FUNAN / Denis Do / 2018

FUNAN, film d'animation de Denis DO



La fin du conflit Vietnamien se termine, son voisin le Cambodge lui va rentrer dans la période la plus sombre de son histoire.

(source Lumiere.be)

Funan retrace le parcours de Chou, une jeune cambodgienne séparée de son fils Sovanh dès les premiers jours de la révolution khmère rouge de 1975. Comme tant d’autres, Chou sera déportée, contrainte aux travaux forcés. Un à un, les siens lui seront arrachés. Elle connaîtra l’injustice, le désarroi et l’impuissance. Elle devra affronter la faim, la peur… la mort. Femme, mère et épouse,
Chou va devoir trouver la force d’exister, de décider et de survivre. Pour résister à l’atroce quotidien imposé par les Khmers rouges, elle devra se faire violence et apprendre à s’imposer.

On pensera tous à la déchirure lorsque l'on parle d'un film sur le Cambodge, mais ici le traitement est beaucoup moins rude. L'animation en est paradoxalement douce et les couleurs apaisantes. Le réalisateur Denis DO nous conte cette histoire de la manière la plus pudique qui soit, très asiatique dans sa formulation de la douleur, de l'injustice.

Pourtant quelque soit le traitement certain passage expriment parfaitement l'inhumanité de la politique de Pol Pot qui mènera ce pays à l'esclavage et aux pires atrocités envers un peuples civiles.



À travers les tragiques péripéties de cette histoire de famille, on rentre dans le quotidien du Cambodgien soumis cette main de plomb, a ses espoirs, ses déchirements. Donc bien au delà l'aspect anecdotique que transmet un film, celui ci nous donne le pouls de cette période, nous offre un outils pour mieux le comprendre de l'intérieur.



Denis DO pourrait être en fait le petit Sovanh, car le scénario est la retranscription du récit que lui à fait sa mère sur cette période. Un beau témoignage d'amour qui nous rappel que les femmes, durant ces périodes extrêmement dures, doivent à la fois sauver leurs enfants avant elle même tout en étant des proies faciles au déchaînement de violence.

Denis DO et sa mère.


Si le sujet vous intéresse, revoir bien sûr La Déchirure de Roland Joffé, puissant et très fort, et plus récemment Le Temps des Aveux à propos de cette période.

Ouaip j'ai aperçu ça sur netflix je comptais me le faire, ça a l'air de ressembler beaucoup au film d’Angelina joly "frist they killed my father" qui est aussi très bien fait

Je ne l'ai pas vue.(Only on Netflix) De toute manière tout les destins se ressemblent fatalement dans cette triste période.

Si tu as moyen de le voir je te le conseil vivement il est cinématographiquement très intéressant trés proche du film "Beast of no nation" qui est lui aussi remarquable.