Le Raid de Son Tay
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Le Raid de Son Tay
J'ai fait ce topic rapidement !
Alors pardon ! et encore merci à JCF
Il y a 49 ans aujourd'hui
Le texte n'est pas de moi
Le raid de Son Tay (appelé opération Ivory Coast et opération Kingpin) fut une opération spéciale américaine menée pendant la guerre du Viêt Nam et ayant pour but de libérer des prisonniers de guerre américains retenus dans un camp à proximité de Son tay.
Le raid, mené le 21 novembre 1970, fut correctement exécuté mais ne permit pas de libérer de prisonniers car ceux-ci avaient été déplacés dans un autre camp quelques mois plus tôt.
Bien que l'objectif principal du raid n'ait pu être atteint, l'opération est considérée comme un succès relatif car l'assaut fut correctement mené, le bilan des pertes largement en faveur des Américains, et les conséquences indirectes du raid furent favorables aux prisonniers de guerre américains retenus au Viêt Nam.
Le raid de Son Tay était la partie finale d'une opération en trois phases. La conception d'une opération de sauvetage de prisonniers de guerre américains au Nord Viêt Nam commença en mai 1970 avec l'identification de petits camps de prisonniers sur des photographies aériennes, parmi lesquels celui situé près de Sontay, la capitale de la province de Son Tây (province qui a été fusionnée avec celle de Hà Dông au sein de la province de Hà Tây en 1965) sur la rivière Song Con, à une quarantaine de kilomètres à l'ouest de Hanoï.
L'idée de mener un raid fut proposée en mai 1970 par le brigadier general Donald D. Blackburn, assistant spécial pour la contre-insurrection et les activités spéciales (Special Assistant for Counterinsurgency and Special Activities, SACSA) au général Earle G. Wheeler, alors président du comité des chefs d'États-majors interarmes. Wheeler autorisa le 10 juillet un groupe de planification de 15 membres à étudier la faisabilité d'un raid. Travaillant avec des experts de la CIA et de la DIA, Blackburn développa un plan connu sous le nom de code Polar Circle (« cercle polaire »). Ce plan s'intéressa au camp de Son Tay, les renseignements issus de l'analyse des photos aériennes prises notamment par des Lockheed SR-71 Blackbird et des drones Ryan AQM-34L/M Buffalo Hunter conduisant à supposer qu'au moins 50 et peut-être jusqu'à 100 prisonniers américains s'y trouvaient (il fut par la suite établit que 57 prisonniers s'y trouvaient effectivement à l'époque). Le plan fut accepté par le JCS en juillet et reçu une classification top secret.
La seconde phase, appelée opération Ivory Coast (« Côte d'Ivoire »), commença le 8 août 1970 quand l'amiral Thomas H. Moorer, le nouveau président du comité des chefs d'États-majors interarmes, désigna le Brigadier General LeRoy J. Manor et le colonel Arthur D. "Bull" Simons respectivement commandant et commandant adjoint de l'opération. Ivory Coast concernait la phase d'organisation, de planification, d'entraînement et de déploiement des forces de l'opération.
Captain Richard A. Meadows Colonel Arthur D. “Bull” Simons Lieutenant Colonel Elliott P. Sydnor
Le général Manor créa un complexe d'entraînement à Eglin Air Force Base en Floride et rassembla un groupe de planification de 27 personnes. Le colonel Simons recruta ses hommes à Fort Bragg parmi les bérets verts ; plusieurs centaines d'entre eux se portèrent volontaire en ne sachant que la mission serait « dangereuse » et que Simons serait commandant. Simons sélectionna 15 officiers et 82 sous-officiers venant principalement des 6th et 7th SFG et les emmena à Eglin. On donna à cette force le nom volontairement ambigu de Joint Contingency Task Group (JCTG, « groupe interarmées de travail de contingence »).
Grimes et Sydnor à Eglin
Le personnel de planification établit les paramètres d'un raid de nuit, dont les points essentiels étaient un temps clair et un quart de lune à 35 degrés au-dessus de l'horizon pour avoir une visibilité optimale. De ces paramètres découlèrent deux « fenêtres » pour le raid, entre les 21 et 25 octobre ou entre les 21 et 25 novembre.
L'assaut devait être mené par trois groupes de Special Forces :
Un groupe de 14 hommes, appelé Blueboy et commandé par le capitaine Richard J. « Dick » Meadows, devait atterrir dans la cour de la prison ;
Un groupe de 22 hommes appelé Greenleaf et commandé par le colonel Simons devait s'introduire dans la prison (en faisant sauter un mur extérieur) pour appuyer Blueboy ;
Enfin, un groupe de 20 hommes appelé Redwine commandé par le lieutenant-colonel Eliott P. « Bud » Sydnor devait sécuriser les alentours de la prison pour arrêter toute contre-attaque nord-vietnamienne.
Groupe d'assaut Blueboy
Groupe de support Greenleaf
Groupe de sécurité Redwine
Élément de commande Redwine
Élément Redwine avec le HH-3
Élément Redwine
Élément Redwine
Les commandos devaient être emmenés à pied d'œuvre par des hélicoptères HH-53 Super Jolly Green Giant. Les équipages furent choisis parmi les unités de sauvetage des pilotes éjectés en territoire hostile, habitués aux vols de nuit à basse altitude. Un des problèmes était de réussir à débarquer le groupe d'assaut dans l'étroite cour de la prison, qui rendait difficile l'atterrissage d'un HH-53. L'appareil risquait notamment de toucher des arbres de la cour avec son rotor. On retint finalement l'idée de perdre volontairement un HH-3 Jolly Green Giant (appareil un peu plus petit que les HH-53) en le faisant se poser dans la cour avec toutes les chances que son rotor soit détruit, ce qui permettrait de débarquer rapidement le groupe d'assaut (le groupe et l'équipage du HH-3 devant être récupérés par d'autres hélicoptères une fois la mission terminée). Un HC-130 devrait ravitailler de nuit les hélicoptères en vol, et deux MC-130 équipés d'un nouvel équipement de navigation infrarouge guideraient la formation.
hélicoptères HH-53 Super Jolly Green Giant
Le général Manor et le colonel Simons rencontrèrent l'amiral Fred Bardshar, commandant la Task Force 77, pour que celui-ci organise une diversion aérienne avec les appareils des porte-avions de la Task Force. À cause de la politique du moment de ne pas bombarder le Nord Viêt Nam, les avions ne porteraient pas d'armement air-sol à part ceux chargés des missions de sauvetage des pilotes éventuellement abattus.
Une maquette à taille réduite du complexe de la prison, appelée « Barbara » et d'un prix de 60 000 $, équipée d'un système d'illumination permettant de simuler tous types d'éclairages (nuit, pleine lune, fusées éclairantes, etc.) fut construite.
Barbara avec le Major-Gargus
Barbara
Les bérets verts répétèrent l'assaut sur une maquette à taille réelle particulièrement réaliste de la prison à 171 reprises, envisageant tous les imprévus possibles. Cette maquette devait être démontée le jour pour éviter qu'elle ne soit repérée par le satellite espion soviétique Cosmos 355 qui survolait la Floride toutes les douze heures. Les équipages d'hélicoptères effectuèrent 1054 heures de vol d'entraînement en 268 sorties au cours desquelles ils s'entraînèrent au vol en formation et ravitaillement en vol nocturnes. L'équipage du HH-3 fit 31 atterrissages nocturnes dans la cour de la maquette.
Un des problèmes rencontrés était la précision du tir de nuit des commandos : après une répétition, on s'aperçut que les bérets verts plaçaient moins de 25 % des balles tirées dans des cibles de la taille d'un humain à 50 mètres de distance. Cherchant une solution, le colonel Simons apprit que le seul viseur nocturne existant monté sur armes légères était l'AN/PVS-4 dont il n'existait alors que six prototypes. La légende dit que Simons et son armurier tombèrent sur une publicité pour un viseur nocturne d'origine britannique vendu dans le civil dans un magazine (American Rifleman ou Guns & Ammo selon les versions de l'histoire). Le viseur était le Singlepoint1 fabriqué par Armson et distribué aux USA par Armalite au prix de 49,50 $ pièce. Après avoir testé deux exemplaires qui se montrèrent très performants, Simons acheta assez de viseurs pour équiper les 56 hommes de l'assaut.
https://vietnamwar.forumactif.org/t844-le-singlepoints-un-viseur-reflex-au-vietnam
Le 24 septembre, le général Manor rapportait au secrétaire à la Défense Melvin Laid que le JCTG était prêt pour la fenêtre d'octobre, mais à la suite d'un entretien à la Maison Blanche avec le conseiller à la sécurité nationale Henry Kissinger le 8 octobre, la mission, fut reportée en novembre. Ce délai augmentait les risques de compromettre le secret de la mission mais avait l'avantage de permettre des entraînements supplémentaires, d'acquérir les viseurs nocturnes et d'obtenir plus de photos aériennes de la prison.
Du 10 au 17 novembre, le JCTG se déploya sur la base aérienne d'Udon en Thaïlande. Les prévisions météo indiquaient que le typhon Patsy devait causer du mauvais temps sur le Nord Viêt Nam pendant toute la fenêtre de novembre mais que les conditions du 20 novembre seraient acceptables. Le général Manor avança l'opération de 24 heures.
Le 18 novembre, le président Richard Nixon approuva l'exécution de la phase finale de l'opération, le raid appelé opération Kingpin (« Roi et Quille »).
105 aéronefs (46 de l'US Air Force et 59 de l'US Navy) participèrent à la mission, dont 29 appareils (avec 92 aviateurs) directement impliqués dans le raid :
Les 56 raiders emportaient 48 fusils XM177 Colt Commando, 2 M16, 2 fusils à pompe, 4 lance-grenades M79 et 4 mitrailleuses M60, 51 armes de poing, 213 grenades à main, 11 charges explosives et 15 mines Claymore. Chacun avait une radio de secours, et ils étaient équipés d'une pléthore de coupe-câbles, coupe-boulons, scies, pieds-de-biche, cordes, porte-voix et autres équipements.
À 23h25 le 20 novembre 1970, les hélicoptères décollèrent de la base d'Udon. Peu après minuit, les MC-130 Combat Talon et A-1 Skyraiders firent de même à la base aérienne thaïlandaise de Nakhon. À partir de 01h23 les appareils de la Navy décollèrent des porte-avions USS Oriskany (CV-34), USS Ranger (CV-61) et USS Hancock (CV-19) et approchèrent la côte nord-vietnamienne par l'est, déclenchant une importante alerte dans la défense antiaérienne nord-vietnammienne à partir de 02h17 et fournissant une diversion efficace pour les hélicoptères du raid qui approchaient par l'ouest.
L'assaut commença à 02h18 quand un MC-130 largua des fusées éclairantes sur la prison et que Apple 3 ouvrit le feu avec ses deux miniguns sur les tours de garde de la prison. Peu après le HH-3 se posa dans un « crash contrôlé » dans la cour de la prison, et le groupe d'assaut Blueboy prit immédiatement d'assaut la prison. Sa seule perte fut un aviateur qui se cassa la cheville dans le crash.
Le groupe de commandement Greenleaf se posa à 02h21 et comprit presque immédiatement que l'hélicoptère ne les avait pas déposés au bon endroit mais près d'un complexe similaire à celui de la prison, situé 400 mètres plus au sud. Le complexe en question avait été identifié comme une « école secondaire » d'après les photographies aériennes mais il s'agissait en fait d'une caserne de soldats nord-vietnamiens. Le colonel Simons décida d'attaquer immédiatement cette concentration imprévue de soldats ennemis susceptible de mettre en danger l'opération. En cinq minutes de combat, ayant l'avantage de la surprise, les Américains estimèrent avoir tué 100 à 200 soldats ennemis sans pertes de leur côté. À 02h26 le groupe Greenleaf rembarqua dans son hélicoptère qui les déposa à la zone d'atterrissage initialement prévue.
Le groupe de soutien Redwine s'était posé à 02h21 à proximité de la prison de Son Tay et avait pris en charge les tâches assignées à Greenleaf comme le prévoyait les plans au cas où Greenleaf serait indisponible. Pendant ce temps, le groupe Blueboy fouilla la prison pour découvrir qu'aucun prisonnier américain ne s'y trouvait (les Américains apprirent par la suite que les 57 prisonniers présents à Son Tay avaient été déplacés dans un camp à 13 kilomètres de là en juillet par crainte des crues de la rivière Song Con). Meadows envoya par radio le message Negative Items (« objets : négatif ») et les raiders commencèrent à évacuer.
À 02h36 eu lieu la première extraction par hélicoptère, suivie de la seconde à 02h45. Les commandos étaient restés au sol seulement 27 minutes. Tous les commandos furent comptés (on crut au début qu'un d'entre eux avait été oublié). L'un d'entre eux avait été blessé à la jambe et était la seule perte causée par l'ennemi.
Pendant le raid, d'autres diversions avaient été effectuées, y compris en larguant des fusées éclairantes et des « simulateurs de fusillades » sur d'autres zones pour tromper l'ennemi sur le lieu réel des combats. Au moins 18 missiles sol-air furent tirés sur la force du raid, sans résultat. Deux F-105 furent endommagés, l'un parvint à retourner à la base mais l'équipage du second dut s'éjecter au-dessus du Laos ; il fut récupéré par deux des HH-53 de la force du raid. À 03h15, celle-ci avait quitté le Nord Viêt Nam et se posa à Udon à 04h28.
L'opération fut considérée comme un « succès tactique » car elle avait été correctement exécutée, mais elle n'atteint pas son objectif principal qui était la libération de prisonniers. Ce fut un important échec pour les services de renseignement. Des décennies plus tard, des documents déclassifiés révélèrent que la veille du raid, une estimation des renseignements avertissait qu'il était possible que les prisonniers aient été déplacés dans une autre prison située une vingtaine de kilomètres plus loin (c'est ce qui s'était effectivement produit). L'opération était cependant à un stade trop avancé pour changer d'objectif à ce moment-là.
Dans un premier temps, l'opération fut considérée comme un échec par l'opinion publique. Les lendemains du raid furent amers pour les commandos. Le sénateur Robert Dole proposa une résolution félicitant les commandos, arguant : « Certains de ces hommes se languissent en prison depuis cinq ans. ». Le sénateur Kennedy répliqua : « Et ils y sont encore ! ». Le colonel « Bull » Simons (médaillé de la Distinguished Service Cross par le président Nixon en personne) s'indigna quand il apprit que la moitié de ses hommes ne recevraient que la médaille de l'armée et avertit l'adjoint du chef d'état major de l'armée que « un de [ses] hommes risque fort de dire en public à M. Laird où il peut mettre sa décoration »2. Finalement, les membres de la force du raid reçurent 6 Distinguished Service Cross, 5 Air Force Crosses et 83 Silver Stars, tous les bérets verts étant médaillés. Simons fut déçu par l'attitude de l'opinion envers ses hommes jusqu'à ce que le milliardaire Ross Perot organise une grande réception à San Francisco pour tous les commandos de Son Tay en 1973. Simons se sentira une dette envers Perot qui le conduira à accepter de mener une opération pour sauver deux employés de Perot emprisonnés arbitrairement en Iran en 1978.
Toutefois à plus long terme, le raid de Son Tay eut des conséquences indirectes favorables aux prisonniers de guerre américains retenus au Viêt Nam. Les Nord-vietnamiens regroupèrent les prisonniers dans deux prisons principales mieux défendables contre un autre raid. En conséquence, beaucoup se retrouvèrent en contact avec d'autres américains (alors qu'ils étaient isolés auparavant), contribuant à améliorer leur moral. D'autant plus que certains d'entre eux eurent connaissance du raid par des américains faits prisonniers après le raid. Les nord-vietnamiens améliorèrent le traitement des prisonniers, augmentant les quantités de nourriture et arrêtant les mauvais traitements qui étaient courants auparavant. La mortalité des prisonniers baissa considérablement et on estime que le raid de Son Tay a indirectement sauvé la vie de milliers de prisonniers.
D'un point de vue militaire, l'opération fut un succès car elle fut correctement exécutée, que le bilan des pertes fut nettement en faveur des américains, et qu'elle était la première opération réellement interarmes. Sur ce point, elle contraste drastiquement avec l'opération Eagle Claw qui eut lieu près de dix ans plus tard.
Sources: https://fr.wikipedia.org/wiki/Raid_de_Son_Tay
Quelques très bon Sites pour les anglophones:
http://www.sontayraider.com/index.htm
https://weaponsandwarfare.com/2017/08/24/destination-hanoi-part-i/
https://weaponsandwarfare.com/2017/08/24/destination-hanoi-part-ii/
http://www.modernforces.com/sontay_raid_1_6th.htm
Le Doc "Déclassifiés" Cliquez ICI
Amicalement LT
En espérant que cela convient à Cui²
Alors pardon ! et encore merci à JCF
Il y a 49 ans aujourd'hui
Le texte n'est pas de moi
Le raid de Son Tay (appelé opération Ivory Coast et opération Kingpin) fut une opération spéciale américaine menée pendant la guerre du Viêt Nam et ayant pour but de libérer des prisonniers de guerre américains retenus dans un camp à proximité de Son tay.
Le raid, mené le 21 novembre 1970, fut correctement exécuté mais ne permit pas de libérer de prisonniers car ceux-ci avaient été déplacés dans un autre camp quelques mois plus tôt.
Bien que l'objectif principal du raid n'ait pu être atteint, l'opération est considérée comme un succès relatif car l'assaut fut correctement mené, le bilan des pertes largement en faveur des Américains, et les conséquences indirectes du raid furent favorables aux prisonniers de guerre américains retenus au Viêt Nam.
Le raid de Son Tay était la partie finale d'une opération en trois phases. La conception d'une opération de sauvetage de prisonniers de guerre américains au Nord Viêt Nam commença en mai 1970 avec l'identification de petits camps de prisonniers sur des photographies aériennes, parmi lesquels celui situé près de Sontay, la capitale de la province de Son Tây (province qui a été fusionnée avec celle de Hà Dông au sein de la province de Hà Tây en 1965) sur la rivière Song Con, à une quarantaine de kilomètres à l'ouest de Hanoï.
L'idée de mener un raid fut proposée en mai 1970 par le brigadier general Donald D. Blackburn, assistant spécial pour la contre-insurrection et les activités spéciales (Special Assistant for Counterinsurgency and Special Activities, SACSA) au général Earle G. Wheeler, alors président du comité des chefs d'États-majors interarmes. Wheeler autorisa le 10 juillet un groupe de planification de 15 membres à étudier la faisabilité d'un raid. Travaillant avec des experts de la CIA et de la DIA, Blackburn développa un plan connu sous le nom de code Polar Circle (« cercle polaire »). Ce plan s'intéressa au camp de Son Tay, les renseignements issus de l'analyse des photos aériennes prises notamment par des Lockheed SR-71 Blackbird et des drones Ryan AQM-34L/M Buffalo Hunter conduisant à supposer qu'au moins 50 et peut-être jusqu'à 100 prisonniers américains s'y trouvaient (il fut par la suite établit que 57 prisonniers s'y trouvaient effectivement à l'époque). Le plan fut accepté par le JCS en juillet et reçu une classification top secret.
La seconde phase, appelée opération Ivory Coast (« Côte d'Ivoire »), commença le 8 août 1970 quand l'amiral Thomas H. Moorer, le nouveau président du comité des chefs d'États-majors interarmes, désigna le Brigadier General LeRoy J. Manor et le colonel Arthur D. "Bull" Simons respectivement commandant et commandant adjoint de l'opération. Ivory Coast concernait la phase d'organisation, de planification, d'entraînement et de déploiement des forces de l'opération.
Captain Richard A. Meadows Colonel Arthur D. “Bull” Simons Lieutenant Colonel Elliott P. Sydnor
Le général Manor créa un complexe d'entraînement à Eglin Air Force Base en Floride et rassembla un groupe de planification de 27 personnes. Le colonel Simons recruta ses hommes à Fort Bragg parmi les bérets verts ; plusieurs centaines d'entre eux se portèrent volontaire en ne sachant que la mission serait « dangereuse » et que Simons serait commandant. Simons sélectionna 15 officiers et 82 sous-officiers venant principalement des 6th et 7th SFG et les emmena à Eglin. On donna à cette force le nom volontairement ambigu de Joint Contingency Task Group (JCTG, « groupe interarmées de travail de contingence »).
Grimes et Sydnor à Eglin
Le personnel de planification établit les paramètres d'un raid de nuit, dont les points essentiels étaient un temps clair et un quart de lune à 35 degrés au-dessus de l'horizon pour avoir une visibilité optimale. De ces paramètres découlèrent deux « fenêtres » pour le raid, entre les 21 et 25 octobre ou entre les 21 et 25 novembre.
L'assaut devait être mené par trois groupes de Special Forces :
Un groupe de 14 hommes, appelé Blueboy et commandé par le capitaine Richard J. « Dick » Meadows, devait atterrir dans la cour de la prison ;
Un groupe de 22 hommes appelé Greenleaf et commandé par le colonel Simons devait s'introduire dans la prison (en faisant sauter un mur extérieur) pour appuyer Blueboy ;
Enfin, un groupe de 20 hommes appelé Redwine commandé par le lieutenant-colonel Eliott P. « Bud » Sydnor devait sécuriser les alentours de la prison pour arrêter toute contre-attaque nord-vietnamienne.
Groupe d'assaut Blueboy
Groupe de support Greenleaf
Groupe de sécurité Redwine
Élément de commande Redwine
Élément Redwine avec le HH-3
Élément Redwine
Élément Redwine
Les commandos devaient être emmenés à pied d'œuvre par des hélicoptères HH-53 Super Jolly Green Giant. Les équipages furent choisis parmi les unités de sauvetage des pilotes éjectés en territoire hostile, habitués aux vols de nuit à basse altitude. Un des problèmes était de réussir à débarquer le groupe d'assaut dans l'étroite cour de la prison, qui rendait difficile l'atterrissage d'un HH-53. L'appareil risquait notamment de toucher des arbres de la cour avec son rotor. On retint finalement l'idée de perdre volontairement un HH-3 Jolly Green Giant (appareil un peu plus petit que les HH-53) en le faisant se poser dans la cour avec toutes les chances que son rotor soit détruit, ce qui permettrait de débarquer rapidement le groupe d'assaut (le groupe et l'équipage du HH-3 devant être récupérés par d'autres hélicoptères une fois la mission terminée). Un HC-130 devrait ravitailler de nuit les hélicoptères en vol, et deux MC-130 équipés d'un nouvel équipement de navigation infrarouge guideraient la formation.
hélicoptères HH-53 Super Jolly Green Giant
Le général Manor et le colonel Simons rencontrèrent l'amiral Fred Bardshar, commandant la Task Force 77, pour que celui-ci organise une diversion aérienne avec les appareils des porte-avions de la Task Force. À cause de la politique du moment de ne pas bombarder le Nord Viêt Nam, les avions ne porteraient pas d'armement air-sol à part ceux chargés des missions de sauvetage des pilotes éventuellement abattus.
Une maquette à taille réduite du complexe de la prison, appelée « Barbara » et d'un prix de 60 000 $, équipée d'un système d'illumination permettant de simuler tous types d'éclairages (nuit, pleine lune, fusées éclairantes, etc.) fut construite.
Barbara avec le Major-Gargus
Barbara
Les bérets verts répétèrent l'assaut sur une maquette à taille réelle particulièrement réaliste de la prison à 171 reprises, envisageant tous les imprévus possibles. Cette maquette devait être démontée le jour pour éviter qu'elle ne soit repérée par le satellite espion soviétique Cosmos 355 qui survolait la Floride toutes les douze heures. Les équipages d'hélicoptères effectuèrent 1054 heures de vol d'entraînement en 268 sorties au cours desquelles ils s'entraînèrent au vol en formation et ravitaillement en vol nocturnes. L'équipage du HH-3 fit 31 atterrissages nocturnes dans la cour de la maquette.
Un des problèmes rencontrés était la précision du tir de nuit des commandos : après une répétition, on s'aperçut que les bérets verts plaçaient moins de 25 % des balles tirées dans des cibles de la taille d'un humain à 50 mètres de distance. Cherchant une solution, le colonel Simons apprit que le seul viseur nocturne existant monté sur armes légères était l'AN/PVS-4 dont il n'existait alors que six prototypes. La légende dit que Simons et son armurier tombèrent sur une publicité pour un viseur nocturne d'origine britannique vendu dans le civil dans un magazine (American Rifleman ou Guns & Ammo selon les versions de l'histoire). Le viseur était le Singlepoint1 fabriqué par Armson et distribué aux USA par Armalite au prix de 49,50 $ pièce. Après avoir testé deux exemplaires qui se montrèrent très performants, Simons acheta assez de viseurs pour équiper les 56 hommes de l'assaut.
https://vietnamwar.forumactif.org/t844-le-singlepoints-un-viseur-reflex-au-vietnam
Le 24 septembre, le général Manor rapportait au secrétaire à la Défense Melvin Laid que le JCTG était prêt pour la fenêtre d'octobre, mais à la suite d'un entretien à la Maison Blanche avec le conseiller à la sécurité nationale Henry Kissinger le 8 octobre, la mission, fut reportée en novembre. Ce délai augmentait les risques de compromettre le secret de la mission mais avait l'avantage de permettre des entraînements supplémentaires, d'acquérir les viseurs nocturnes et d'obtenir plus de photos aériennes de la prison.
Du 10 au 17 novembre, le JCTG se déploya sur la base aérienne d'Udon en Thaïlande. Les prévisions météo indiquaient que le typhon Patsy devait causer du mauvais temps sur le Nord Viêt Nam pendant toute la fenêtre de novembre mais que les conditions du 20 novembre seraient acceptables. Le général Manor avança l'opération de 24 heures.
Le 18 novembre, le président Richard Nixon approuva l'exécution de la phase finale de l'opération, le raid appelé opération Kingpin (« Roi et Quille »).
105 aéronefs (46 de l'US Air Force et 59 de l'US Navy) participèrent à la mission, dont 29 appareils (avec 92 aviateurs) directement impliqués dans le raid :
Les 56 raiders emportaient 48 fusils XM177 Colt Commando, 2 M16, 2 fusils à pompe, 4 lance-grenades M79 et 4 mitrailleuses M60, 51 armes de poing, 213 grenades à main, 11 charges explosives et 15 mines Claymore. Chacun avait une radio de secours, et ils étaient équipés d'une pléthore de coupe-câbles, coupe-boulons, scies, pieds-de-biche, cordes, porte-voix et autres équipements.
À 23h25 le 20 novembre 1970, les hélicoptères décollèrent de la base d'Udon. Peu après minuit, les MC-130 Combat Talon et A-1 Skyraiders firent de même à la base aérienne thaïlandaise de Nakhon. À partir de 01h23 les appareils de la Navy décollèrent des porte-avions USS Oriskany (CV-34), USS Ranger (CV-61) et USS Hancock (CV-19) et approchèrent la côte nord-vietnamienne par l'est, déclenchant une importante alerte dans la défense antiaérienne nord-vietnammienne à partir de 02h17 et fournissant une diversion efficace pour les hélicoptères du raid qui approchaient par l'ouest.
L'assaut commença à 02h18 quand un MC-130 largua des fusées éclairantes sur la prison et que Apple 3 ouvrit le feu avec ses deux miniguns sur les tours de garde de la prison. Peu après le HH-3 se posa dans un « crash contrôlé » dans la cour de la prison, et le groupe d'assaut Blueboy prit immédiatement d'assaut la prison. Sa seule perte fut un aviateur qui se cassa la cheville dans le crash.
Le groupe de commandement Greenleaf se posa à 02h21 et comprit presque immédiatement que l'hélicoptère ne les avait pas déposés au bon endroit mais près d'un complexe similaire à celui de la prison, situé 400 mètres plus au sud. Le complexe en question avait été identifié comme une « école secondaire » d'après les photographies aériennes mais il s'agissait en fait d'une caserne de soldats nord-vietnamiens. Le colonel Simons décida d'attaquer immédiatement cette concentration imprévue de soldats ennemis susceptible de mettre en danger l'opération. En cinq minutes de combat, ayant l'avantage de la surprise, les Américains estimèrent avoir tué 100 à 200 soldats ennemis sans pertes de leur côté. À 02h26 le groupe Greenleaf rembarqua dans son hélicoptère qui les déposa à la zone d'atterrissage initialement prévue.
Le groupe de soutien Redwine s'était posé à 02h21 à proximité de la prison de Son Tay et avait pris en charge les tâches assignées à Greenleaf comme le prévoyait les plans au cas où Greenleaf serait indisponible. Pendant ce temps, le groupe Blueboy fouilla la prison pour découvrir qu'aucun prisonnier américain ne s'y trouvait (les Américains apprirent par la suite que les 57 prisonniers présents à Son Tay avaient été déplacés dans un camp à 13 kilomètres de là en juillet par crainte des crues de la rivière Song Con). Meadows envoya par radio le message Negative Items (« objets : négatif ») et les raiders commencèrent à évacuer.
À 02h36 eu lieu la première extraction par hélicoptère, suivie de la seconde à 02h45. Les commandos étaient restés au sol seulement 27 minutes. Tous les commandos furent comptés (on crut au début qu'un d'entre eux avait été oublié). L'un d'entre eux avait été blessé à la jambe et était la seule perte causée par l'ennemi.
Pendant le raid, d'autres diversions avaient été effectuées, y compris en larguant des fusées éclairantes et des « simulateurs de fusillades » sur d'autres zones pour tromper l'ennemi sur le lieu réel des combats. Au moins 18 missiles sol-air furent tirés sur la force du raid, sans résultat. Deux F-105 furent endommagés, l'un parvint à retourner à la base mais l'équipage du second dut s'éjecter au-dessus du Laos ; il fut récupéré par deux des HH-53 de la force du raid. À 03h15, celle-ci avait quitté le Nord Viêt Nam et se posa à Udon à 04h28.
L'opération fut considérée comme un « succès tactique » car elle avait été correctement exécutée, mais elle n'atteint pas son objectif principal qui était la libération de prisonniers. Ce fut un important échec pour les services de renseignement. Des décennies plus tard, des documents déclassifiés révélèrent que la veille du raid, une estimation des renseignements avertissait qu'il était possible que les prisonniers aient été déplacés dans une autre prison située une vingtaine de kilomètres plus loin (c'est ce qui s'était effectivement produit). L'opération était cependant à un stade trop avancé pour changer d'objectif à ce moment-là.
Dans un premier temps, l'opération fut considérée comme un échec par l'opinion publique. Les lendemains du raid furent amers pour les commandos. Le sénateur Robert Dole proposa une résolution félicitant les commandos, arguant : « Certains de ces hommes se languissent en prison depuis cinq ans. ». Le sénateur Kennedy répliqua : « Et ils y sont encore ! ». Le colonel « Bull » Simons (médaillé de la Distinguished Service Cross par le président Nixon en personne) s'indigna quand il apprit que la moitié de ses hommes ne recevraient que la médaille de l'armée et avertit l'adjoint du chef d'état major de l'armée que « un de [ses] hommes risque fort de dire en public à M. Laird où il peut mettre sa décoration »2. Finalement, les membres de la force du raid reçurent 6 Distinguished Service Cross, 5 Air Force Crosses et 83 Silver Stars, tous les bérets verts étant médaillés. Simons fut déçu par l'attitude de l'opinion envers ses hommes jusqu'à ce que le milliardaire Ross Perot organise une grande réception à San Francisco pour tous les commandos de Son Tay en 1973. Simons se sentira une dette envers Perot qui le conduira à accepter de mener une opération pour sauver deux employés de Perot emprisonnés arbitrairement en Iran en 1978.
Toutefois à plus long terme, le raid de Son Tay eut des conséquences indirectes favorables aux prisonniers de guerre américains retenus au Viêt Nam. Les Nord-vietnamiens regroupèrent les prisonniers dans deux prisons principales mieux défendables contre un autre raid. En conséquence, beaucoup se retrouvèrent en contact avec d'autres américains (alors qu'ils étaient isolés auparavant), contribuant à améliorer leur moral. D'autant plus que certains d'entre eux eurent connaissance du raid par des américains faits prisonniers après le raid. Les nord-vietnamiens améliorèrent le traitement des prisonniers, augmentant les quantités de nourriture et arrêtant les mauvais traitements qui étaient courants auparavant. La mortalité des prisonniers baissa considérablement et on estime que le raid de Son Tay a indirectement sauvé la vie de milliers de prisonniers.
D'un point de vue militaire, l'opération fut un succès car elle fut correctement exécutée, que le bilan des pertes fut nettement en faveur des américains, et qu'elle était la première opération réellement interarmes. Sur ce point, elle contraste drastiquement avec l'opération Eagle Claw qui eut lieu près de dix ans plus tard.
Sources: https://fr.wikipedia.org/wiki/Raid_de_Son_Tay
Quelques très bon Sites pour les anglophones:
http://www.sontayraider.com/index.htm
https://weaponsandwarfare.com/2017/08/24/destination-hanoi-part-i/
https://weaponsandwarfare.com/2017/08/24/destination-hanoi-part-ii/
http://www.modernforces.com/sontay_raid_1_6th.htm
Le Doc "Déclassifiés" Cliquez ICI
Amicalement LT
En espérant que cela convient à Cui²
LT John Rinney- Messages : 1236
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Localisation : Forest of Assassins
Sneeden aime ce message
Re: Le Raid de Son Tay
Ok, c'est le texte le plus complet que j'ai pû lire sur le sujet.
(encore) bravo !
(encore) bravo !
Sneeden- Messages : 921
Date d'inscription : 06/06/2018
Age : 51
Localisation : Franche-Comté
Re: Le Raid de Son Tay
Génial ton topic Lt, merci !
J'ai demandé au fils d'un des gars de Blueboy des précisions concernant les single point et leur système d'attache. Il dit qu'ils étaient simplement scotchés, ce dont je doute fortement car ça ne tiendrait ni en place, ni dans l'alignement. Du coup, je pense que les attaches étant de mauvaise qualité, ils devaient ajouter le scotch par dessus pour avoir une meilleure stabilité. Un deuxième set de ces attache pour le single a été créé, plus stable, mais pas utilisé lors de l'assault à priori. A suivre...
J'ai demandé au fils d'un des gars de Blueboy des précisions concernant les single point et leur système d'attache. Il dit qu'ils étaient simplement scotchés, ce dont je doute fortement car ça ne tiendrait ni en place, ni dans l'alignement. Du coup, je pense que les attaches étant de mauvaise qualité, ils devaient ajouter le scotch par dessus pour avoir une meilleure stabilité. Un deuxième set de ces attache pour le single a été créé, plus stable, mais pas utilisé lors de l'assault à priori. A suivre...
Puff- Messages : 2402
Date d'inscription : 13/05/2012
Re: Le Raid de Son Tay
Oui, hautement improbable, la théorie du singlepoint directement scotché sur la poignée de transport (sans montage).Puff a écrit:Du coup, je pense que les attaches étant de mauvaise qualité, ils devaient ajouter le scotch par dessus pour avoir une meilleure stabilité...
Par contre, sécuriser au scotch l'ensemble montage + singlepoint, ça a été vu un peu plus tard sur les 1ers Aimpoints (3000 notamment) montés sur les CAR-15 des Deltas dans les années 80-90.
(pour exemple) Colt Model 723 "M16A2 Carbine".
Sneeden- Messages : 921
Date d'inscription : 06/06/2018
Age : 51
Localisation : Franche-Comté
Re: Le Raid de Son Tay
Je me suis plongé dans le récit de Terry Buckler*, "Who will go", sorti il y a quelques mois,
et je voulais vous partager ce qu'il dit à propos de l'armement principal des raiders, le CAR-15.
Voici ce qu'il dit sur les carabines qui leur ont été distribué pour le raid:
On apprend que:
c'est la 1ère utilisation des Armalite Singlepoint day/night - achetés en direct par Bull Simmons (comme déjà dit plus haut par Lt Rinney).
les mags 30 coups (de 2ème génération) ont été commandé en direct à COLT Arms.
se pose le problème = où les ranger, ces mags 30?
Etrangement, pas de pouch disponible pour les 30rds .... (alors qu'en 1970, il existe dans le système M67)
vous remarquerez que ce ne sont pas des COLT 629 (XM177E2) mais des GAU-5** de l'Air Force.
(pas de forward assist).
la théorie du Singlepoint scotché directement sur le carry handle ne tient pas:
il y a bien des anneaux de montage (évidemment!).
la pub dans GUN WORLD d'octobre 1970 pour les Singlepoint sights distribués par Armalite:
(les Raiders les ont touché la 1ère semaine d'octobre....)
Ma théorie à propos du pourquoi de l'usage des GAU-5 pris à l'USAF (et non les XM177E2 habituels des SOG):
Premièrement, le nombre de XM177E2 est limité : 510 produits pour le S.O.G. en 1968, et il est difficile de les piquer aux unités qui bossent avec au Vietnam/Laos etc.
Et justement, les E2 des SOG sont utilisés intensivement depuis 3 ans !
Ils ne sont plus de toute 1ère fraicheur.
Bull Simmons ne veut pas de problème de fiabilité.
Déjà les gars de l'opération Ivory Coast/Kingpin s'entrainent sur une base aérienne top secrète de Floride: ils ont accès direct aux GAU-5 (Colt 610) de l'USAF.
Et puis, contrairement aux 629 des SOGs, on ne peut pas dire que les Colt Carbine 610 de l'Air Force aient beaucoup servies.
En fait elles sont quasi neuves quand ils les touchent!
* Terry Buckler -buck sergent- est le plus jeune participant au raid, puisque 20 ans en novembre 1970.
** GAU-5/A Submachine Gun (GAU = Gun, Aircraft, fully-assembled Unit)
et je voulais vous partager ce qu'il dit à propos de l'armement principal des raiders, le CAR-15.
Voici ce qu'il dit sur les carabines qui leur ont été distribué pour le raid:
On apprend que:
c'est la 1ère utilisation des Armalite Singlepoint day/night - achetés en direct par Bull Simmons (comme déjà dit plus haut par Lt Rinney).
les mags 30 coups (de 2ème génération) ont été commandé en direct à COLT Arms.
se pose le problème = où les ranger, ces mags 30?
Etrangement, pas de pouch disponible pour les 30rds .... (alors qu'en 1970, il existe dans le système M67)
vous remarquerez que ce ne sont pas des COLT 629 (XM177E2) mais des GAU-5** de l'Air Force.
(pas de forward assist).
la théorie du Singlepoint scotché directement sur le carry handle ne tient pas:
il y a bien des anneaux de montage (évidemment!).
la pub dans GUN WORLD d'octobre 1970 pour les Singlepoint sights distribués par Armalite:
(les Raiders les ont touché la 1ère semaine d'octobre....)
Ma théorie à propos du pourquoi de l'usage des GAU-5 pris à l'USAF (et non les XM177E2 habituels des SOG):
Premièrement, le nombre de XM177E2 est limité : 510 produits pour le S.O.G. en 1968, et il est difficile de les piquer aux unités qui bossent avec au Vietnam/Laos etc.
Et justement, les E2 des SOG sont utilisés intensivement depuis 3 ans !
Ils ne sont plus de toute 1ère fraicheur.
Bull Simmons ne veut pas de problème de fiabilité.
Déjà les gars de l'opération Ivory Coast/Kingpin s'entrainent sur une base aérienne top secrète de Floride: ils ont accès direct aux GAU-5 (Colt 610) de l'USAF.
Et puis, contrairement aux 629 des SOGs, on ne peut pas dire que les Colt Carbine 610 de l'Air Force aient beaucoup servies.
En fait elles sont quasi neuves quand ils les touchent!
* Terry Buckler -buck sergent- est le plus jeune participant au raid, puisque 20 ans en novembre 1970.
** GAU-5/A Submachine Gun (GAU = Gun, Aircraft, fully-assembled Unit)
Sneeden- Messages : 921
Date d'inscription : 06/06/2018
Age : 51
Localisation : Franche-Comté
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