Ishikawa Bunyo
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Ishikawa Bunyo
Ishikawa Bun'yô est un reporter photographe.
Stationné à Saigon, Ishikawa couvre la guerre du Vietnam comme photojournaliste de 1964 à 1968 pour le Asahi Shinbun et de 1969 à 1984 en tant qu'indépendant. Ce photographe Japonais, contrairement aux autres reporters donc, à fait la guerre, et l'après guerre du Vietnam. Il fit aussi des images au Cambodge et au Laos.
Dans ce petit livre (par la taille= 10,5X 15 cm) de 1000 pages (un vrai bottin téléphonique), il retrace par des écrits et des images son parcours.
Je ne vous raconterai pas ce qu'il écrit car c'est en VO, et ma maîtrise de la langue Japonaise se limite aux politesses d'usages et à la commande de mon menu au restaurant.
Donc seules les images vont retenir notre intention. L'encrage sur ce papier très fin, est délicat, et il ressort des images une sorte de poésie, un flottement qui tranche avec les fort contraste de l'imagerie de guerre traditionnelle.
Cette relative douceur permet dans certain cas de soutenir la vision de certaines images, très dures (Par exemple un soldat US soulevant une partie d'un corps déchiqueté d'un Vietcong, ou un autre soldat Vietcong, éventré, entouré d'une section Sud Vietnamienne).
L'écriture photo d'Ishikawa privilégie les cadres larges, l'espace, puis on le sent contre, près des soldats, des corps. Il s'attarde aussi sur des lumières, particulièrement celles qu'engendre la brume, donnant à l'image des silhouettes armées et fantomatiques, d'une grande poésie, qui tranchent avec beaucoup d'images très crues (cité plus haut) et brutales.
C'est un peu comme si l'homme, par moment regarde seulement l'aspect esthétique des choses pour en faire ressortir un aspect positif, trouver une humanité au milieu du chaos, puis la dureté de la guerre le ramène à une réalité dont il ne peut plus se détacher, collé contre, incapable de détourner le regard des plaies béantes.
Mon seul regret est de pouvoir rentrer dans les textes car cela doit-être passionnant.
En 1998, par volonté de communiquer aux jeunes générations Vietnamienne, Ishikawa fait don d'environ 250 photographies sur la guerre du Vietnam pour faire partie d'une exposition permanente au musée des vestiges de guerre à Hô-Chi-Minh-Ville.
L'auteur
J'attends un autre livre de ce photographe prochainement, donc on en reparlera.
Stationné à Saigon, Ishikawa couvre la guerre du Vietnam comme photojournaliste de 1964 à 1968 pour le Asahi Shinbun et de 1969 à 1984 en tant qu'indépendant. Ce photographe Japonais, contrairement aux autres reporters donc, à fait la guerre, et l'après guerre du Vietnam. Il fit aussi des images au Cambodge et au Laos.
Dans ce petit livre (par la taille= 10,5X 15 cm) de 1000 pages (un vrai bottin téléphonique), il retrace par des écrits et des images son parcours.
Je ne vous raconterai pas ce qu'il écrit car c'est en VO, et ma maîtrise de la langue Japonaise se limite aux politesses d'usages et à la commande de mon menu au restaurant.
Donc seules les images vont retenir notre intention. L'encrage sur ce papier très fin, est délicat, et il ressort des images une sorte de poésie, un flottement qui tranche avec les fort contraste de l'imagerie de guerre traditionnelle.
Cette relative douceur permet dans certain cas de soutenir la vision de certaines images, très dures (Par exemple un soldat US soulevant une partie d'un corps déchiqueté d'un Vietcong, ou un autre soldat Vietcong, éventré, entouré d'une section Sud Vietnamienne).
L'écriture photo d'Ishikawa privilégie les cadres larges, l'espace, puis on le sent contre, près des soldats, des corps. Il s'attarde aussi sur des lumières, particulièrement celles qu'engendre la brume, donnant à l'image des silhouettes armées et fantomatiques, d'une grande poésie, qui tranchent avec beaucoup d'images très crues (cité plus haut) et brutales.
C'est un peu comme si l'homme, par moment regarde seulement l'aspect esthétique des choses pour en faire ressortir un aspect positif, trouver une humanité au milieu du chaos, puis la dureté de la guerre le ramène à une réalité dont il ne peut plus se détacher, collé contre, incapable de détourner le regard des plaies béantes.
Mon seul regret est de pouvoir rentrer dans les textes car cela doit-être passionnant.
En 1998, par volonté de communiquer aux jeunes générations Vietnamienne, Ishikawa fait don d'environ 250 photographies sur la guerre du Vietnam pour faire partie d'une exposition permanente au musée des vestiges de guerre à Hô-Chi-Minh-Ville.
L'auteur
J'attends un autre livre de ce photographe prochainement, donc on en reparlera.
Dernière édition par javel le Ven 23 Jan 2015 - 13:08, édité 2 fois
javel- Messages : 3253
Date d'inscription : 28/06/2013
Age : 54
Localisation : Le maquis
Re: Ishikawa Bunyo
Encore une très belle review
et cette fois ci tu ne l'as pas lu
J'avais comme toi acheté un très bon bouquin sur les leathernecks, mais tout en japonais, donc oui les images sauvent le livre .
et cette fois ci tu ne l'as pas lu
J'avais comme toi acheté un très bon bouquin sur les leathernecks, mais tout en japonais, donc oui les images sauvent le livre .
Re: Ishikawa Bunyo
Pas lu en effet, je ne peux lire que 石 川 (いし かわ) Ishi= Pierre Kawa= Rivière. Bref Monsieur galet!
J'ai commandé un autre livre avec quelques légendes en anglais, j'espère ainsi suivre plus facilement le parcours du monsieur.
J'ai commandé un autre livre avec quelques légendes en anglais, j'espère ainsi suivre plus facilement le parcours du monsieur.
javel- Messages : 3253
Date d'inscription : 28/06/2013
Age : 54
Localisation : Le maquis
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