John Paul-Vann

Né à Norfolk, en Virginie, le 2 Juillet 1924, il a été tué dans le crash d'un hélicoptère au Vietnam le 9 Juin 1972.

Il était officier de carrière de l'armée, il a servi dans les guerres de Corée et du Vietnam. Après de vives critiques sur la façon de mener la guerre au Vietnam, l’armée l’a forcé à quitter ces fonctions et à démissionner.

Il est retourné au Vietnam en tant que fonctionnaire de l'Agence pour le développement international (AID) et il a agi en cette qualité jusqu'à ce qu’il disparaisse tragiquement.

Il a été enterré le 16 Juin 1972 à la section n°11 du cimetière national d'Arlington.

Il est l’auteur du livre "A Bright And Shining Lie."

John Paul Vann était Lieutenant-Colonel dans l'armée des États -Unis, ce n’est que plus tard lorsqu’il fut à la retraite, que son rôle dans la guerre du Vietnam est devenu connu.

Vann est né à Norfolk, en Virginie, et a grandi dans la quasi-pauvreté. Grâce à la protection d'un riche membre de son église, il a pu intégrer l'internat d’un collège pour jeune. Avec le début de la Seconde Guerre Mondiale, Vann a cherché à devenir un pilote de chasse dans l’Air Corps.

En 1943, à l'âge de 18 ans, il a obtenu un diplôme et a réussi à s'enrôler dans l'Air Corps (rattaché à l’US Army à l’époque). Vann suit alors une formation de pilote, il est ensuite transféré à l'école de navigation et est diplômé sous-lieutenant en 1945. La guerre s'est terminée avant qu'il puisse voir l'action.

Fin 1945, il épouse Mary Jane Allen avec qui il aura cinq enfants.

Lorsque l'Air Corps romps avec l'US Army en 1947 pour former l'US Air Force, Vann choisi de rester dans l'US Army et il transféré dans l'infanterie.

Il a été affecté en Corée, puis au Japon, comme Officier logistique.

Lorsque la guerre de Corée commence en Juin 1950, la mutation de Vann dans la 25th Infantry Division en Corée est accordée.

Lorsqu’il rejoint son unité, elle est en état d’alerte dans la région de Pusan, les conditions de combats sont rudes et plusieurs unités sont encerclées, mais tout s’arrange avec le débarquement amphibie à Inchon. À la fin de 1950, à la suite de l'entrée de la Chine dans la guerre et le retrait des forces alliées, désormais capitaine, Vann reçoit son premier commandement avec une compagnie de Ranger.

Avec son unité de Ranger, qu’il commande pendant trois mois, il effectuera des missions de reconnaissance derrière les lignes ennemies.

Il est rapatrié aux Etats-Unis à cause d’un de ces enfants atteints d’une grâce maladie.

En 1954 Vann rejoint le 16ème régiment d'infanterie à Schweinfurt, en Allemagne, et il devient le chef de la Compagnie de mortiers lourds du régiment.

En 1955, il est promu Major et muté au Quartier général de l'armée américaine en Europe à Heidelberg en Allemagne où il est retourne travailler à la logistique.

En 1957, Vann retourne aux États-Unis pour prendre le commandement du General Staff College (une exigence pour être Lieutenant-Colonel).

Vann est promu Lieutenant-Colonel en 1961.

En 1962, Vann est affecté au Sud-Vietnam en tant que conseiller militaire auprès du Colonel Huynh Van Cao, Commandant de la 7ème Division de l'ARVN.

Au plus fort de la guerre anti-guérilla contre le Viêt-Cong, Vann devient conscient de la maladresse avec laquelle la guerre est menée, en particulier la désastreuse bataille d'Ap Bac le 02 janvier 1963.

Au plus fort des combats d’Ap Bac, Vann dirigea la bataille depuis un avion de reconnaissance, pour ces faits il obtient la « Distinguished Flying Cross » pour sa bravoure sous le feu ennemi.

Après la bataille, Il tente d'attirer l'attention du public américain sur les maladresses du haut-commandement, grâce à ces contacts dans la presse comme David Halberstam, journaliste au New York Times.

Dans son article, David Halberstam rapporte la colère de Vann sur les décisions prises par le Commandant en Chef des opérations militaires Américaines, le Chef du MACV, le Général Paul D. Harkins.

Les effets se font rapidement sentirent, Vann est forcé de quitter son poste de conseiller militaire en mars 1963 et il quitte l’armée quelques mois plus tard.

Vann est retourné au Vietnam en Mars 1965, en tant que fonctionnaire de l'Agence pour le développement international (AID). Après une affectation de conseiller principal de province, Vann devient ensuite adjoint au « CORDS » dans la 3ème zone tactique Troisième Corps du Sud-Vietnam. Il s’agit de la plus important du Sud-Vietnam, elle était composé de douze provinces du nord et de l'ouest de Saïgon.

Le « CORDS » (Civil Operations and Revolutionary development Support) était un groupe qui est composée de l’USAID, US Information Service, la CIA et le Département d'Etat avec le personnel de l'armée américaine pour fournir la main-d'œuvre nécessaire . Parmi les autres entreprises, CORDS était responsable du programme Phoenix, qui organisait la destruction de l'infrastructure Viêt-Cong.

Vann a été le Commandant du CORDS III (c’est à dire, le commandant de tous les conseillers civils et militaires dans la 3ème zone du corps Tactique) jusqu'à Novembre 1968. Il ensuite été affecté au même grade dans la 4ème zone du corps Tactique, qui comprenait les provinces au sud de Saïgon dans le Delta du Mékong.

Vann était très respecté par une grande partie des Officiers et des civils mais également par certains politiciens car il favorisait l’action agressive de petites unités. Il était respectueux des soldats de l’ARVN malgré leur piètre performance et il à permis d’organiser la formation et le renforcement du moral des troupes vietnamiennes.

Il a encouragé son personnel à s'engager dans la société vietnamienne, autant que possible et il a constamment informé l’opinion publique américaine que la guerre au Vietnam ne serait pas un engagement de courte durée avec un nombre restreints d’unité, il n’a cessé de dire que l’engagement et le désengagement seraient longs et qu’un très grand nombre d’unités combattantes seraient nécessaire.

A l’occasion de l’un de ses voyages aux États-Unis en 1968, Vann a été convoqué par Eugene Rostow , Conseiller de la Maison Blanche auprès du Président Johnson et partisan pour un engagement plus élevé avec un maximum de troupes combattantes. Eugène Rostow demanda à Vann si la guerre serait terminée en six mois : «Non, » répondit Vann, « Je pense que nous resterons plus longtemps que ça!! ».

Vann n’était pas aimé par les nombreux arrivistes militaires et civils, mais il était un héros pour de nombreux jeunes officiers militaires et les civils qui avaient compris grâce à lui les limites de la guerre conventionnelle dans un pays comme le Sud-Vietnam.

Après son affectation à 4ème zone du corps Tactique, Vann a été affecté à titre de conseiller principal de la 2ème région militaire aux Etats-Unis dans le début des années 1970 alors que la guerre tirait à sa fin et que les troupes commençaient leurs retraits.

Pour cette nouvelle mission, il était en charge de l'ensemble du personnel des États-Unis dans sa région, où il a conseillé le commandant ARVN de la région.

Il est devenu le premier civil américain à commander des troupes combattantes américaines au combat. Sa position lui permettait d’avoir autant de pouvoir qu’un Général de Brigade (deux étoiles).

Après la bataille de Kontum (juin 1972), il a été tué lorsque son hélicoptère a été abattu.

Vann a été enterré le 16 Juin 1972 à la section n°11 du cimetière national d’Arlington. Ses funérailles a été suivie par des notables tels que le Major-Général Edward Lansdale , le Lieutenant-Colonel Lucien Conein , le sénateur Edward Kennedy , et Daniel Ellsberg .

Le 18 Juin 1972, le Président Richard Nixon délivre à titre posthume à Vann la « Medal of Freedom », la plus haute citation civile de la nation, pour ses dix années de service au Sud-Vietnam.

Pour ses actions du 23 Avril et 24 Avril 1972 lors de la bataille de Kontum, Vann à reçu à titre posthume la « Medal of Honnor » en tant que civil et la « Distinguished Service Cross ». Cela fait de lui le seul civil à avoir été autant récompensé pour ces actions durant la guerre du Vietnam.

La Distinguished Service Cross  est décernée à M. John-Paul Vann, pour héroïsme extraordinaire et service distingué comme civil travaillant pour l’Agence internationale de développement du Département des Etats-Unis d’Amérique dans la République du Sud-Vietnam.

Monsieur Vann se distingue par un héroïsme extraordinaire dans l'action pendant la période du 23 Avril to 24 Avril 1972.

Lors d'une attaque intense attaque ennemie au mortier, artillerie et de missiles guidés sur le poste de Commandement avancé de la 22èmme Division de l’ARVN à Tan Canh, M. Vann a choisi d'aller sur place en hélicoptère afin de prendre le commandement des opérations.

Après l'atterrissage, il a ordonné à son hélicoptère de commencer l’évacuation des employés civils et de plus de cinquante soldats blessés tandis qu'il restait sur le terrain pour aider à évacuer les blessés et fournir une orientation pour les troupes démoralisées. Avec un mépris total pour sa propre sécurité, M. Vann s'est exposé en permanence à l'artillerie et aux tirs de mortier ennemi. Il a personnellement porté secours aux blessés, les à encouragés, il a assuré une évacuation ordonnée et dans le calme. Alors que le feu de l'ennemi augmentait et qu’il se faisait de plus en plus précis, il a donné l'exemple en continuant à aider à l’évacuation des blessés sur un héliport de plus en plus exposé. Son commandement pour les évacuations médicales durant un très intense et habile feu de l'artillerie ennemie permis d’évacuer en toute sécurité le maximum de soldats et de civils

Le lendemain, l'ennemi a lancé une attaque simultanée d'infanterie et de chars d’assaut sur le Quartier Général de la 22ème Division de l’ARVN.

Peu de temps après, l'ARVN s’est effondrée, les chars ennemis ont pénétrés dans le périmètre et les forces de l'ennemi ont déployées des positions antiaériennes armées de mitrailleuses de cal.50 dans et autour du périmètre.

Pour échapper à l’ennemi, les conseillers des États-Unis devaient se déplacer sous le feu d'armes automatiques sur une zone d’environ 500 mètres. Ignorant complètement les tirs intenses d’armes légères, de Cal.50 et des chars d’assaut ennemis, Vann a dirigé son hélicoptère vers l'emplacement du personnel américain, qui était forcé de rester dans une position à couvert. Sans savoir où était la position, Vann commence les recherches, son hélicoptère avait une altitude et une vitesse telle qu’il était extrêmement vulnérable à toutes les armes de l’ennemi. Imperturbable, il continue sa recherche jusqu'à ce qu'il trouve la position des conseillers.  Il a atterri et rapidement extrait trois conseillers américains. Alors que l'hélicoptère commençait à monter, cinq soldats de l’ARVN s'accrochaient aux patins. Bien que le poids total dépasse de loin le maximum admissible pour l'hélicoptère, Vann a choisi de sauver les soldats de l’ARVN tenant aux patins en effectuant des manœuvres risquées et l’appareil recevant de nombreux tirs.

Pour revenir à Tan Canh dès que possible pour sauver les conseillers restants et pour sauver les soldats accrochés aux patins, M. Vann dévie avec son hélicoptère de Kontum à un aérodrome à proximité. Pendant tout ce temps, M.Vann dirigeait des frappes aériennes sur les chars ennemis et les positions anti-aériens. En route vers Tam Canh, l'hélicoptère de M. Vann a été frappé par des tirs anti-aériens, qui ont forcé à se poser à terre.

Tout au long de la journée, M. Vann a aidé à extraire d'autres conseillers américains et des soldats dans la région de Dak To. Lors d’une manœuvre de d’évacuation, un autre groupe de soldats de l’ARVN a tenté de s'accrocher à un côté de son hélicoptère, ce qui causa le crash de l’appareil. Sans se laisser décourager par ces événements, M. Vann a continué à diriger des frappes aériennes et à manœuvrer les troupes amies vers des endroits sûrs. En raison de ses efforts courageux et inlassables, M. Vann était directement responsable du sauvetage des centaines de personnes lors de l'assaut ennemi. Sa bravoure et ces actions héroïques reflètent sur lui ainsi que sur les États- Unis d’Amérique.