Les Cahiers de la Fondation Gilles Caron
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Les Cahiers de la Fondation Gilles Caron
Premier volume des Cahiers de la Fondations Gilles Caron qui traite de la couleur.
Ce n'est pas à proprement parlé d'un livre, mais plutôt un catalogue d'exposition qui traite du travail en général (et pas spécialement de la guerre du Vietnam) de Gilles Caron.
Gilles Caron, photographe reporter français, qui fera son service militaire en tant que para au 3eme RPIma en Algérie ce qui je le pense contribua par la suite l'amener à faire du reportage de guerre.
Il débutera par contre comme photographe de mode mais via l'Agence Parisienne d'Informations Sociales il découvre le reportage, people et social.
Il fonde l'agence Gamma en 1967, avec Raymond Depardon (qu'il avait rencontré à l'Agence d'information Sociales), Hubert Henrotte, Jean Monteux, et Hugues Vassal. Gilles Caron va alors réaliser des reportages en Israël, au Viêt Nam, au Biafra, à Londonderry, en Tchécoslovaquie, dans le Tibesti tchadien, mais aussi il couvrira les manifestations parisiennes de Mai 68 et fera un cliché très célèbre de Daniel Cohn-Bendit.
Gilles Caron se rend au Cambodge en avril 1970 à l'âge de 30 ans où il disparaît le 5 avril, avec deux de ses confrères, sur la route qui relie Phnom Penh à Saïgon, contrôlée par les Khmers rouges.
Pour revenir à ce cahier, il est intéressant d'un point de vue de l'histoire de la photographie plutôt que de celle du Vietnam et les Nameux seraient déçus par cette publication qu'ils pourraient reconnaitre comme "mince".
Néanmoins l'article sur l'utilisation de la couleur face (contre) au noir et blanc est très instructif et saura ravir tout les passionnés d'images documentaires.*
Dans ce cahier, mis à part la très belle couverture où l'on peut déjà admirer le sens du cadre de cet artiste du 24X36, on trouvera une petite série réalisée sur le porte avion USS Forrestal en 1968 d'une étonnante modernité. Le reste traite de l'ensemble des conflits traité par le photographe.
Deux images, poignantes, d'un soldat en qui meure sous les regards effondrés de ses compagnons. Notez que le mourant tient encore son arme alors qu'il agonise. (Bataille de Dac To Novembre 1967)
ici une très belle vue de la bataille de Dac to à la même date.
*Il faut aussi remettre l'histoire de la photo dans son contexte: L'usage de la couleur par les magazines de l'époque ne représente que 30% pour les plus gros tirages (Paris Match, l'Express par exemple.) et son utilisation sur le terrain s'avère contraignante car dans les années soixante, pour des raisons techniques, les rédactions et la chaîne d'impression préfèrent les film E6, communément appelés diapositive. (qui donnera naissance au mot Diaporama que vous utilisez sur vos smart phone et ordi.)
Ce type de film était plus fragile physiquement car n'aimait pas la chaleur (imaginez les au Vietnam!), et d'autre part, ne supporte que très peu les erreurs d'exposition ou de sous exposition en plus d'avoir très peu de plage de sensibilité.(64 pour les Ektachrome, 100 et 400 iso dont le développement est délicat)
Donc il fallait être un minimum pointu pour s'en servir et peu l'on utilisé durant le Vietnam sur le terrain mis à part Larry Burrows et parfois Don McCullin.(Deux monstres sacrés!)
Ce n'est pas à proprement parlé d'un livre, mais plutôt un catalogue d'exposition qui traite du travail en général (et pas spécialement de la guerre du Vietnam) de Gilles Caron.
Gilles Caron, photographe reporter français, qui fera son service militaire en tant que para au 3eme RPIma en Algérie ce qui je le pense contribua par la suite l'amener à faire du reportage de guerre.
Il débutera par contre comme photographe de mode mais via l'Agence Parisienne d'Informations Sociales il découvre le reportage, people et social.
Il fonde l'agence Gamma en 1967, avec Raymond Depardon (qu'il avait rencontré à l'Agence d'information Sociales), Hubert Henrotte, Jean Monteux, et Hugues Vassal. Gilles Caron va alors réaliser des reportages en Israël, au Viêt Nam, au Biafra, à Londonderry, en Tchécoslovaquie, dans le Tibesti tchadien, mais aussi il couvrira les manifestations parisiennes de Mai 68 et fera un cliché très célèbre de Daniel Cohn-Bendit.
Gilles Caron se rend au Cambodge en avril 1970 à l'âge de 30 ans où il disparaît le 5 avril, avec deux de ses confrères, sur la route qui relie Phnom Penh à Saïgon, contrôlée par les Khmers rouges.
Pour revenir à ce cahier, il est intéressant d'un point de vue de l'histoire de la photographie plutôt que de celle du Vietnam et les Nameux seraient déçus par cette publication qu'ils pourraient reconnaitre comme "mince".
Néanmoins l'article sur l'utilisation de la couleur face (contre) au noir et blanc est très instructif et saura ravir tout les passionnés d'images documentaires.*
Dans ce cahier, mis à part la très belle couverture où l'on peut déjà admirer le sens du cadre de cet artiste du 24X36, on trouvera une petite série réalisée sur le porte avion USS Forrestal en 1968 d'une étonnante modernité. Le reste traite de l'ensemble des conflits traité par le photographe.
Deux images, poignantes, d'un soldat en qui meure sous les regards effondrés de ses compagnons. Notez que le mourant tient encore son arme alors qu'il agonise. (Bataille de Dac To Novembre 1967)
ici une très belle vue de la bataille de Dac to à la même date.
*Il faut aussi remettre l'histoire de la photo dans son contexte: L'usage de la couleur par les magazines de l'époque ne représente que 30% pour les plus gros tirages (Paris Match, l'Express par exemple.) et son utilisation sur le terrain s'avère contraignante car dans les années soixante, pour des raisons techniques, les rédactions et la chaîne d'impression préfèrent les film E6, communément appelés diapositive. (qui donnera naissance au mot Diaporama que vous utilisez sur vos smart phone et ordi.)
Ce type de film était plus fragile physiquement car n'aimait pas la chaleur (imaginez les au Vietnam!), et d'autre part, ne supporte que très peu les erreurs d'exposition ou de sous exposition en plus d'avoir très peu de plage de sensibilité.(64 pour les Ektachrome, 100 et 400 iso dont le développement est délicat)
Donc il fallait être un minimum pointu pour s'en servir et peu l'on utilisé durant le Vietnam sur le terrain mis à part Larry Burrows et parfois Don McCullin.(Deux monstres sacrés!)
Dernière édition par javel le Lun 15 Fév 2016 - 15:19, édité 2 fois
javel- Messages : 3241
Date d'inscription : 28/06/2013
Age : 54
Localisation : Le maquis
Re: Les Cahiers de la Fondation Gilles Caron
Un grand Merci pour tous ces livres que tu nous présentes Javel
Amicalement Lt john
Amicalement Lt john
LT John Rinney- Messages : 1236
Date d'inscription : 12/02/2011
Localisation : Forest of Assassins
Re: Les Cahiers de la Fondation Gilles Caron
Je poste pour avoir le plaisir de regarder ton avatar cher LT!
javel- Messages : 3241
Date d'inscription : 28/06/2013
Age : 54
Localisation : Le maquis
Re: Les Cahiers de la Fondation Gilles Caron
Ahah javel, Gille caron on homme extraordinaire pour une epoque extraordinaire, un pierre shoendorfer de la photographie, merci pour ta presentation !
toitoine66- Messages : 1215
Date d'inscription : 18/03/2014
Age : 33
Localisation : Diên Biên Phu: Hugette 7
Re: Les Cahiers de la Fondation Gilles Caron
Merde désolé pour les fautes je ne parviens pas a les corriger sur mobile...
toitoine66- Messages : 1215
Date d'inscription : 18/03/2014
Age : 33
Localisation : Diên Biên Phu: Hugette 7
Re: Les Cahiers de la Fondation Gilles Caron
toitoine66 a écrit:Merde désolé pour les fautes je ne parviens pas a les corriger sur mobile...
Tu es pardonné, car écrire Schoendoerffer sur un portable, c'est déjà un exploit en soit!
javel- Messages : 3241
Date d'inscription : 28/06/2013
Age : 54
Localisation : Le maquis
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