Retour à Matterhorn
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Vietnamwar :: Général :: Les livres :: Conflit Vietnamien
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Retour à Matterhorn
Celui la, si vous connaissez pas déjà je pense que ça va en intéresser un ou deux.
En gros, cause je le commence a peine et il fait un peu 600 pages. L'auteur (j'me suis vite fait rencardé, peut être vous trouverez plus d'infos que moi) ancien étudiant de Yale et Oxford devenu lieutenant dans les marines pendant la guerre du Vietnam est a priori un des soldats les plus décorés de cette guerre : 1 Navy Cross, 1 Bronze Star, 2 Navy Commendation Medals pour valeur au combat, 2 Purple Hearts et 10 Air Medals.
30 ans après être revenu du Vietnam et après de nombreuses transformations de son manuscrit (l'original faisait qq 1700 pages) voila qu'en 2011 (je crois) il sortait enfin ce qui semblerait être, plus que son historie personnelle, une peinture des plus réaliste et prenante de ce conflit.
Ça c'est la partie officielle saupoudrée d'avis persos. Après par contre le livre est "totalement fictif" et c'est précisé dès le début. Le 24 eme régiment des marines existe bien mais est un régiment de réserve qui n’a jamais mit un pied au Vietnam. Matterhorn, Helicopter hill, Cly cap et Eiger sont des lieux fictifs que l'on pourrait situer dans la province de Quang Tri (ou l'auteur a réellement servi)
Après je peux pas tellement en dire plus mais la a peine à 150 pages, on s'y croirait et c'est du coup, très prenant.[/justify]
Cpl Raisin- Messages : 61
Date d'inscription : 02/05/2012
Re: Retour à Matterhorn
Bouquin fini, je reste sur ma première impression qui était très bonne même si pour ce genre de livre ou de film c'est toujours délicat.
4eme de couverture pour ceux qui pourraient être tentés :
et puis sinon et bien que ce topic coule lentement vers les abimes de ce forum et qu'il y repose en paix
4eme de couverture pour ceux qui pourraient être tentés :
" Dire une guerre aussi controversée que celle du Vietnam n’est pas aisé : à s’en tenir aux « faits », on risque de tomber dans la répétition infi nie de scènes de batailles ou de corvées. Quant à faire de ce qui se résume à tuer l’ennemi un récit héroïque, c’est aplatir la réalité sous le grandiose.
Et la réalité de la Compagnie Bravo dirigée par le jeune lieutenant Mellas n’a rien d’excitant. Prendre la colline de Matterhorn et la fortifier pour résister à l’armée nord-vietnamienne, puis devoir l’abandonner pour exécuter une autre tâche, sans munitions et nourriture suffisantes, et devoir la réinvestir ensuite, telle est l’aventure absurde narrée dans ce roman que la critique américaine unanime met sur le même plan que Les Nus et les Morts, À l’Ouest, rien de nouveau et Catch-22.
Ce que vivent ces « gamins » noirs et blancs pour la première fois intégrés dans le même corps des marines est tout à la fois terrifiant, héroïque, cruel, vain, tendre, ridicule, absurde, désespérant et sublime. Qu’ils marchent dans une jungle infestée de tigres et de sangsues, s’enfoncent dans leurs trous de combat boueux ou, pris de racisme ou de folie meurtrière, commettent l’irréparable, ils fascinent le lecteur tant la rigueur du récit est sans faille. "
et puis sinon et bien que ce topic coule lentement vers les abimes de ce forum et qu'il y repose en paix
Cpl Raisin- Messages : 61
Date d'inscription : 02/05/2012
Re: Retour à Matterhorn
Un des meilleurs bouquins sur les Marines au Vietnam, pas de manichéisme.
De l'absurdité par camion de 38 tonnes.
Une REMARQUABLE traduction, ça me décourage d'essayer de traduire des bouquins anglais !!!
Mon top 3:
-Matterhorn
-La 13ème Vallée.
-À propos de courage (The things they carried).
De l'absurdité par camion de 38 tonnes.
Une REMARQUABLE traduction, ça me décourage d'essayer de traduire des bouquins anglais !!!
Mon top 3:
-Matterhorn
-La 13ème Vallée.
-À propos de courage (The things they carried).
Major Lafrime- Messages : 47
Date d'inscription : 05/09/2012
Re: Retour à Matterhorn
Suite à ce post, (merci Raisin) j'ai commandé ce livre. Il existe maintenant en format de poche dans la collection Livre de Poche. De "poche" c'est vite dit car les 930 pages sont difficiles à glisser dans une poche, mis à part celle d'un treillis.
J'ai eu un peu de mal à rentrer dedans car depuis que je me passionne pour l'histoire du Vietnam, je ne lisais que des enquêtes et des documents relatant les faits historiques. Là je tombe sur un roman. C'est déstabilisant car je ne sais au départ si c'est du lard ou du cochon. Où l'auteur peu nous emmener?
Après quelques pages (une bonne centaine...) la vie du lieutenant Mellas devient vraiment passionnante. Son parcours nous affranchis sur la vie des Marines sous leurs guérites de fortune écrasées par les intempéries.
L'aspect racial est longuement développé, et les différents personnages afro-américains sont là pour nous montrer toute la diversité des caractères et cultures rencontrés: Les oppositions ouvertes ou larvées, les revendications légitimes ou politiques.
La chaine de commandement est aussi bien exposée avec ses incompétences, ses ambitions, ses lâchetés. Les commandants et colons qui serrent les fesses et veulent le plus de Charlie morts, mais hésites à donner en retour le nombre de morts US pour ne pas ralentir leur promotion. Des lieutenants inexpérimentés qui mènent leurs sections à la boucherie, des Sergents qui risquent de se faire "grenader" par leurs troufions à bout de force, et des soldats écœurés qui se font déchiquetés par la jungle.
On apprends aussi beaucoup de vocabulaire et de termes non conventionnelles, un vrai plaisir.
Donc cela vaut vraiment la peine de s'avaler ce matelas de feuilles.
J'ai eu un peu de mal à rentrer dedans car depuis que je me passionne pour l'histoire du Vietnam, je ne lisais que des enquêtes et des documents relatant les faits historiques. Là je tombe sur un roman. C'est déstabilisant car je ne sais au départ si c'est du lard ou du cochon. Où l'auteur peu nous emmener?
Après quelques pages (une bonne centaine...) la vie du lieutenant Mellas devient vraiment passionnante. Son parcours nous affranchis sur la vie des Marines sous leurs guérites de fortune écrasées par les intempéries.
L'aspect racial est longuement développé, et les différents personnages afro-américains sont là pour nous montrer toute la diversité des caractères et cultures rencontrés: Les oppositions ouvertes ou larvées, les revendications légitimes ou politiques.
La chaine de commandement est aussi bien exposée avec ses incompétences, ses ambitions, ses lâchetés. Les commandants et colons qui serrent les fesses et veulent le plus de Charlie morts, mais hésites à donner en retour le nombre de morts US pour ne pas ralentir leur promotion. Des lieutenants inexpérimentés qui mènent leurs sections à la boucherie, des Sergents qui risquent de se faire "grenader" par leurs troufions à bout de force, et des soldats écœurés qui se font déchiquetés par la jungle.
On apprends aussi beaucoup de vocabulaire et de termes non conventionnelles, un vrai plaisir.
Donc cela vaut vraiment la peine de s'avaler ce matelas de feuilles.
Dernière édition par javel le Ven 30 Jan 2015 - 10:26, édité 1 fois
javel- Messages : 3243
Date d'inscription : 28/06/2013
Age : 54
Localisation : Le maquis
Re: Retour à Matterhorn
en commande !!!!!!!
7th Cavalry- Messages : 1756
Date d'inscription : 29/05/2014
Localisation : D co 2/7
Re: Retour à Matterhorn
@ Javel:
"Donc cela vaut vraiment la peine de s'avaler ce matelas de feuilles."
Mignonne ta phrase
Même si je suis pas fan de bouquins, continues j'aime tes review
"Donc cela vaut vraiment la peine de s'avaler ce matelas de feuilles."
Mignonne ta phrase
Même si je suis pas fan de bouquins, continues j'aime tes review
Re: Retour à Matterhorn
Merci Cui2!
Toi, si tu jettes du matos, ne m'oublies pas
Si tu ne veux pas tout lire, fait toi la bataille de Mattherhorn à la moitié du livre (page 540) est excellente. Cela sent la boue et le sang. Même si les gars sont souvent décris comme chiant dans leurs froc (maladie, peur, stress.) Ils en avaient une grosse paire accrochée sous leurs benouzes.
Page 597, le chapitre commence comme cela: "Gagner un bataille, c'est comme coucher avec une prostituée. L'espace d'un instant, le rush physique fait tout oublier, mais après, il faut filer son fric à la femme qui vous fout à la porte. On voit la crasse dur les murs, son triste reflet dans le miroir".
Il y a aussi un passage sur n ravitaillement, où un pilote de la CAV, avec un copilote mort, arrive à poser son engin et repartir avec les blessés sous une avalanche de feu. Le Lieutenant Mellas le regarde partir, et voit la main du pilote sortir de la petite fenêtre du cockpit, armée d'un 38, et vider son chargeur en direction des positions NV. Un must. Si Coppola avait pu lire ce livre, on aurait certainement vu cette scène dans Apocalypse Now.
Toi, si tu jettes du matos, ne m'oublies pas
Si tu ne veux pas tout lire, fait toi la bataille de Mattherhorn à la moitié du livre (page 540) est excellente. Cela sent la boue et le sang. Même si les gars sont souvent décris comme chiant dans leurs froc (maladie, peur, stress.) Ils en avaient une grosse paire accrochée sous leurs benouzes.
Page 597, le chapitre commence comme cela: "Gagner un bataille, c'est comme coucher avec une prostituée. L'espace d'un instant, le rush physique fait tout oublier, mais après, il faut filer son fric à la femme qui vous fout à la porte. On voit la crasse dur les murs, son triste reflet dans le miroir".
Il y a aussi un passage sur n ravitaillement, où un pilote de la CAV, avec un copilote mort, arrive à poser son engin et repartir avec les blessés sous une avalanche de feu. Le Lieutenant Mellas le regarde partir, et voit la main du pilote sortir de la petite fenêtre du cockpit, armée d'un 38, et vider son chargeur en direction des positions NV. Un must. Si Coppola avait pu lire ce livre, on aurait certainement vu cette scène dans Apocalypse Now.
javel- Messages : 3243
Date d'inscription : 28/06/2013
Age : 54
Localisation : Le maquis
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