néo-zélandaises avaient acquis une expérience précieuse de la guerre dans la jungle et des techniques de contre-insurrection. Selon l'historien Paul Ham, le secrétaire d'État américain Dean Rusk admit librement à la réunion de l'ANZUS à Canberra en mai 1962, que "les forces armées américaines savaient peu de choses sur la guerre dans la jungle".
Au cours des années 1961 et 1962, Ngo Dinh Diem, Président de la République du Vietnam, demanda l'aide des États-Unis et de ses alliés du Sud pour améliorer la sécurité du Vietnam. Dans le même temps, les États-Unis lançaient le programme des "nombreux drapeaux" (Many Flags) dans l'espoir de contrer la propagande communiste qui déclarait que la république du Vietnam était un état fantoche à la solde des États-Unis et avec la ferme intention de faire participer le plus grand nombre de pays possible à cette aide. Le gouvernement australien répondit à la demande en envoyant 30 conseillers militaires, qui formèrent l'Australian Army Training Team Vietnam (AATTV), également connu sous le nom de "The Team" (l'équipe). L'Australie apporta une assistance militaire à la formation à la guerre dans la jungle des soldats vietnamiens avec cette équipe composée de soldats et de sous-officiers dirigés par le colonel Ted Serong, qui avaient beaucoup d'expérience de la guerre dans la jungle de par leur séjour en Malaisie. Leur arrivée au Vietnam du Sud en juillet et août 1962 a été le début de la participation de l'Australie à la guerre du Vietnam.
Les relations entre les conseillers militaires américains et australiens ont généralement été très cordiales. Toutefois, il y avait parfois d'importantes différences d'opinion sur la formation et les tactiques à employer. Par exemple, lorsque Ted Serong exprima des doutes quant à la valeur stratégique du programme américain hameau stratégique lors d'une réunion du groupe de contre-insurrection à Washington le 23 mai 1963, il s'attira une violente réplique du vice-amiral US Victor Krulak. Les essais du capitaine Barry Peterson de former un groupe armé avec des habitants anti-communistes des hautes terres centrales du Viet-Nam entre 1962 et 1964 mit en lumière un autre problème: la difficulté pour les fonctionnaires sud-vietnamiens d'accepter le succès d'une idée d'un étranger.
L'adjudant australien Kevin Conway fut tué le 6 juillet 1964 aux côtés du sergent-chef américain Gabriel Alamo au cours d'une attaque Viet Cong sur le camp des forces spéciales de Dong Nam. Il fut la la première victime australienne de la guerre du Viet-Nam.
En août 1964, l'armée de l'air australienne envoya un groupe d'avions de transport Caribou dans la ville portuaire de Vung Tau À la fin de 1964, il y avait près de 200 militaires australiens en République du Viêt Nam, dont une équipe chirurgicale et une du génie ainsi qu'une équipe AATTV renforcée.
En avril 1965, le premier ministre d'Australie Sir Robert Menzies annonça que le gouvernement avait reçu une demande du Vietnam du Sud d'assistance militaire. "Nous avons décidé ... en étroite consultation avec le Gouvernement des États-Unis .... de fournir un bataillon d'infanterie pour servir au Vietnam." Il fit valoir que la victoire communiste au Vietnam du Sud serait une menace militaire directe sur l'Australie. "Il faut considérer" (cette guerre) "comme faisant partie d'une poussée de la Chine communiste entre les océans Indien et Pacifique" ajouta t'il
À leur arrivée, les 600 soldats du 1er bataillon du Royal Australian Regiment (1 RAR) ont été associés à la 173e brigade aéroportée américaine et participèrent à plusieurs opérations dans la province de Bien Hoa en 1965. Toutefois, les militaires australiens et américains avaient convenu d'un futur déploiement des forces de combat australiennes dans une autre province qui leur serait propre. Cela permettait également à l'armée australienne de "se battre avec leur propre tactique de guerre", indépendamment des États-Unis. En avril 1966, le 1er groupement tactique australien (1 ATF) a été placé dans la province de Phuoc-Tuy et basé à Nui-Dat. Le 1 ATF était composé de deux (après 1967 de trois) bataillons, avec les divers services de soutien (le 1er groupe d'appui logistique australien) basé à Vũng Tàu. Un escadron de tanks Centurion y fut ajouté en décembre 1967. Le 1 ATF avait la responsabilité de la sécurité de la province de Phuoc Tuy, à l'exclusion des grandes villes.
Afin de renforcer les effectifs de l'armée en offrant une plus grand renouvellement des fantassins, le gouvernement australien introduisit la conscription avec le service militaire obligatoire à 20 ans, en novembre 1964, en dépit de l'opposition de l'Armée de terre et de beaucoup de catégories de la population. Par la suite, les hommes qui servirent dans le 1 ATF ne furent plus que des volontaires engagés.
Pour le groupement tactique australien, l'un de ses plus célèbres engagements dans la guerre du Viet-Nam fut la bataille de Long Tan, les 18 et 19 août 1966. Ce fut une victoire marquante pour l'Australie et elle est souvent citée comme exemple de l'importance de la combinaison et de coordination de l'infanterie, de l'artillerie, des blindés et de l'aviation.
À l'apogée de leur engagement, en 1969, l'Australie eut 7 672 militaires et la Nouvelle-Zélande, 552 au Vietnam[1]. La Nouvelle-Zélande envoya d'abord un détachement du génie et une batterie d'artillerie, puis des forces spéciales. Les unités d'infanterie néo-zélandaises ont été intégrées dans des bataillons des RAR du 1 ATF après mars 1968. ces bataillons mixtes furent appelés "bataillons de l'ANZAC".
Au total, 50 000 hommes de l'armée de terre, de l'aviation et de la marine australienne ont servi au Vietnam, entre 1962 et 1972. 520 sont morts des suites de la guerre et près de 2 400 ont été blessés. 19 450 conscrits ont servi de 1965 à 1972, ayant 202 tués et 1 279 blessés. Des femmes australiennes membres de l'armée et des services de santé ont servi au Vietnam dans le 1er Hôpital de campagne et sur les vols d'évacuation médicale.
L'historien Albert Palazzo observa que, lorsque les Australiens entrèrent en guerre au Vietnam, ils le firent avec leurs propres "concepts de la guerre.... bien mesurés" et ils furent souvent différents ou contradictoires de ceux des américains. Les tactiques du 1 ATF d'infanterie légère telles que des patrouilles pénétrant dans les villages sans les détruire (en vue de convertir éventuellement les habitants à leurs idées), sans guet-apens ni embuscades suscitaient les critiques de certains commandants américains. Le général William Westmoreland se serait plaint au général Tim Vincent que le 1 ATF «n'était pas assez agressif». En comparaison, les forces américaines cherchaient à débusquer l'ennemi et obtenir de rapides et décisives victoires en "détruisant de façon éhontée la végétation" et en ayant recours à des "tirs massifs." . Les Australiens reconnurent qu'ils avaient beaucoup à apprendre de l'armée américaine sur les assauts héliportés et l'utilisation simultanée des blindés et de l'infanterie lors des assauts. Pourtant, les compteurs de succès américains, les Body Count - ont été apparemment faits avec mépris pour le 1 ATF et de nombreux bataillons.
En 1966, le journaliste Gerald Stone décrivit ainsi les tactiques utilisées par les soldats australiens nouvellement arrivés au Vietnam:
« Le bataillon australien a été décrit ... comme la force de combat la plus sûre au Vietnam ... On estime largement que les Australiens se sont montrés capables de donner la chasse à la guérilla sans s'exposer à des embuscades meurtrières qui ont coûté tant de morts aux Américains ... »
« Les patrouilles australiennes évitaient soigneusement pistes et clairières ... traçant soigneusement leur chemin en silence dans des bosquets de bambou et les feuillages enchevêtrés.... C'est une expérience frustrante de faire de la randonnée à travers la jungle avec les soldats australiens. Les patrouilles ont mis plus de six heures pour avancer d'un kilomètre. Elles faisaient quelques pas, s'arrêtaient un moment, écoutaient puis avançaient à nouveau. »
Revenant sur dix années de reportage sur la guerre du Vietnam et du Cambodge, le journaliste Neil Davis a déclaré en 1983: "J'ai été très fier des troupes australiennes. Elles étaient très professionnelles, très bien formées et elles se sont battues contre les gens qu'elles devaient combattre; les Viet Congs. Elles ont essayé de ne pas impliquer les civils dans la guerre et, en général, il y a eu moins de pertes collatérales avec les Australiens.". Un autre point de vue sur les interventions australiennes a été celui fourni par David Hackworth, le militaire américain le plus décoré du Vietnam: "Les Australiens utilisaient des escouades pour débusquer l'ennemi... et appelaient des renforts pour faire les combats; ils étaient persuadés qu'un peloton sur un champ de bataille pouvait faire quelque chose." .
Pour certains dirigeants du Viet Cong il ne fait aucun doute que l'approche australienne de la guerre dans la jungle a été efficace. Un ancien chef du Viet Cong aurait dit: "Les Australiens ont été pires que les Américains. La technique américaine était de nous retrouver, puis d'appeler les avions et l'artillerie. Notre réponse était de rompre le contact et de disparaître si nous le pouvions ... Les Australiens ont été plus patients que les Américains, ils étaient de meilleurs guérilleros, meilleurs dans les embuscades. Ils préféraient rester au contact au lieu d'appeler les avions. Nous avions plus peur de leur style ». Toutefois, en tant que partenaire mineur, les Australiens ont eu peu de possibilité d'influer sur la stratégie des États-Unis dans la guerre. "Le concept américain" -sur la façon de mener la guerre- "est resté incontesté et il l'a emporté presque par défaut." .
Cependant, les tactiques utilisées par l'armée australienne au Vietnam n'ont pas été couronnées de succès. Comme les américaines, les tactiques australiennes étaient axées sur la recherche des forces communistes pour engager le combat et, généralement, les communistes étaient en mesure de se soustraire aux forces australiennes lorsque les conditions devenaient défavorables. En outre, les Australiens n'ont pas consacré de ressources suffisantes pour perturber l'infrastructure logistique qui appuyait les forces communistes dans la province de Phuoc Tuy et le soutien populaire pour les communistes est resté fort. Après que le 1 ATF s'est retiré en 1971, l'insurrection dans la province de Phuoc Tuy s'est rapidement élargie
On peut considérer que le retrait australien a effectivement commencé à partir de novembre 1970, la première fois où une unité australienne est rentrée au pays sans être remplacée. Les forces de combat australiennes ont été réduites au cours de 1971. Le 18 août 1971, l'Australie et la Nouvelle-Zélande ont décidé de retirer leurs troupes du Vietnam. Toutefois, les conseillers militaires ont continué de former des troupes vietnamiennes jusqu'à l'annonce par le nouveau gouvernement travailliste australien de Gough Whitlam que les conseillers seraient retirés avant le 18 décembre 1972. Ce n'est que le 11 janvier 1973 que le gouverneur général, Paul Hasluck, annonça la cessation des opérations de combat contre les Vietnamiens. Cependant, des troupes australiennes sont restées pour garder l'ambassade d'Australie à Saïgon jusqu'au 1er juillet 1973. Avec le retrait du Vietnam en 1973, les forces armées australiennes n'ont plus été impliquées dans un conflit quelque part dans le monde pour la première fois depuis le début de la Seconde Guerre mondiale en 1939.
source WIKIPEDIA
Michel de Stmaur- Messages : 316
Date d'inscription : 28/11/2009
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