Méditations en Vert
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Méditations en Vert
Méditations en Vert de Stephen Wright. Editions Gallmeister. Couverture souple, 392 pages.
Sur le site de l'édition ce livre est présenté comme "Véritable “trip” hallucinogène". Hum le mot est faible.
Avec Putain de Mort, il y eu des grands moment d'enthousiasme acides et herbacés, mais là, c'est tout juste si ce livre ne vous ferait pas des mauvaise remonté d’amphétamines lors de la lecture.
"Méditations en vert suit les membres d’une unité de renseignement militaire durant la guerre du Vietnam : Claypool, à qui l’on avait promis un emploi de bureau et qui se retrouve au milieu des combats ; Payne, obsédé par le film qu’il est en train de tourner sur la guerre ; Kraft, un agent de la CIA qui finira par se fondre dans la jungle… Dans cette compagnie qui vit en autarcie en attendant avec inquiétude une possible attaque, la drogue est omniprésente, les ordres capricieux, le cynisme rampant. Au milieu de cette unité, le soldat James Griffin se bat pour conserver sa santé mentale. De retour aux États-Unis, il cherche désespérément à oublier cette guerre irréelle à travers l’étude des plantes qu’il fait pousser dans son appartement." (Source Gallmiester)
Le rythme est très décousue et n'est pas linéaire, du moins on a beaucoup de mal à suivre une chronologie. En fait ce livre est hors norme car il ne suit aucune logique.
Il est écris dans un style flamboyant, baroque, et vous met la tête à l'envers. Je m'étonnais que ce roman n'ai été traduis en français que 27 ans après sa parution, mais la traduction n'a pas due être simple, car même si l'on a l'impression que c'est complétement bordélique, les mots sont au contraire extrêmement ciselés, et agencés de manières à vous entrainer dans de drôles et dangereux chemins.
Parfois une discussion émerge au milieu d'un chapitre sans crier gare, comme un clin d’œil étrange, comme par exemple:
"-Vous voyez comment cette goupille...
-A été sciée?
-Comment savoir? Ces pièces sont vieilles et en mauvais état. L'entretien n'est pas celui qu'il devait être.
-C'est quelqu'un qui a fait ça?
-Difficile à dire.
-C'est quelqu'un qui à fait ça."
On pense tout de suite au fameux grenadage dont beaucoup de sous officiers et officiers ont fait les frais vers les dernières années du conflit.
Stephen Wright est un ancien combattant du Vietnam, et il nous livre un (long) poème brutal, sortie tout droit d'un esprit que l'on pourrait croire encore sous l'effet d'un hallucinogène puissant.
Entre chaque pièce du puzzle que sont les personnages, on tombe sur des descriptions fumantes, aussi descriptives que torturées.
Au détour d'une volute de fumée moite, monte la description d'un pilote d'avion qui se tient une gueules de bois sévère et se demande comment il va faire pour ne pas vomir dans le cockpit, et accessoirement faire décoller l'avion.
Tout les personnages sont bien sûr hors norme, capables de tout, surtout du pire, et ils entrevoient l'horreur de la guerre avec une délectation glaçante.
La plupart des personnages ont d'ailleurs, comme le souligne l'auteur, des "insubordinations corporelles" (J'aime beaucoup cette expression) qui les rends très détachés de leur environnement brutal et mortel.
Le titre, Méditations en Vert pourrait sous entendre ce lien à l'armée, aux "hommes verts" et serait une méditation militaire, mais visiblement Wright à été fortement marqué au Vietnam par l'univers végétal. D'ailleurs, les premières pages du livre nous livre les recommandation à prendre qui commence par
"À redouter: Les accumulation de sel
les adèles
l'aleurode
l'anthracnose "
et ce suivent quarante termes botaniques jusqu'à
"les vers de terres"
Et il conclut ce menu par:
"Et ce ne sont là que les dangers qui menacent les plantes d’intérieur et de jardin courantes. Imaginez les problèmes pour survivre en pleine forêt."
Bref, l'auteur nous décris un Vietnam, qui si l'on ne le fume pas (la végétation), vous engloutis peu à peu et vous fait pourrir.
Un livre déroutant mais pour ma part difficile d'accès, où il faut piocher les gravats végétales pour découvrir avec enchantement quelques pépites aux éclats cristallins.
(Désolé pour les envolés lyriques, mais je dois être encore un peu dedans!)
Stephen Wright vivrait actuellement dans une communauté de motard)
Sur le site de l'édition ce livre est présenté comme "Véritable “trip” hallucinogène". Hum le mot est faible.
Avec Putain de Mort, il y eu des grands moment d'enthousiasme acides et herbacés, mais là, c'est tout juste si ce livre ne vous ferait pas des mauvaise remonté d’amphétamines lors de la lecture.
"Méditations en vert suit les membres d’une unité de renseignement militaire durant la guerre du Vietnam : Claypool, à qui l’on avait promis un emploi de bureau et qui se retrouve au milieu des combats ; Payne, obsédé par le film qu’il est en train de tourner sur la guerre ; Kraft, un agent de la CIA qui finira par se fondre dans la jungle… Dans cette compagnie qui vit en autarcie en attendant avec inquiétude une possible attaque, la drogue est omniprésente, les ordres capricieux, le cynisme rampant. Au milieu de cette unité, le soldat James Griffin se bat pour conserver sa santé mentale. De retour aux États-Unis, il cherche désespérément à oublier cette guerre irréelle à travers l’étude des plantes qu’il fait pousser dans son appartement." (Source Gallmiester)
Le rythme est très décousue et n'est pas linéaire, du moins on a beaucoup de mal à suivre une chronologie. En fait ce livre est hors norme car il ne suit aucune logique.
Il est écris dans un style flamboyant, baroque, et vous met la tête à l'envers. Je m'étonnais que ce roman n'ai été traduis en français que 27 ans après sa parution, mais la traduction n'a pas due être simple, car même si l'on a l'impression que c'est complétement bordélique, les mots sont au contraire extrêmement ciselés, et agencés de manières à vous entrainer dans de drôles et dangereux chemins.
Parfois une discussion émerge au milieu d'un chapitre sans crier gare, comme un clin d’œil étrange, comme par exemple:
"-Vous voyez comment cette goupille...
-A été sciée?
-Comment savoir? Ces pièces sont vieilles et en mauvais état. L'entretien n'est pas celui qu'il devait être.
-C'est quelqu'un qui a fait ça?
-Difficile à dire.
-C'est quelqu'un qui à fait ça."
On pense tout de suite au fameux grenadage dont beaucoup de sous officiers et officiers ont fait les frais vers les dernières années du conflit.
Stephen Wright est un ancien combattant du Vietnam, et il nous livre un (long) poème brutal, sortie tout droit d'un esprit que l'on pourrait croire encore sous l'effet d'un hallucinogène puissant.
Entre chaque pièce du puzzle que sont les personnages, on tombe sur des descriptions fumantes, aussi descriptives que torturées.
Au détour d'une volute de fumée moite, monte la description d'un pilote d'avion qui se tient une gueules de bois sévère et se demande comment il va faire pour ne pas vomir dans le cockpit, et accessoirement faire décoller l'avion.
Tout les personnages sont bien sûr hors norme, capables de tout, surtout du pire, et ils entrevoient l'horreur de la guerre avec une délectation glaçante.
La plupart des personnages ont d'ailleurs, comme le souligne l'auteur, des "insubordinations corporelles" (J'aime beaucoup cette expression) qui les rends très détachés de leur environnement brutal et mortel.
Le titre, Méditations en Vert pourrait sous entendre ce lien à l'armée, aux "hommes verts" et serait une méditation militaire, mais visiblement Wright à été fortement marqué au Vietnam par l'univers végétal. D'ailleurs, les premières pages du livre nous livre les recommandation à prendre qui commence par
"À redouter: Les accumulation de sel
les adèles
l'aleurode
l'anthracnose "
et ce suivent quarante termes botaniques jusqu'à
"les vers de terres"
Et il conclut ce menu par:
"Et ce ne sont là que les dangers qui menacent les plantes d’intérieur et de jardin courantes. Imaginez les problèmes pour survivre en pleine forêt."
Bref, l'auteur nous décris un Vietnam, qui si l'on ne le fume pas (la végétation), vous engloutis peu à peu et vous fait pourrir.
Un livre déroutant mais pour ma part difficile d'accès, où il faut piocher les gravats végétales pour découvrir avec enchantement quelques pépites aux éclats cristallins.
(Désolé pour les envolés lyriques, mais je dois être encore un peu dedans!)
Stephen Wright vivrait actuellement dans une communauté de motard)
javel- Messages : 3241
Date d'inscription : 28/06/2013
Age : 54
Localisation : Le maquis
javel- Messages : 3241
Date d'inscription : 28/06/2013
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Localisation : Le maquis
Re: Méditations en Vert
Ah ben c'est malin, tu m'as donné envie de le lire ! Belle chronique !
Puff- Messages : 2403
Date d'inscription : 13/05/2012
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