Les Confins du Monde / Guillaume Nicloux / 2018
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Aubrey101
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Les Confins du Monde / Guillaume Nicloux / 2018
Les Confins du Monde. 2018. de Guillaume Nicloux. 103 minutes.
Distribution
Gaspard Ulliel : Robert Tassen
Guillaume Gouix : Cavagna
Lang Khê Tran : Maï
Gérard Depardieu : Saintonge
Jonathan Couzinié : Lieutenant Maussier
Belle découverte que ce film! Magistral!
Bon je ne suis pas objectif car je fais cet article à chaud juste après l'avoir vu et j'avoue avoir été envouté par l'atmosphère du film.
Mais commençons par les commencement!:
Pour ma part le pitch m'a laissé un peu froid car cela sent le réchauffé, la ritournelle trop entendue lorsque l'on parle d'un film Vietnam ou Indochine, mais... j'ai pris une bonne claque.
Tourné au Vietnam, dans des conditions difficiles, le film donne une véritable atmosphère qui sent l'humidité, la sueur, l'opium, la chaire et le sang!
En parlant d'humidité, le réalisateur pour éviter des problèmes technique, à tourné avec de la pellicule et nom en numérique jugé trop fragile dans ces conditions. Une contrainte forte pour la réalisation, mais aussi pour les acteurs qui doivent dans un temps contraint donner le maximum de leur jeu, et cela s'en ressent avec bonheur.
Gaspard Uriel, que je trouve assez égal d'un film à un autre est ici flamboyant. Au début du film hagard et perdu, il devient un véritable animal de guerre de plus en plus froid et brisé.
Gérard Depardieu ne cabotine pas, d'une grande justesse il temporise les actions du film, apaisant et réfléchi.
Lang Khê Tran, cette jeune actrice Vietnamienne vous envoute, et le réalisateur sublime sa beauté avec une sensualité qui ne laisse pas indifférent
Le reste de la distribution, fançaise comme Vietnamienne est aussi très bonne et accompagne sans fausses notes les principaux protagonistes.
Pour ceux qui préfèrent l'actions aux trames psychologiques du film de guerre seront aussi bien servis avec quelques scènes bien tendues et sauvages. Le réalisateur montre aussi sans fausse pudeur les atrocités Vietminh, non pas pour dénoncer une barbarie, mais pour contextualiser le film. En cela c'est vraiment une réussite car l'on peut voir par moment certaine choses qui n'était restées que dans des livres (parfois mise à l'index comme celui de G. Elford).
Pour l'aspect historique, le réalisateur s'inspire librement de la vie de Vandenberghe appelé le Tigre Noir (dans le film le commando s'appel les Tigres Jaunes). Les accrochage dans la jungle, les règlements de comptes, les mutilations sont parfaitement décrite. Le réalisateur n'est pas un passionné de cette période, mais il a eu la chance de travailler avec le chef opérateur de Pierre Schoendoerffer, Raoul Coutard, qui lui avait fait la guerre d'Indochine , et qui lui transmis lors de l'écriture du scénario ses souvenirs de combattant. D'ailleurs l'aspect brutale révélé par l'écriture du réalisateur est directement influencé par ces souvenirs:
Raoul Coutard en 76
Ce gage "d'authenticité" donne au film une véritable force, rêche et abrupte.
L'ensemble nous laisse des moments très poétique, voir contemplatif avec des paysages magnifiques, qui aux yeux des combattants semblent aussi beaux qu'effrayants!
D'un point de vue personnel, avec la 317eme Section, c'est un des meilleurs film sur l'Indochine que j'ai vu, ce qui permet de d’appréhender dans celui là, le tout début (Où l'on voit une exaction Japonaise) comme celui de Schoendorffer nous montrait sa fin.
Pour information la bande annonce ci dessous, un peu racoleuse, qui à mon sens ne donne pas la mesure du film.
Distribution
Gaspard Ulliel : Robert Tassen
Guillaume Gouix : Cavagna
Lang Khê Tran : Maï
Gérard Depardieu : Saintonge
Jonathan Couzinié : Lieutenant Maussier
Belle découverte que ce film! Magistral!
Bon je ne suis pas objectif car je fais cet article à chaud juste après l'avoir vu et j'avoue avoir été envouté par l'atmosphère du film.
Mais commençons par les commencement!:
Wiki a écrit:En Indochine, en 1945, Robert Tassen, jeune militaire français, est le seul survivant d'un massacre dans lequel son frère a péri sous ses yeux. Aveuglé par sa vengeance, Robert s'engage dans une quête solitaire et secrète à la recherche des assassins. Mais sa rencontre avec Maï, une jeune Indochinoise, va bouleverser ses croyances
Pour ma part le pitch m'a laissé un peu froid car cela sent le réchauffé, la ritournelle trop entendue lorsque l'on parle d'un film Vietnam ou Indochine, mais... j'ai pris une bonne claque.
Tourné au Vietnam, dans des conditions difficiles, le film donne une véritable atmosphère qui sent l'humidité, la sueur, l'opium, la chaire et le sang!
En parlant d'humidité, le réalisateur pour éviter des problèmes technique, à tourné avec de la pellicule et nom en numérique jugé trop fragile dans ces conditions. Une contrainte forte pour la réalisation, mais aussi pour les acteurs qui doivent dans un temps contraint donner le maximum de leur jeu, et cela s'en ressent avec bonheur.
Gaspard Uriel, que je trouve assez égal d'un film à un autre est ici flamboyant. Au début du film hagard et perdu, il devient un véritable animal de guerre de plus en plus froid et brisé.
Gérard Depardieu ne cabotine pas, d'une grande justesse il temporise les actions du film, apaisant et réfléchi.
Lang Khê Tran, cette jeune actrice Vietnamienne vous envoute, et le réalisateur sublime sa beauté avec une sensualité qui ne laisse pas indifférent
Le reste de la distribution, fançaise comme Vietnamienne est aussi très bonne et accompagne sans fausses notes les principaux protagonistes.
Pour ceux qui préfèrent l'actions aux trames psychologiques du film de guerre seront aussi bien servis avec quelques scènes bien tendues et sauvages. Le réalisateur montre aussi sans fausse pudeur les atrocités Vietminh, non pas pour dénoncer une barbarie, mais pour contextualiser le film. En cela c'est vraiment une réussite car l'on peut voir par moment certaine choses qui n'était restées que dans des livres (parfois mise à l'index comme celui de G. Elford).
Pour l'aspect historique, le réalisateur s'inspire librement de la vie de Vandenberghe appelé le Tigre Noir (dans le film le commando s'appel les Tigres Jaunes). Les accrochage dans la jungle, les règlements de comptes, les mutilations sont parfaitement décrite. Le réalisateur n'est pas un passionné de cette période, mais il a eu la chance de travailler avec le chef opérateur de Pierre Schoendoerffer, Raoul Coutard, qui lui avait fait la guerre d'Indochine , et qui lui transmis lors de l'écriture du scénario ses souvenirs de combattant. D'ailleurs l'aspect brutale révélé par l'écriture du réalisateur est directement influencé par ces souvenirs:
Le Monde a écrit:A la genèse des Confins du monde, nouveau long-métrage de Guillaume Nicloux, une date : le 9 mars 1945. Celle que les manuels d’histoire surnomment « le coup de force japonais », jour où les troupes nippones prennent le contrôle de l’Indochine. « Lorsque mon directeur artistique, Olivier Radot, et ma productrice, Sylvie Pialat, m’en ont parlé, cela m’a évoqué des images horribles et fascinantes, se souvient le cinéaste. Puis me sont revenues en mémoire mes conversations avec Raoul Coutard, le chef opérateur de mes trois premiers films, qui était là-bas en 1946. A chaque rencontre, il me parlait de cette période et de sa violence vampirique. »
Raoul Coutard en 76
Ce gage "d'authenticité" donne au film une véritable force, rêche et abrupte.
L'ensemble nous laisse des moments très poétique, voir contemplatif avec des paysages magnifiques, qui aux yeux des combattants semblent aussi beaux qu'effrayants!
D'un point de vue personnel, avec la 317eme Section, c'est un des meilleurs film sur l'Indochine que j'ai vu, ce qui permet de d’appréhender dans celui là, le tout début (Où l'on voit une exaction Japonaise) comme celui de Schoendorffer nous montrait sa fin.
Pour information la bande annonce ci dessous, un peu racoleuse, qui à mon sens ne donne pas la mesure du film.
Dernière édition par javel le Mer 16 Mar 2022 - 12:45, édité 1 fois
javel- Messages : 3185
Date d'inscription : 28/06/2013
Age : 54
Localisation : Le maquis
Sneeden aime ce message
Re: Les Confins du Monde / Guillaume Nicloux / 2018
pour l'avoir vue je l'ai bien aimé
shadow- Messages : 95
Date d'inscription : 14/11/2011
Re: Les Confins du Monde / Guillaume Nicloux / 2018
Merci Pierre ! on va regarder ça .
Aubrey101- Messages : 317
Date d'inscription : 17/07/2015
Re: Les Confins du Monde / Guillaume Nicloux / 2018
Merci javel pour ce conseil.
bollus- Messages : 301
Date d'inscription : 19/02/2016
Re: Les Confins du Monde / Guillaume Nicloux / 2018
Vu hier sur Canal + c'est très... déconcertant
C'est une sorte d'apocalypse now a la française avec une décente aux enfers croissante dans l'enfer humide, vert et sanglant du tout début de la guerre d’Indochine .
J'ai bien aimé, c'est très cru comme film et je pense que la fin arrive un peu soudainement ce qui est dommage. En tout cas c'est tellement rare de voir un film qui traite de l'indo que je ne peux que vous le conseiller
C'est une sorte d'apocalypse now a la française avec une décente aux enfers croissante dans l'enfer humide, vert et sanglant du tout début de la guerre d’Indochine .
J'ai bien aimé, c'est très cru comme film et je pense que la fin arrive un peu soudainement ce qui est dommage. En tout cas c'est tellement rare de voir un film qui traite de l'indo que je ne peux que vous le conseiller
toitoine66- Messages : 1194
Date d'inscription : 18/03/2014
Age : 32
Localisation : Diên Biên Phu: Hugette 7
Re: Les Confins du Monde / Guillaume Nicloux / 2018
Hum merci pour le partage, je vais essayer de regarder ça
Re: Les Confins du Monde / Guillaume Nicloux / 2018
Salut,
depuis ce sujet créé par Javel, je me disais qu'il fallait que je le regarde, ce qui a mis un peu de temps (merci cette fin de semaine de Covid).
Dû coup que dire, déjà je me suis souvent poser la question de comment percevait une personne qui ne sait pas que les forces de Vichy continuaient d’occuper le terrain, que les japonnais fassent un coup de main sanglant car ils sentaient venir la fin avec tous les buts pensés par ça, etc...
Ben la majorité doivent être paumer, ce n'est pas pour rien quand tu regardes les critiques du film, toutes mais vraiment toutes les critiques remettent le contexte historique au début de leur article sur au minimum un paragraphe.
Donc, ok c'est un parti pris, on est sur du film d'art pour une public ciblé, avec une bonne partie de contemplatif.
Il y a des bonnes idées et des trucs où tu te demandes mais pourquoi, toutes les scènes en jungles, mais pourquoi le héro à une clope au bec bordel! L'odeur répandu en Jungle , c'est le truc que tu lis dans tous les bouquins où les mecs patrouilles dans ce type d’environnement!
Comme il te parle du retournement des prisonniers vietminh par la nourriture, ok c'est une super truc et après tu les vois en jungle, sans sac à dos ou musette, sans ravitaillement pour plusieurs jours, elle est où la logique?
Et tout est comme ça, tu as des trucs pausés mais ça manque de finition et ça coupe, ça passe d'un truc à un autre.
Ou sinon il y a des trucs visibles a des kilomètres, genre Cavagna qui se livre sur lui, tu sais qu'il va mourir d'ici peu et paf ça arrive juste après. Idem pour l'histoire "d'amour" ou encore la relation avec le personnage jouer par Depardieu où simplement le personnage en lui même.
Bref, d'un coté pour les paysages et les efforts de décors je regrette de ne pas l'avoir vu sur un plus grand écran, mais pour le reste je ne sais pas quoi en penser, est-ce que c'est le fait que j'ai des notions sur la période qui me font tiquer sur les détails et donc potentiellement en demander plus, alors qu'il y a déjà un effort où juste le film qui a des soucis mais vu que c'est de l'art on dit poliment c'est "conceptuel" ou "Culturel", un peu comme les expositions où la muséographie se résume souvent à c'est de "l'art" sans rien d'autre ou au mieux un cartouche de trois lignes, alors que tu peux avoir de l'histoire, de l'anthropologie, bref du contexte.
depuis ce sujet créé par Javel, je me disais qu'il fallait que je le regarde, ce qui a mis un peu de temps (merci cette fin de semaine de Covid).
Dû coup que dire, déjà je me suis souvent poser la question de comment percevait une personne qui ne sait pas que les forces de Vichy continuaient d’occuper le terrain, que les japonnais fassent un coup de main sanglant car ils sentaient venir la fin avec tous les buts pensés par ça, etc...
Ben la majorité doivent être paumer, ce n'est pas pour rien quand tu regardes les critiques du film, toutes mais vraiment toutes les critiques remettent le contexte historique au début de leur article sur au minimum un paragraphe.
Donc, ok c'est un parti pris, on est sur du film d'art pour une public ciblé, avec une bonne partie de contemplatif.
Il y a des bonnes idées et des trucs où tu te demandes mais pourquoi, toutes les scènes en jungles, mais pourquoi le héro à une clope au bec bordel! L'odeur répandu en Jungle , c'est le truc que tu lis dans tous les bouquins où les mecs patrouilles dans ce type d’environnement!
Comme il te parle du retournement des prisonniers vietminh par la nourriture, ok c'est une super truc et après tu les vois en jungle, sans sac à dos ou musette, sans ravitaillement pour plusieurs jours, elle est où la logique?
Et tout est comme ça, tu as des trucs pausés mais ça manque de finition et ça coupe, ça passe d'un truc à un autre.
Ou sinon il y a des trucs visibles a des kilomètres, genre Cavagna qui se livre sur lui, tu sais qu'il va mourir d'ici peu et paf ça arrive juste après. Idem pour l'histoire "d'amour" ou encore la relation avec le personnage jouer par Depardieu où simplement le personnage en lui même.
Bref, d'un coté pour les paysages et les efforts de décors je regrette de ne pas l'avoir vu sur un plus grand écran, mais pour le reste je ne sais pas quoi en penser, est-ce que c'est le fait que j'ai des notions sur la période qui me font tiquer sur les détails et donc potentiellement en demander plus, alors qu'il y a déjà un effort où juste le film qui a des soucis mais vu que c'est de l'art on dit poliment c'est "conceptuel" ou "Culturel", un peu comme les expositions où la muséographie se résume souvent à c'est de "l'art" sans rien d'autre ou au mieux un cartouche de trois lignes, alors que tu peux avoir de l'histoire, de l'anthropologie, bref du contexte.
jeune chien fou- Messages : 1152
Date d'inscription : 13/12/2013
Age : 39
Localisation : Loiret/Sologne
CuiCui et Sneeden aiment ce message
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