Le petit livre de Apocalypse Now.

Pour Francis Coppola, réalisateur oscarisé, alors au sommet de son art, Apocalypse Now était un " projet personnel " de plusieurs millions de dollars.

Il s'était emparé d'un scénario original de John Milius sur la guerre du Viêt-nam et l'avait saupoudré de thèmes empruntés au livre de Joseph Conrad, Au Cœur des ténèbres, afin de créer une inoubliable épopée sur la folie de la guerre moderne.

Réalisé sur plus de trois ans, Apocalypse Now, a fini par être projeté à Cannes en 1979 (sous la forme d'un " work-in-progress "). Il y a remporté la Palme d'Or, puis a continué ensuite à glaner récompenses et louanges, jusqu'à devenir l'objet d'un culte exceptionnellement durable.

Ce livre retrace donc jour après jour l'extraordinaire saga du film pendant lequel Coppola et son équipe ont dû lutter contre les ouragans et les crises tant psychologiques que financières et l'infarctus de l'acteur principal du film, Martin Sheen, aux Philippines. (texte Fnac)



Auteur Peter Cowie
Traduction Bernard Achour
Editeur Cineditions
Date de parution 11/05/2001
Format 14cm x 21cm
ISBN 2951630662
EAN 978-2951630666
Illustration Illustrations couleur et N&B.
Nombre de pages 312

Un livre petit par sa taille, mais ENORME pour les passionnés de cinéma et en particulier de ce film insurpassable qu'est Apocaplypse Now!
Un travail remarquable de l'auteur qui est allé farfouiller dans les archives de Coppola pour retrouver les idées originelles, les corrections, le changement de dernière minutes et les accidents (innombrables) de tournages.

Le chapitre sur la post production est aussi un must. L'arrière boutique du film nous est dévoilé de façon surprenante. On y apprend que les rushs de la séquence de l'attaque de la Cav mesure 60 000 mètres, donc parfois plus que pour tout un film pour d'autres réalisateurs, c'est dire la complexité du montage final.

Bref un grand bouquin où bien sûr les références direct au Vietnam sont ténues et parfois se superposent. Cela fourmilles d'infos à chaque pages, on rentre dans les tripes des acteurs, c'est je le répète ENORME!
À lire comme un fabuleux roman d'aventure.




Allez faire un tour sur un très bon LIVRE traitant du cinéma en général et de la guerre du Vietnam.

Suite à ce post, d’y a un an déjà, je vous recommande aussi un livre sur Oliver Stone coécrit par Viviane Thill et Michel Cieutat aux éditions Rivage/Cinéma.

Ce livre parle de l’ensemble de l’œuvre d’Oliver Stone et pas spécifiquement de ces films sur le Vietnam, mais la partition du livre retrace toutes les facettes et les influences, même les traumatismes liés à l’expérience du réalisateur au Vietnam, dans tous ses films.

Donc il est intéressant de remarquer que le Vietnam reste ancré dans l’esprit rebelle de Stone et que cela va façonner de manière induite ou fortuite ces scénarios et sa mise en scène.

Vous trouverez aussi une courte Filmographie commentée de chaque films, ce qui permets de s’arrêter sur ceux que l’ont connaît, ou sur ceux qui nous intéressent le plus sur ce forum : Platoon, Né un 4 juillet et entre Ciel et Terre.

La bise.

En ce début d'année je viens de tomber sur un article sur le chef opérateur de Coppola durant le tournage d'Apocalypse Now, Vittorio Stroraro.

Il est richement illustré de photos inédites que je vous livre ici.







L’interview complète ICI

Je ne sais pas si c'est "connu" à propos d'apocalypse now, mais aux Philippines, voilà ce qu'on raconte à propos du film :

- Après avoir tourné la scène de l'attaque du village et du surf à Baler Bay (plage de Sabang), l'équipe de tournage a abandonné les planches de surf. Les philippins ont alors commencé à pratiquer même si ce spot n'est pas le plus beau du pays. C'est depuis un centre d'apprentissage du surf à la bonne saison.

- Le camp de Kurtz a été détruit dans la scène finale. Ce qui aurait dérangé une famille de duwende (sorte de nains vivant sous terre). Aux Philippines, on ne plaisante pas avec les duwende surtout il y a 40 ans ! Suite à cela, quelques membres de l'équipe de tournage ou de leur famille sont décédés ... vengeance des duwende selon les philippins.

Pour la petite histoire, lorsqu'on érige un bâtiment aux Phils, on s'attire d'abord les bonnes grâce des esprits. Ce que Coppola avait omis de faire.

- Les rebelles qui accompagnent Kurtz dans son camp sont une tribu de montagnards philippins, les ifugaos. Originaires de la région de Banaue, célèbre pour ses rizières en terrasse, 2/3 de la tribu a été déplacée durant plusieurs mois à Pagsanjan à plusieurs centaines de kms.

Par contre n'espérez pas faire une quelconque visite des sites de tournage pour y voir des vestiges : il ne reste rien. Idem pour platoon, nada.

Merci pour ton travail Javel

Amicalement Lt John

@Blueballs

Si tu lis cet ouvrage tu trouveras pas mal d'anecdote de se genre. Celle que tu cites ne sont pas répertoriées dans ce livre si j'ai bonne mémoire, donc merci.

Je vous conseil un documentaire passionnant utilisant le matériel qu'avait réalisé Eleanor Coppola lors du tournage. Les réflexions et les échanges de Coppola sur la guerre et de ses difficultés à trouver une fin au film (En partie à cause de Marlon Brando qui ne s'était pas du tout préparé au rôle.) sont mémorables et permettent d'illustrer ce livre.

Il doit être sur la dernière éditions blu-Ray collector avec la version director's cut.

Aux coeurs des ténèbres

javel a écrit:Je vous conseil un documentaire passionnant utilisant le matériel qu'avait réalisé Eleanor Coppola lors du tournage. Les réflexions et les échanges de Coppola sur la guerre et de ses difficultés à trouver une fin au film (En partie à cause de Marlon Brando qui ne s'était pas du tout préparé au rôle.) sont mémorables et permettent d'illustrer ce livre.

Oui le documentaire est excellent, c'est un film dans LE film. J'ai la BD "un tournage en enfer" sur ma pile de chose à lire, elle est sortie il n'y a pas longtemps, je pense faire une review une fois fini