Liste de film ayant un rapport direct avec les conflits au Vietnam.
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Re: Liste de film ayant un rapport direct avec les conflits au Vietnam.
Fureur Apache(Ulzana's raid), de Robert Aldrich de 1972
Il est étonnant de constater que le déclin du western s’amorce justement pas des films plus ambitieux politiquement comme on avait pu le lire plus haut avec Little Big Man ou Soldat bleu.
Ici ce film qui raconte la traque d'un chef apache s'étant révolté par rapport à ses conditions dans sa réserve, qui sème le chaos où il passe pour reprendre ses territoires depuis longtemps colonisés. Ses poursuivants, un jeune militaire idéaliste et rigide qui a du mal à décoller les petits doigts de la couture de son pantalon et un éclaireur plein d'expériences, réputé chasseur d'indien.
L'histoire nous amène à beaucoup de retournement de point de vue et on entrevois facilement le parallèle avec une guerre contemporaine que l'on comprend pas car l'on ne comprend pas l'ennemi, avec des protagonistes qui s'estiment chacun dans leurs bons droits.
Ce qui est étonnant dans ce film, c'est qu'il est tiré d'un roman de William Riley Burnett, Terreur Apache, écrit en 53! Alors pourquoi tant de raisonnance avec un conflit qui n'éclate vraiment qu'une décennie plus tard?
Dans le roman, l'auteur met bien en avant les différents types d'indiens, les alliances, les traitrises, le racisme bien sûr, et il nous brosse une culture de l'intégration et de la colonisation bien plus dense et complexe que la simpliste image du cowboy aventureux qui se défends face au sauvage.
Dans le roman, ce que l'on ne retrouvera pas dans le film, c'est un entretien entre un chef indien et l'éclaireur, où le chef désespère car il sait que la traque sera fatale au chef rebelle et que sa chute sonnera le glas de sa tribu et de son mode vie, car il ne peut désapprouver l'action violente du rebelle qui ne fait qu'appliquer des préceptes de vie ancestraux.
On retrouvera donc pas bien des cotés cet aspect territorial et culturel du Vietnam, avec des autochtone désireux de garder une culture et une nation face à plusieurs dangers qui ont l'air tout à fait inexorables.
Distribution
Joaquín Martínez : le chef apache Ulzana
Bruce Davison (VF : François Leccia) : le lieutenant DeBuin
Richard Jaeckel (VF : Jacques Thébault) : le sergent
John Pearce (VF : Serge Sauvion) : le caporal
Burt Lancaster (VF : René Arrieu) : McIntosh, l'éclaireur vétéran
Jorge Luke (VF : Med Hondo) : Ke-Ni-Tay, l'éclaireur apache
Burt Lancaster est bien sûr excellent et monopolise le jeu, mais les interactions entre personnages font des seconds rôles brillants.
Il est étonnant de constater que le déclin du western s’amorce justement pas des films plus ambitieux politiquement comme on avait pu le lire plus haut avec Little Big Man ou Soldat bleu.
Ici ce film qui raconte la traque d'un chef apache s'étant révolté par rapport à ses conditions dans sa réserve, qui sème le chaos où il passe pour reprendre ses territoires depuis longtemps colonisés. Ses poursuivants, un jeune militaire idéaliste et rigide qui a du mal à décoller les petits doigts de la couture de son pantalon et un éclaireur plein d'expériences, réputé chasseur d'indien.
L'histoire nous amène à beaucoup de retournement de point de vue et on entrevois facilement le parallèle avec une guerre contemporaine que l'on comprend pas car l'on ne comprend pas l'ennemi, avec des protagonistes qui s'estiment chacun dans leurs bons droits.
Wiki a écrit:Le scénario est le fruit d'un riche entrecroisement de divers fils d'intrigue : le jeune officier face à l’expérience de ses subordonnés, qui doit tenir sa place d'autorité, et prendre des décisions, fussent-elles erronées ; le chrétien qui découvre la barbarie, non seulement chez l'adversaire mais aussi dans son propre camp, et l'indifférence à l'égard de sa religion, dans les mêmes deux catégories ; l'éclaireur apache qui, tout en ne reniant pas sa culture, va jusqu'au bout de son devoir, dans la fidélité à son engagement (y a-t-il d'autres motifs, relatifs à son épouse, la sœur de celle du chef rebelle ?) ; le rebelle qui refuse de vivre après la mort de son fils ; le vieux guide qui subit les conséquences des décisions de son supérieur, bien que contraires à son avis.
Ce qui est étonnant dans ce film, c'est qu'il est tiré d'un roman de William Riley Burnett, Terreur Apache, écrit en 53! Alors pourquoi tant de raisonnance avec un conflit qui n'éclate vraiment qu'une décennie plus tard?
Dans le roman, l'auteur met bien en avant les différents types d'indiens, les alliances, les traitrises, le racisme bien sûr, et il nous brosse une culture de l'intégration et de la colonisation bien plus dense et complexe que la simpliste image du cowboy aventureux qui se défends face au sauvage.
Dans le roman, ce que l'on ne retrouvera pas dans le film, c'est un entretien entre un chef indien et l'éclaireur, où le chef désespère car il sait que la traque sera fatale au chef rebelle et que sa chute sonnera le glas de sa tribu et de son mode vie, car il ne peut désapprouver l'action violente du rebelle qui ne fait qu'appliquer des préceptes de vie ancestraux.
On retrouvera donc pas bien des cotés cet aspect territorial et culturel du Vietnam, avec des autochtone désireux de garder une culture et une nation face à plusieurs dangers qui ont l'air tout à fait inexorables.
Distribution
Joaquín Martínez : le chef apache Ulzana
Bruce Davison (VF : François Leccia) : le lieutenant DeBuin
Richard Jaeckel (VF : Jacques Thébault) : le sergent
John Pearce (VF : Serge Sauvion) : le caporal
Burt Lancaster (VF : René Arrieu) : McIntosh, l'éclaireur vétéran
Jorge Luke (VF : Med Hondo) : Ke-Ni-Tay, l'éclaireur apache
Burt Lancaster est bien sûr excellent et monopolise le jeu, mais les interactions entre personnages font des seconds rôles brillants.
Dernière édition par javel le Dim 28 Juil 2019 - 0:41, édité 4 fois
javel- Messages : 3241
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Re: Liste de film ayant un rapport direct avec les conflits au Vietnam.
Bonjour Javel,
Cordialement
snob
Cordialement
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snob- Messages : 328
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Re: Liste de film ayant un rapport direct avec les conflits au Vietnam.
Bonjour,
Autour du film" American Graffiti " : ( source : Wikipédia )
En 1973, pour son deuxième film George Lucas se tourne vers la comédie dramatique largement autobiographique avec American Graffiti, où il dépeint la jeunesse américaine du début des années 1960. Ayant connu cette époque, le film reflète parfaitement sa vision : les dragues en voiture dans la ville, les courses de voitures, l'émergence d'alternatives dans le rock 'n' roll, l'émission radio de Wolfman Jack...
Comédie à sketches en apparence, American Graffiti est paradoxalement un film assez triste, exprimant la nostalgie d'un âge d'or révolu, qui parle toujours au spectateur actuel. Amérique confiante en elle-même et de sa « jeunesse insouciante » avant l'assassinat du Président Kennedy, la guerre du Vietnam et les années de la contre-culture. Lucas avait, peu avant, réalisé THX 1138, décrivant, non pas l'âge d'or d'où nous venions, mais un monde terrifiant vers lequel nous allions. Une référence est d'ailleurs présente dans le film, avec la plaque minéralogique de la voiture de John Milner : « THX 138 ».
La bande son utilise comme fil rouge la radio qui diffuse des tubes américains de l'époque et les commentaires de l'animateur, Wolfman Jack, qui joue dans le film son propre rôle :
Le film remporte un vif succès aux États-Unis et sert de base à la série télévisée à succès Happy Days. Le générique du film et celui de la série sont rythmés par la même musique : Rock Around the Clock de Bill Haley :
Il fallut retrouver toute une collection de voitures américaines des années 1950-1960 pour recréer l'ambiance adéquate. Afin de surveiller leur voiture, certains propriétaires anxieux restaient assister au tournage qui avait lieu de nuit.
Les personnages sont inspirés par le passé du réalisateur, la personne qu'il a été dans son enfance et ses amis. Dans ce film on peut découvrir Harrison Ford, dans le rôle de Bob Falfa. Celui-ci, après avoir joué de multiples petits rôles pour le cinéma et pour des séries télévisées, était devenu menuisier pour subvenir aux besoins de sa famille (il avait deux fils). Il rencontre George Lucas, encore inconnu, alors qu'il travaille à fabriquer des rangements dans la maison du réalisateur. Celui-ci lui proposera le rôle de Falfa dans American Graffiti. Pour le rôle, il doit se couper les cheveux à la manière des jeunes gens de l'époque, ce qu'il refuse de faire. Il suggère alors à Lucas d'affubler son personnage d'un Stetson pour cacher sa coiffure.
Ainsi démarra la carrière cinématographique de l'acteur.( que l'on retrouve dans " Apocalypse Now " quand Martin Sheen est au QG )
Cordialement
snob
Autour du film" American Graffiti " : ( source : Wikipédia )
En 1973, pour son deuxième film George Lucas se tourne vers la comédie dramatique largement autobiographique avec American Graffiti, où il dépeint la jeunesse américaine du début des années 1960. Ayant connu cette époque, le film reflète parfaitement sa vision : les dragues en voiture dans la ville, les courses de voitures, l'émergence d'alternatives dans le rock 'n' roll, l'émission radio de Wolfman Jack...
Comédie à sketches en apparence, American Graffiti est paradoxalement un film assez triste, exprimant la nostalgie d'un âge d'or révolu, qui parle toujours au spectateur actuel. Amérique confiante en elle-même et de sa « jeunesse insouciante » avant l'assassinat du Président Kennedy, la guerre du Vietnam et les années de la contre-culture. Lucas avait, peu avant, réalisé THX 1138, décrivant, non pas l'âge d'or d'où nous venions, mais un monde terrifiant vers lequel nous allions. Une référence est d'ailleurs présente dans le film, avec la plaque minéralogique de la voiture de John Milner : « THX 138 ».
La bande son utilise comme fil rouge la radio qui diffuse des tubes américains de l'époque et les commentaires de l'animateur, Wolfman Jack, qui joue dans le film son propre rôle :
Le film remporte un vif succès aux États-Unis et sert de base à la série télévisée à succès Happy Days. Le générique du film et celui de la série sont rythmés par la même musique : Rock Around the Clock de Bill Haley :
Il fallut retrouver toute une collection de voitures américaines des années 1950-1960 pour recréer l'ambiance adéquate. Afin de surveiller leur voiture, certains propriétaires anxieux restaient assister au tournage qui avait lieu de nuit.
Les personnages sont inspirés par le passé du réalisateur, la personne qu'il a été dans son enfance et ses amis. Dans ce film on peut découvrir Harrison Ford, dans le rôle de Bob Falfa. Celui-ci, après avoir joué de multiples petits rôles pour le cinéma et pour des séries télévisées, était devenu menuisier pour subvenir aux besoins de sa famille (il avait deux fils). Il rencontre George Lucas, encore inconnu, alors qu'il travaille à fabriquer des rangements dans la maison du réalisateur. Celui-ci lui proposera le rôle de Falfa dans American Graffiti. Pour le rôle, il doit se couper les cheveux à la manière des jeunes gens de l'époque, ce qu'il refuse de faire. Il suggère alors à Lucas d'affubler son personnage d'un Stetson pour cacher sa coiffure.
Ainsi démarra la carrière cinématographique de l'acteur.( que l'on retrouve dans " Apocalypse Now " quand Martin Sheen est au QG )
Cordialement
snob
snob- Messages : 328
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Re: Liste de film ayant un rapport direct avec les conflits au Vietnam.
American Grafitti, sans lui, pas de Star Wars....
Merci pour l'article, Snob.
EDIT
je n'ai jamais rien relevé dans American Grifitti, mais y a-t'il une référence de près ou de loin à la guerre du Vietnam ?
Merci pour l'article, Snob.
EDIT
je n'ai jamais rien relevé dans American Grifitti, mais y a-t'il une référence de près ou de loin à la guerre du Vietnam ?
Dernière édition par Sneeden le Ven 26 Juil 2019 - 15:18, édité 2 fois
Sneeden- Messages : 921
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Re: Liste de film ayant un rapport direct avec les conflits au Vietnam.
Bonjour Sneeden,
Et merci...exact pour " Star War " :
Des débuts difficiles mais un succès sans précédent ( source : Wikipédia ) :
Le scénario de Star Wars est imaginé par George Lucas au début des années 1970. Le premier scénario est écrit en 1973 sous le titre Le Journal des Whills et raconte les aventures du Jedi Mace Windu : certains éléments qui y figurent, comme la structure de l'Ordre Jedi, n'apparaîtront finalement que dans la prélogie, 25 ans plus tard. Le premier projet intitulé The Star Wars est rédigé au mois de mai : en 14 pages, Lucas résume globalement les aventures du Général Skywalker. Progressivement, Lucas étoffe son scénario, y ajoutant des personnages, des lieux, des concepts, qui n'apparaîtront parfois que bien plus tard. Il devient alors impossible de faire tenir toute l'histoire dans un seul film. Lucas pense alors devoir réaliser trois trilogies et décide de commencer par la trilogie centrale.
Cependant, l'époque n'est pas favorable aux films de science-fiction et les studios de cinéma ne sont pas tentés par le film. Le succès de son film American Graffiti permet cependant à Lucas d'obtenir un contrat pour Star Wars avec la 20th Century Fox.
Pour financer son projet, Lucas parvient à défendre le potentiel en faisant appel au dessinateur Ralph McQuarrie qui illustre des scènes spectaculaires de son scénario et pose les bases de l'apparence de certains personnages. Les producteurs sont intéressés et acceptent d'investir 8 250 000 dollars dans le projet. Lucas réussit également, fort du succès commercial de son film précédent, à obtenir les droits sur les deux épisodes suivants, même si, comme il le craint, le premier tournait au désastre. Il tente également un pari risqué : tout en refusant certains privilèges que lui propose la Fox, il demande à toucher l'intégralité des revenus des produits dérivés. Ce qui est alors une pratique dérisoire va se révéler, pour lui, une véritable manne financière...
Cordialement
snob
Et merci...exact pour " Star War " :
Des débuts difficiles mais un succès sans précédent ( source : Wikipédia ) :
Le scénario de Star Wars est imaginé par George Lucas au début des années 1970. Le premier scénario est écrit en 1973 sous le titre Le Journal des Whills et raconte les aventures du Jedi Mace Windu : certains éléments qui y figurent, comme la structure de l'Ordre Jedi, n'apparaîtront finalement que dans la prélogie, 25 ans plus tard. Le premier projet intitulé The Star Wars est rédigé au mois de mai : en 14 pages, Lucas résume globalement les aventures du Général Skywalker. Progressivement, Lucas étoffe son scénario, y ajoutant des personnages, des lieux, des concepts, qui n'apparaîtront parfois que bien plus tard. Il devient alors impossible de faire tenir toute l'histoire dans un seul film. Lucas pense alors devoir réaliser trois trilogies et décide de commencer par la trilogie centrale.
Cependant, l'époque n'est pas favorable aux films de science-fiction et les studios de cinéma ne sont pas tentés par le film. Le succès de son film American Graffiti permet cependant à Lucas d'obtenir un contrat pour Star Wars avec la 20th Century Fox.
Pour financer son projet, Lucas parvient à défendre le potentiel en faisant appel au dessinateur Ralph McQuarrie qui illustre des scènes spectaculaires de son scénario et pose les bases de l'apparence de certains personnages. Les producteurs sont intéressés et acceptent d'investir 8 250 000 dollars dans le projet. Lucas réussit également, fort du succès commercial de son film précédent, à obtenir les droits sur les deux épisodes suivants, même si, comme il le craint, le premier tournait au désastre. Il tente également un pari risqué : tout en refusant certains privilèges que lui propose la Fox, il demande à toucher l'intégralité des revenus des produits dérivés. Ce qui est alors une pratique dérisoire va se révéler, pour lui, une véritable manne financière...
Cordialement
snob
snob- Messages : 328
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Localisation : 33950
Re: Liste de film ayant un rapport direct avec les conflits au Vietnam.
hello, il me semble que la référence à la guerre du vietnam est en fond de propos car c'ets leur derniere soirée avant qu'ils ne se séparent chacun vers des horizons différents et deux d'entre doivent partir au Vietnam. Cela apparaît à la fin d' American grafiti quand ils expliquent ce que sont devenus les protagonistes. Un sera porté disparu au Vietnam. De mémoire , je l'ai vu il y a au moins 25 ans ce film alors à vérifier.
bollus- Messages : 302
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Re: Liste de film ayant un rapport direct avec les conflits au Vietnam.
bollus a écrit:hello, il me semble que la référence à la guerre du vietnam est en fond de propos car c'ets leur derniere soirée avant qu'ils ne se séparent chacun vers des horizons différents et deux d'entre doivent partir au Vietnam. Cela apparaît à la fin d' American grafiti quand ils expliquent ce que sont devenus les protagonistes. Un sera porté disparu au Vietnam. De mémoire , je l'ai vu il y a au moins 25 ans ce film alors à vérifier.
Bonsoir Bollus,
Et merci, je n'avais pas vu l'Edit de Sneeden
Exact pour la relation à la guerre du Vietnam !!
De plus, sans preuve il est vrai, une certaine similitude entre Jack Wolfman ( son propre métier ) dans " American Graffiti " ( 1973 ) en animateur radio...et Adrian Cronauer ( Robin Williams ) aussi dans un rôle d'animateur radio dans " Good Morning Vietnam "( 1987 ).
Cordialement
snob
snob- Messages : 328
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Re: Liste de film ayant un rapport direct avec les conflits au Vietnam.
Sale temps à l’hôtel El Royal
Un film Tarantinesque par son découpage et ses personnages apparemment caricaturaux qui se retrouvent à la fin des années soixante dans un hôtel d'un kitsch absolument consommé.
De très bon acteurs qui vont jusqu'au bout de leur rôle et qui laissent tranquillement monter la sauce. Entre Tarantino et Agatha Christie, ce film se laisse très agréablement regarder et nous emmène dans des lieux que nous n'avions pas soupçonnés. Bref une sorte de polar teinté d'action avec une profondeur psychologique intéressante.
Quelle rapport avec le Nam?
Un des personnage est un ancien vétéran, mais rien ne laisse deviner son passé, sauf à la fin du film où justement son "expérience" et "expertise" dans la manière de tuer, va influencer l'histoire! (je vous laisse deviner lequel)
Donc on retrouvera quelques minutes une ambiance Nam bien saignante, et un ressort scénaristique qui m'a bien entendu séduit.
Mention spéciale à Jeff Bridges qui est vraiment très touchant et vulnérable en vieux prêtre.
Bon film
Le pitch:
Sept étrangers, chacun avec un secret à planquer, se retrouvent au El Royale sur les rives du lac Tahoe ; un hôtel miteux au lourd passé. Au cours d’une nuit fatidique, ils auront tous une dernière chance de se racheter… avant de prendre un aller simple pour l’enfer.
Un film Tarantinesque par son découpage et ses personnages apparemment caricaturaux qui se retrouvent à la fin des années soixante dans un hôtel d'un kitsch absolument consommé.
De très bon acteurs qui vont jusqu'au bout de leur rôle et qui laissent tranquillement monter la sauce. Entre Tarantino et Agatha Christie, ce film se laisse très agréablement regarder et nous emmène dans des lieux que nous n'avions pas soupçonnés. Bref une sorte de polar teinté d'action avec une profondeur psychologique intéressante.
Quelle rapport avec le Nam?
Un des personnage est un ancien vétéran, mais rien ne laisse deviner son passé, sauf à la fin du film où justement son "expérience" et "expertise" dans la manière de tuer, va influencer l'histoire! (je vous laisse deviner lequel)
Donc on retrouvera quelques minutes une ambiance Nam bien saignante, et un ressort scénaristique qui m'a bien entendu séduit.
Mention spéciale à Jeff Bridges qui est vraiment très touchant et vulnérable en vieux prêtre.
Bon film
javel- Messages : 3241
Date d'inscription : 28/06/2013
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Localisation : Le maquis
Re: Liste de film ayant un rapport direct avec les conflits au Vietnam.
Bonsoir,
Ce soir, sur Arte :
Jeremiah Johnson est un film américain réalisé par Sydney Pollack, sorti en 1972. Il s'inspire de la vie du célèbre mountain man John Johnson, connu sous le nom « Johnson le mangeur-de-foie » *.( source : Wikipédia )
Synopsis
Fuyant la civilisation, un homme décide de vivre une vie en autonomie dans les montagnes rocheuses.
Résumé détaillé
Dans les années 1850, Jeremiah Johnson, ancien militaire, décide de fuir la violence des hommes et la civilisation pour gagner les hauteurs sauvages des montagnes Rocheuses. Mal préparé à cette rude vie, il connaît des débuts difficiles ; jusqu’au jour où il fait la rencontre de « Griffes d’Ours », un vieux chasseur de grizzlis qui lui apprend le dur métier de trappeur et les coutumes des Indiens.
Un jour, Jeremiah découvre une cabane dont les occupants pionniers ont été massacrés par des Indiens. À la demande de sa mère devenue folle à la suite de ce traumatisme, Jeremiah recueille alors un jeune garçon survivant de cette tuerie, et le nommera Caleb. Peu après, les deux personnages font la rencontre de Del Gue, un chasseur cynique et malhonnête et chauve de circonstance (pour éviter d'attirer l'attention sur son scalp), détroussé et enterré jusqu'au cou par les Indiens Pieds-Noirs. Ce dernier récupère ses effets avec l’aide de Jeremiah et scalpe trois Indiens de la tribu en guise de vengeance.
Le lendemain, ils rencontrent tous trois une tribu adverse, les Têtes-Plates. Deux-Langues, le chef de la tribu, qui parle français, décide d’offrir sa fille, « La Cygne » (en anglais, Swan), à Jeremiah en échange des scalps de Del Gue et des chevaux des Pieds-Noirs. Après la cérémonie de mariage, Del Gue quitte ses compagnons en leur souhaitant une bonne lune de miel. Après avoir longtemps erré, Jeremiah trouve enfin un endroit idéal pour construire une habitation et fonder une famille heureuse avec Swan et Caleb.
Un jour, des militaires demandent l’aide de Jeremiah afin de les guider vers un convoi de colons bloqué par la neige. En chemin, afin de gagner du temps, ils profanent un cimetière Corbeaux en le traversant contre l'avis de Jeremiah. À son retour, Jeremiah découvre Swan et Caleb tués par les Corbeaux. Il sombre alors dans une vendetta personnelle contre eux, qui en retour le poursuivent sans relâche d'embuscades en embuscades. Il partira finalement vers le Canada, recroisant une dernière fois Del Gue, qui s'est laissé pousser les cheveux pour laisser une « trace sur cette terre ». Puis retournant sur le site de la ferme des parents de Caleb, il y apprend par les nouveaux colons, Qualen et sa famille, que la mère de Caleb est morte. Jeremiah y trouve également une sorte de monument en forme de tombe commémorative dressée en son honneur par les Indiens qui y laissent périodiquement des tributs votifs. Plus tard, il rencontre à nouveau son ami « Griffes d’Ours », toujours à la chasse au grizzli, et qui lui réaffirme sa préférence pour la vie rude des montagnes.
Le film se clôt sur une rencontre avec « Chemise Rouge » un indien Corbeau, ennemi de Jeremiah, et qui semble être derrière les attaques répétées contre lui. L'Indien lève son bras dans un geste de paix que Jeremiah lui retourne après un moment d'hésitation.
Nomination
Festival de Cannes 1972 : en compétition officielle pour la Palme d'or.
Remarques
Dans la lignée de Little Big Man tourné deux ans plus tôt, les indiens de Jeremiah Johnson sont décrits avec un réalisme documentaire, et leur culture est filmée sans condescendance ni manichéisme, loin des clichés des films avec John Wayne.
Lebeaux, chef christianisé de la tribu d'indiens têtes plates, s'exprime en français dans la version originale.
Sydney Pollack et Robert Redford ont tourné ensemble 6 films : Propriété interdite, Jeremiah Johnson, Nos plus belles années, Les Trois Jours du Condor, Le Cavalier électrique, Out of Africa, Havana.
Robert Redford aurait contribué au scénario, bien que non crédité au générique.
Le film peut être interprété comme un voyage initiatique, à la façon d'Easy Rider ou Apocalypse Now avec une forme de communion avec la nature évoquant Dersou Ouzala d'Akira Kurosawa ou Délivrance de John Boorman.
Cordialement
snob
*
https://www.programme-tv.net/news/cinema/237265-jeremiah-johnson-arte-qui-est-john-johnson-le-trappeur-cannibale-qui-a-inspire-le-film-video/
Ce soir, sur Arte :
Jeremiah Johnson est un film américain réalisé par Sydney Pollack, sorti en 1972. Il s'inspire de la vie du célèbre mountain man John Johnson, connu sous le nom « Johnson le mangeur-de-foie » *.( source : Wikipédia )
Synopsis
Fuyant la civilisation, un homme décide de vivre une vie en autonomie dans les montagnes rocheuses.
Résumé détaillé
Dans les années 1850, Jeremiah Johnson, ancien militaire, décide de fuir la violence des hommes et la civilisation pour gagner les hauteurs sauvages des montagnes Rocheuses. Mal préparé à cette rude vie, il connaît des débuts difficiles ; jusqu’au jour où il fait la rencontre de « Griffes d’Ours », un vieux chasseur de grizzlis qui lui apprend le dur métier de trappeur et les coutumes des Indiens.
Un jour, Jeremiah découvre une cabane dont les occupants pionniers ont été massacrés par des Indiens. À la demande de sa mère devenue folle à la suite de ce traumatisme, Jeremiah recueille alors un jeune garçon survivant de cette tuerie, et le nommera Caleb. Peu après, les deux personnages font la rencontre de Del Gue, un chasseur cynique et malhonnête et chauve de circonstance (pour éviter d'attirer l'attention sur son scalp), détroussé et enterré jusqu'au cou par les Indiens Pieds-Noirs. Ce dernier récupère ses effets avec l’aide de Jeremiah et scalpe trois Indiens de la tribu en guise de vengeance.
Le lendemain, ils rencontrent tous trois une tribu adverse, les Têtes-Plates. Deux-Langues, le chef de la tribu, qui parle français, décide d’offrir sa fille, « La Cygne » (en anglais, Swan), à Jeremiah en échange des scalps de Del Gue et des chevaux des Pieds-Noirs. Après la cérémonie de mariage, Del Gue quitte ses compagnons en leur souhaitant une bonne lune de miel. Après avoir longtemps erré, Jeremiah trouve enfin un endroit idéal pour construire une habitation et fonder une famille heureuse avec Swan et Caleb.
Un jour, des militaires demandent l’aide de Jeremiah afin de les guider vers un convoi de colons bloqué par la neige. En chemin, afin de gagner du temps, ils profanent un cimetière Corbeaux en le traversant contre l'avis de Jeremiah. À son retour, Jeremiah découvre Swan et Caleb tués par les Corbeaux. Il sombre alors dans une vendetta personnelle contre eux, qui en retour le poursuivent sans relâche d'embuscades en embuscades. Il partira finalement vers le Canada, recroisant une dernière fois Del Gue, qui s'est laissé pousser les cheveux pour laisser une « trace sur cette terre ». Puis retournant sur le site de la ferme des parents de Caleb, il y apprend par les nouveaux colons, Qualen et sa famille, que la mère de Caleb est morte. Jeremiah y trouve également une sorte de monument en forme de tombe commémorative dressée en son honneur par les Indiens qui y laissent périodiquement des tributs votifs. Plus tard, il rencontre à nouveau son ami « Griffes d’Ours », toujours à la chasse au grizzli, et qui lui réaffirme sa préférence pour la vie rude des montagnes.
Le film se clôt sur une rencontre avec « Chemise Rouge » un indien Corbeau, ennemi de Jeremiah, et qui semble être derrière les attaques répétées contre lui. L'Indien lève son bras dans un geste de paix que Jeremiah lui retourne après un moment d'hésitation.
Nomination
Festival de Cannes 1972 : en compétition officielle pour la Palme d'or.
Remarques
Dans la lignée de Little Big Man tourné deux ans plus tôt, les indiens de Jeremiah Johnson sont décrits avec un réalisme documentaire, et leur culture est filmée sans condescendance ni manichéisme, loin des clichés des films avec John Wayne.
Lebeaux, chef christianisé de la tribu d'indiens têtes plates, s'exprime en français dans la version originale.
Sydney Pollack et Robert Redford ont tourné ensemble 6 films : Propriété interdite, Jeremiah Johnson, Nos plus belles années, Les Trois Jours du Condor, Le Cavalier électrique, Out of Africa, Havana.
Robert Redford aurait contribué au scénario, bien que non crédité au générique.
Le film peut être interprété comme un voyage initiatique, à la façon d'Easy Rider ou Apocalypse Now avec une forme de communion avec la nature évoquant Dersou Ouzala d'Akira Kurosawa ou Délivrance de John Boorman.
Cordialement
snob
*
https://www.programme-tv.net/news/cinema/237265-jeremiah-johnson-arte-qui-est-john-johnson-le-trappeur-cannibale-qui-a-inspire-le-film-video/
snob- Messages : 328
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Re: Liste de film ayant un rapport direct avec les conflits au Vietnam.
Bonjour,
Once Upon a Time in… Hollywood est un drame historique américano-britannique écrit, coproduit et réalisé par Quentin Tarantino ; sortie le 14 août 2019.( source : Wikipédia )
Synopsis
1969, à Hollywood. Le mouvement hippie est à son apogée et manifeste massivement contre la guerre du Viêt Nam toujours en cours. Richard Nixon est élu nouveau président des États-Unis, succédant à Lyndon B. Johnson, tandis que les émeutes de Stonewall débouchent sur un mouvement de lutte pour la libération des personnes LGBT *.
Une année charnière dans l'histoire des États-Unis, également bouleversée par l'avènement du « Nouvel Hollywood », un mouvement cinématographique qui enterre le cinéma classique hollywoodien, dit le « Vieil Hollywood », et s'illustre par la prise de pouvoir des réalisateurs au sein des grands studios américains et la représentation radicale de thèmes jusqu'alors tabous et interdits par le code Hays comme la violence, la sexualité, etc.
Rick Dalton - star déclinante d'une série télévisée de western,inspiré par Burt Reynolds - et Cliff Booth - sa doublure de toujours,inspiré par Hal Needham assistent à la métamorphose artistique d'un Hollywood qu'ils ne reconnaissent plus du tout en essayant de relancer leurs carrières. De plus, en plein été, le 9 août, Hollywood sera à jamais marqué par un fait divers barbare : l'assassinat de l'actrice Sharon Tate enceinte de 8 mois, épouse du cinéaste franco-polonais Roman Polanski et voisine de Rick Dalton, et de ses amis dans sa villa, par les disciples du gourou Charles Manson. ( voir à ce sujet )
https://vietnamwar.forumactif.org/t1787-les-beach-boys#29320
Un trailer ( bande-annonce ) :
Cordialement
snob
*
Les émeutes de Stonewall sont une série de manifestations spontanées et violentes contre un raid de la police qui a eu lieu dans la nuit du 28 juin 1969 à New York, au Stonewall Inn (dans le quartier de Greenwich Village). Ces événements sont souvent considérés comme le premier exemple de lutte des gays, lesbiennes, bisexuels et transgenres contre un système soutenu par les autorités et persécutant les homosexuels. Ces émeutes représentent le moment symbolique marquant la réelle éclosion du militantisme LGBT, aux États-Unis et partout dans le monde.
Dans les années 1950 et 1960, les homosexuels américains font face à un système juridique très homophobe. Plus tôt, déjà, des groupes homophiles américains cherchaient à prouver que les homosexuels pouvaient être assimilés dans la société et ils ont favorisé la cohabitation entre les homosexuels et les hétérosexuels (Mattachine Society et Daughters of Bilitis). Cependant, la fin des années 1960 fut très conflictuelle : de nombreux mouvements sociaux étaient actifs dont le mouvement des droits civiques contre la ségrégation raciale (Black Panther) ; c'est aussi le moment de l'émergence et de la large diffusion de la contre-culture des années 1960, ainsi que des manifestations pacifistes contre la Guerre du Viêt Nam. Ces influences combinées à l'environnement libéral de Greenwich Village furent les catalyseurs des émeutes de Stonewall.
Très peu d'établissements accueillaient ouvertement les homosexuels dans les années 1950 et 1960. Ceux qui le faisaient étaient souvent des bars dont les gestionnaires étaient rarement homosexuels eux-mêmes. Le Stonewall Inn était la propriété de la mafia. Il s’adressait à tous types de clients mais était célèbre pour sa popularité auprès des plus marginalisés dans la communauté LGBT : les personnes transgenres, les travestis, les jeunes hommes efféminés, les prostitués et les jeunes sans-abri.
Les descentes de police étaient monnaie courante à l’époque mais, le 28 juin 1969, les policiers perdent rapidement le contrôle de la situation au Stonewall Inn en raison d’une foule révoltée. Les tensions entre police de New York et résidents gays de Greenwich Village prirent encore plus d’ampleur le lendemain soir et de nouveau plusieurs jours plus tard. En quelques semaines, les résidents du quartier se sont organisés en groupes militants, mettant en place des lieux où les gays, les lesbiennes et les transgenres pourraient se retrouver sans crainte d'être arrêtés.
Après les émeutes de Stonewall, les gays et lesbiennes de New York ont franchi les fossés de genre, de générations et de classe pour former une communauté unifiée. En l'espace de six mois, deux organisations homosexuelles furent créées à New York pour organiser des actions militantes et trois journaux furent fondés dans le but de promouvoir les droits des gays et des lesbiennes. En quelques années, des organisations de défense des droits des homosexuels ont fait leur apparition aux États-Unis et dans le monde. Le 28 juin 1970, les premières Gay Prides ont eu lieu à Los Angeles et à New York pour marquer l'anniversaire des émeutes de Stonewall. Des marches similaires ont été organisées dans d'autres villes et, aujourd'hui, des marches de fierté (prides) sont organisées chaque année au niveau mondial, pendant le mois de juin, pour commémorer ces émeutes.( source : Wikipédia )
Once Upon a Time in… Hollywood est un drame historique américano-britannique écrit, coproduit et réalisé par Quentin Tarantino ; sortie le 14 août 2019.( source : Wikipédia )
Synopsis
1969, à Hollywood. Le mouvement hippie est à son apogée et manifeste massivement contre la guerre du Viêt Nam toujours en cours. Richard Nixon est élu nouveau président des États-Unis, succédant à Lyndon B. Johnson, tandis que les émeutes de Stonewall débouchent sur un mouvement de lutte pour la libération des personnes LGBT *.
Une année charnière dans l'histoire des États-Unis, également bouleversée par l'avènement du « Nouvel Hollywood », un mouvement cinématographique qui enterre le cinéma classique hollywoodien, dit le « Vieil Hollywood », et s'illustre par la prise de pouvoir des réalisateurs au sein des grands studios américains et la représentation radicale de thèmes jusqu'alors tabous et interdits par le code Hays comme la violence, la sexualité, etc.
Rick Dalton - star déclinante d'une série télévisée de western,inspiré par Burt Reynolds - et Cliff Booth - sa doublure de toujours,inspiré par Hal Needham assistent à la métamorphose artistique d'un Hollywood qu'ils ne reconnaissent plus du tout en essayant de relancer leurs carrières. De plus, en plein été, le 9 août, Hollywood sera à jamais marqué par un fait divers barbare : l'assassinat de l'actrice Sharon Tate enceinte de 8 mois, épouse du cinéaste franco-polonais Roman Polanski et voisine de Rick Dalton, et de ses amis dans sa villa, par les disciples du gourou Charles Manson. ( voir à ce sujet )
https://vietnamwar.forumactif.org/t1787-les-beach-boys#29320
Un trailer ( bande-annonce ) :
Cordialement
snob
*
Les émeutes de Stonewall sont une série de manifestations spontanées et violentes contre un raid de la police qui a eu lieu dans la nuit du 28 juin 1969 à New York, au Stonewall Inn (dans le quartier de Greenwich Village). Ces événements sont souvent considérés comme le premier exemple de lutte des gays, lesbiennes, bisexuels et transgenres contre un système soutenu par les autorités et persécutant les homosexuels. Ces émeutes représentent le moment symbolique marquant la réelle éclosion du militantisme LGBT, aux États-Unis et partout dans le monde.
Dans les années 1950 et 1960, les homosexuels américains font face à un système juridique très homophobe. Plus tôt, déjà, des groupes homophiles américains cherchaient à prouver que les homosexuels pouvaient être assimilés dans la société et ils ont favorisé la cohabitation entre les homosexuels et les hétérosexuels (Mattachine Society et Daughters of Bilitis). Cependant, la fin des années 1960 fut très conflictuelle : de nombreux mouvements sociaux étaient actifs dont le mouvement des droits civiques contre la ségrégation raciale (Black Panther) ; c'est aussi le moment de l'émergence et de la large diffusion de la contre-culture des années 1960, ainsi que des manifestations pacifistes contre la Guerre du Viêt Nam. Ces influences combinées à l'environnement libéral de Greenwich Village furent les catalyseurs des émeutes de Stonewall.
Très peu d'établissements accueillaient ouvertement les homosexuels dans les années 1950 et 1960. Ceux qui le faisaient étaient souvent des bars dont les gestionnaires étaient rarement homosexuels eux-mêmes. Le Stonewall Inn était la propriété de la mafia. Il s’adressait à tous types de clients mais était célèbre pour sa popularité auprès des plus marginalisés dans la communauté LGBT : les personnes transgenres, les travestis, les jeunes hommes efféminés, les prostitués et les jeunes sans-abri.
Les descentes de police étaient monnaie courante à l’époque mais, le 28 juin 1969, les policiers perdent rapidement le contrôle de la situation au Stonewall Inn en raison d’une foule révoltée. Les tensions entre police de New York et résidents gays de Greenwich Village prirent encore plus d’ampleur le lendemain soir et de nouveau plusieurs jours plus tard. En quelques semaines, les résidents du quartier se sont organisés en groupes militants, mettant en place des lieux où les gays, les lesbiennes et les transgenres pourraient se retrouver sans crainte d'être arrêtés.
Après les émeutes de Stonewall, les gays et lesbiennes de New York ont franchi les fossés de genre, de générations et de classe pour former une communauté unifiée. En l'espace de six mois, deux organisations homosexuelles furent créées à New York pour organiser des actions militantes et trois journaux furent fondés dans le but de promouvoir les droits des gays et des lesbiennes. En quelques années, des organisations de défense des droits des homosexuels ont fait leur apparition aux États-Unis et dans le monde. Le 28 juin 1970, les premières Gay Prides ont eu lieu à Los Angeles et à New York pour marquer l'anniversaire des émeutes de Stonewall. Des marches similaires ont été organisées dans d'autres villes et, aujourd'hui, des marches de fierté (prides) sont organisées chaque année au niveau mondial, pendant le mois de juin, pour commémorer ces émeutes.( source : Wikipédia )
snob- Messages : 328
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Re: Liste de film ayant un rapport direct avec les conflits au Vietnam.
Toi tu postes sur un film qui n'est pas encore sortie! Chapeau l'artiste!
javel- Messages : 3241
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Re: Liste de film ayant un rapport direct avec les conflits au Vietnam.
Bonjour Javel,
Un précédent très récent :
https://vietnamwar.forumactif.org/t2502-1966-long-tan-108-anzac-australian-and-new-zealand
C'est passé aux actualités hier midi...je ne pouvais pas le mettre dans la rubrique " à vos zapettes "
Cordialement
snob
P.S. : j'adore Quentin Tarantino
Dernière édition par snob le Lun 12 Aoû 2019 - 16:16, édité 12 fois
snob- Messages : 328
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Re: Liste de film ayant un rapport direct avec les conflits au Vietnam.
Bonjour,
Selma est un film américano-britannique réalisé par Ava DuVernay, sorti en salle en 2014. Il est directement inspiré des événements ayant eu lieu dans la ville de Selma (Alabama) en 1965, concernant le mouvement des droits civiques américains.
Synopsis
Selma est le récit des événements historiques ayant eu lieu dans la ville (puis sur la route entre Selma et Montgomery), qui ont été dénommés les Marches de Selma à Montgomery. Notamment, le film représente le rôle qu'a joué Martin Luther King (incarné à l'écran par David Oyelowo).( source : Wikipédia )
Genèse et développement
En juin 2008, Variety rapporte que Paul Webb a écrit un scénario autour de Martin Luther King et Lyndon B. Johnson pour la société de production Celador de Christian Colson, et qui devrait être coproduit par la société de Brad Pitt, Plan B Entertainment. En 2009, Lee Daniels entre en négociations pour mettre en scène le film. Cependant, quelques mois plus tard, Lee Daniels signe avec Sony pour réaliser Le Majordome.
Ava DuVernay est ensuite choisie pour mettre en scène le film, alors que le projet était passé entre les mains de Steven Spielberg, Stephen Frears, Spike Lee ou encore Michael Mann. L'animatrice Oprah Winfrey rejoint ensuite le projet comme productrice. Elle interprètera également un petit rôle.
Casting
Lorsque Lee Daniels développait le film, un casting tout à fait différent était prévu : Hugh Jackman en shérif Jim Clark, Robert De Niro en gouverneur George Wallace, Liam Neeson en Président Lyndon B. Johnson, Cedric the Entertainer en Ralph Abernathy et Lenny Kravitz dans la peau d'Andrew Young. À cette époque, David Oyelowo était déjà le choix pour incarner Martin Luther King.
David Oyelowo s'est préparé plusieurs années avant au rôle : « Ce fut un périple qui dura sept ans. Tout ce temps m’a permis de m’immerger dans le rôle, de tout apprendre sur King, sur le mouvement pour les droits civiques et son impact sur l’histoire américaine. Je n’ai pas grandi avec Martin Luther King comme figure mythique, ce qui m’a permis de l’appréhender comme un être humain, un personnage autrement complexe. Pour autant, l’admiration que j’éprouvais envers lui n’a fait que croître à mesure que j’en apprenais davantage sur sa vie ». Par ailleurs, l'acteur avait déjà tourné sous la direction d'Ava DuVernay dans Middle of Nowhere (2012). Comme pour Martin Luther King, l'ancien Président Lyndon B. Johnson est interprété à l'écran par un acteur britannique, Tom Wilkinson. Ce dernier explique : « J’avais un certain recul dans la mesure où je ne suis pas imprégné par les présidents américains. Lyndon Johnson a pris des décisions sur des sujets cruciaux mais c’était aussi un simple être humain. Aucun président ne devient un surhomme une fois élu. Ce sont juste des hommes qui agissent du mieux qu’ils peuvent dans un contexte incroyablement éprouvant ».
Tournage
Le tournage a eu lieu principalement dans les États de l'Alabama et de Géorgie (Selma, Montgomery, Atlanta, Marietta, Conyers, Acworth, Covington), notamment aux abords du célèbre Pont Edmund Pettus. La ville de Selma donne d'ailleurs son nom au film. Tarana Burke, alors organisatrice de la commémoration des Marches de Selma à Montgomery, est consultée pour le tournage.
Musique
La musique originale est composée par Jason Moran. La bande originale contient des chansons non-inédites de soul et rhythm and blues d'artistes comme Otis Redding ou The Impressions. Le titre Glory a cependant été enregistré spécialement pour le film et interprété par Common (qui joue également dans le film) et John Legend. Glory obtient plusieurs prix dont l'Oscar de la meilleure chanson originale en 2015.
Cordialement
snob
Selma est un film américano-britannique réalisé par Ava DuVernay, sorti en salle en 2014. Il est directement inspiré des événements ayant eu lieu dans la ville de Selma (Alabama) en 1965, concernant le mouvement des droits civiques américains.
Synopsis
Selma est le récit des événements historiques ayant eu lieu dans la ville (puis sur la route entre Selma et Montgomery), qui ont été dénommés les Marches de Selma à Montgomery. Notamment, le film représente le rôle qu'a joué Martin Luther King (incarné à l'écran par David Oyelowo).( source : Wikipédia )
Genèse et développement
En juin 2008, Variety rapporte que Paul Webb a écrit un scénario autour de Martin Luther King et Lyndon B. Johnson pour la société de production Celador de Christian Colson, et qui devrait être coproduit par la société de Brad Pitt, Plan B Entertainment. En 2009, Lee Daniels entre en négociations pour mettre en scène le film. Cependant, quelques mois plus tard, Lee Daniels signe avec Sony pour réaliser Le Majordome.
Ava DuVernay est ensuite choisie pour mettre en scène le film, alors que le projet était passé entre les mains de Steven Spielberg, Stephen Frears, Spike Lee ou encore Michael Mann. L'animatrice Oprah Winfrey rejoint ensuite le projet comme productrice. Elle interprètera également un petit rôle.
Casting
Lorsque Lee Daniels développait le film, un casting tout à fait différent était prévu : Hugh Jackman en shérif Jim Clark, Robert De Niro en gouverneur George Wallace, Liam Neeson en Président Lyndon B. Johnson, Cedric the Entertainer en Ralph Abernathy et Lenny Kravitz dans la peau d'Andrew Young. À cette époque, David Oyelowo était déjà le choix pour incarner Martin Luther King.
David Oyelowo s'est préparé plusieurs années avant au rôle : « Ce fut un périple qui dura sept ans. Tout ce temps m’a permis de m’immerger dans le rôle, de tout apprendre sur King, sur le mouvement pour les droits civiques et son impact sur l’histoire américaine. Je n’ai pas grandi avec Martin Luther King comme figure mythique, ce qui m’a permis de l’appréhender comme un être humain, un personnage autrement complexe. Pour autant, l’admiration que j’éprouvais envers lui n’a fait que croître à mesure que j’en apprenais davantage sur sa vie ». Par ailleurs, l'acteur avait déjà tourné sous la direction d'Ava DuVernay dans Middle of Nowhere (2012). Comme pour Martin Luther King, l'ancien Président Lyndon B. Johnson est interprété à l'écran par un acteur britannique, Tom Wilkinson. Ce dernier explique : « J’avais un certain recul dans la mesure où je ne suis pas imprégné par les présidents américains. Lyndon Johnson a pris des décisions sur des sujets cruciaux mais c’était aussi un simple être humain. Aucun président ne devient un surhomme une fois élu. Ce sont juste des hommes qui agissent du mieux qu’ils peuvent dans un contexte incroyablement éprouvant ».
Tournage
Le tournage a eu lieu principalement dans les États de l'Alabama et de Géorgie (Selma, Montgomery, Atlanta, Marietta, Conyers, Acworth, Covington), notamment aux abords du célèbre Pont Edmund Pettus. La ville de Selma donne d'ailleurs son nom au film. Tarana Burke, alors organisatrice de la commémoration des Marches de Selma à Montgomery, est consultée pour le tournage.
Musique
La musique originale est composée par Jason Moran. La bande originale contient des chansons non-inédites de soul et rhythm and blues d'artistes comme Otis Redding ou The Impressions. Le titre Glory a cependant été enregistré spécialement pour le film et interprété par Common (qui joue également dans le film) et John Legend. Glory obtient plusieurs prix dont l'Oscar de la meilleure chanson originale en 2015.
Cordialement
snob
snob- Messages : 328
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Re: Liste de film ayant un rapport direct avec les conflits au Vietnam.
snob a écrit:javel a écrit:Toi tu postes sur un film qui n'est pas encore sortie! Chapeau l'artiste!
Bonjour Javel,
C'est passé aux actualités hier midi...je ne pouvais pas le mettre dans la rubrique " à vos zapettes "
J’entends bien mais ce que je voulais dire de manière légère, c'est que pour une rigueur minimum d'un point de vue éditoriale, il est bien de connaitre le sujet avant de poster. N'ayant pas vue le film, es tu certain que ce film soit en lien (même parfois ténus comme tu les aimes) avec le Nam.
Bref pour ma part je me contente pour des raisons de crédibilité de parler de sujets que je connais (Vue ou lu), une règle qui évite les surenchères et surtout les manques de pertinence par rapport au sujet.
Enfin, c'est un aspect de l'information qui parait primordiale dans cette approche.
donc vas voir le film et là je pourrai lire avec plaisir ton ressenti plutôt que des copiés collés.
Bien à toi.
javel- Messages : 3241
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Localisation : Le maquis
Re: Liste de film ayant un rapport direct avec les conflits au Vietnam.
javel a écrit:snob a écrit:javel a écrit:Toi tu postes sur un film qui n'est pas encore sortie! Chapeau l'artiste!
Bonjour Javel,
C'est passé aux actualités hier midi...je ne pouvais pas le mettre dans la rubrique " à vos zapettes "
J’entends bien mais ce que je voulais dire de manière légère, c'est que pour une rigueur minimum d'un point de vue éditoriale, il est bien de connaitre le sujet avant de poster. N'ayant pas vue le film, es tu certain que ce film soit en lien (même parfois ténus comme tu les aimes) avec le Nam.
Bref pour ma part je me contente pour des raisons de crédibilité de parler de sujets que je connais (Vue ou lu), une règle qui évite les surenchères et surtout les manques de pertinence par rapport au sujet.
Enfin, c'est un aspect de l'information qui parait primordiale dans cette approche.
donc vas voir le film et là je pourrai lire avec plaisir ton ressenti plutôt que des copiés collés.
Bien à toi.
Le sujet ici :" [ Films et documentaires ] en périphérie de la guerre du Vietnam"...je ne crois pas être hors ...sujet.
Tu n'as pas répondu au " précédent récent " : ( tu ne l'as peut-être ni lu ni vu )
https://vietnamwar.forumactif.org/t2502-1966-long-tan-108-anzac-australian-and-new-zealand
Chacun apporte sa ( modeste ) pierre à l'édifice...je n'ai jamais prétendu construire ici ma cathédrale éditoriale.
Très cordialement
snob
snob- Messages : 328
Date d'inscription : 08/04/2018
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Localisation : 33950
Re: Liste de film ayant un rapport direct avec les conflits au Vietnam.
snob a écrit:
Le sujet ici :" [ Films et documentaires ] en périphérie de la guerre du Vietnam"...je ne crois pas être hors ...sujet.
Tu n'as pas répondu au " précédent récent " : ( tu ne l'as peut-être ni lu ni vu )
https://vietnamwar.forumactif.org/t2502-1966-long-tan-108-anzac-australian-and-new-zealand
Chacun apporte sa ( modeste ) pierre à l'édifice...je n'ai jamais prétendu construire ici ma cathédrale éditoriale.
Très cordialement
snob
En effet je crois avoir passé sur ce post sans aucunes infos, comme beaucoup d'ailleurs (c'est une maladie des forums).
Ah méaculpa, méaculpa, à force de m'imposer des règles de véracité sensitive, j'imagine que cela doit s'appliquer aux autres. Grave erreur en effet!
Quant à tes post, ta volonté de nous faire lire est parfaite ci ce n'est les copier-collés de Wiki (interminables) qui rendent le tout très impersonnel. Un peu ressenti, d'humour, d'estomac, tu sais c'est bien aussi surtout quant on tartine autant que toi.
Le lien pour les digressions ou une indexation c'est le BIEN aussi.
javel- Messages : 3241
Date d'inscription : 28/06/2013
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Localisation : Le maquis
Re: Liste de film ayant un rapport direct avec les conflits au Vietnam.
[quote="javel"]
Bonsoir Javel,
Je n'oublies pas tes précieux conseils quand je suis arrivé sur ce forum ; je tiendrais aussi compte de ceux-là...on est là pour progresser ; j'apprends beaucoup ici et, je le crois, beaucoup t'apprécient aussi...
Merci à toi
Cordialement
snob
snob a écrit:
Le sujet ici :" [ Films et documentaires ] en périphérie de la guerre du Vietnam"...je ne crois pas être hors ...sujet.
Tu n'as pas répondu au " précédent récent " : ( tu ne l'as peut-être ni lu ni vu )
https://vietnamwar.forumactif.org/t2502-1966-long-tan-108-anzac-australian-and-new-zealand
Chacun apporte sa ( modeste ) pierre à l'édifice...je n'ai jamais prétendu construire ici ma cathédrale éditoriale.
Très cordialement
snob
En effet je crois avoir passé sur ce post sans aucunes infos, comme beaucoup d'ailleurs (c'est une maladie des forums).
Ah méaculpa, méaculpa, à force de m'imposer des règles de véracité sensitive, j'imagine que cela doit s'appliquer aux autres. Grave erreur en effet!
Quant à tes post, ta volonté de nous faire lire est parfaite ci ce n'est les copier-collés de Wiki (interminables) qui rendent le tout très impersonnel. Un peu ressenti, d'humour, d'estomac, tu sais c'est bien aussi surtout quant on tartine autant que toi.
Le lien pour les digressions ou une indexation c'est le BIEN aussi.
Bonsoir Javel,
Je n'oublies pas tes précieux conseils quand je suis arrivé sur ce forum ; je tiendrais aussi compte de ceux-là...on est là pour progresser ; j'apprends beaucoup ici et, je le crois, beaucoup t'apprécient aussi...
Merci à toi
Cordialement
snob
snob- Messages : 328
Date d'inscription : 08/04/2018
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Re: Liste de film ayant un rapport direct avec les conflits au Vietnam.
[/quote]snob a écrit:
Bonsoir Javel,
Je n'oublies pas tes précieux conseils quand je suis arrivé sur ce forum ; je tiendrais aussi compte de ceux-là...on est là pour progresser ; j'apprends beaucoup ici et, je le crois, beaucoup t'apprécient aussi...
Merci à toi
Cordialement
snob
Je suis parfois un peu sec, mais je prends aussi bonne note de tes remarques.
javel- Messages : 3241
Date d'inscription : 28/06/2013
Age : 54
Localisation : Le maquis
Re: Liste de film ayant un rapport direct avec les conflits au Vietnam.
@SNOB
Pour en revenir avec Once Upon a time in Hollywood, et bien je viens de le voir.
Une réussite, vraiment. Je me suis tordu de rire avec les frasques de Brad Pitt qui cabotine beaucoup moins de Di Caprio.
Par contre le lien avec le Nam, il est plus que ténu, pas absent, mais Tarantino, le Nam, vraiment il s'en fout comme de sa première chaussette. Donc à part le personnage de Brad Pitt qui serait un ancien combattant (mais il n'est pas mentionné la guerre et il a bien 45/50 berges dans le film) et un flash sur une radio de voiture ( même pas sous titrée) qui parle de la guerre durant, allez... 4 secondes, cela ne place pas vraiment ce film dans cette rubrique.
D'où l'importance de connaitre avant de poster, cela fait gagner du temps. (à tout le monde)
Néanmoins, j'invite tout le monde à allez le voir, c'est un cinéma qui parle de cinéma bourré de références, et les amoureux de vielles caisses US de ces années là en prendront plein les yeux!
Pour en revenir avec Once Upon a time in Hollywood, et bien je viens de le voir.
Une réussite, vraiment. Je me suis tordu de rire avec les frasques de Brad Pitt qui cabotine beaucoup moins de Di Caprio.
Par contre le lien avec le Nam, il est plus que ténu, pas absent, mais Tarantino, le Nam, vraiment il s'en fout comme de sa première chaussette. Donc à part le personnage de Brad Pitt qui serait un ancien combattant (mais il n'est pas mentionné la guerre et il a bien 45/50 berges dans le film) et un flash sur une radio de voiture ( même pas sous titrée) qui parle de la guerre durant, allez... 4 secondes, cela ne place pas vraiment ce film dans cette rubrique.
D'où l'importance de connaitre avant de poster, cela fait gagner du temps. (à tout le monde)
Néanmoins, j'invite tout le monde à allez le voir, c'est un cinéma qui parle de cinéma bourré de références, et les amoureux de vielles caisses US de ces années là en prendront plein les yeux!
javel- Messages : 3241
Date d'inscription : 28/06/2013
Age : 54
Localisation : Le maquis
Re: Liste de film ayant un rapport direct avec les conflits au Vietnam.
javel a écrit:@SNOB
Pour en revenir avec Once Upon a time in Hollywood, et bien je viens de le voir.
Une réussite, vraiment. Je me suis tordu de rire avec les frasques de Brad Pitt qui cabotine beaucoup moins de Di Caprio.
Par contre le lien avec le Nam, il est plus que ténu, pas absent, mais Tarantino, le Nam, vraiment il s'en fout comme de sa première chaussette. Donc à part le personnage de Brad Pitt qui serait un ancien combattant (mais il n'est pas mentionné la guerre et il a bien 45/50 berges dans le film) et un flash sur une radio de voiture ( même pas sous titrée) qui parle de la guerre durant, allez... 4 secondes, cela ne place pas vraiment ce film dans cette rubrique.
D'où l'importance de connaitre avant de poster, cela fait gagner du temps. (à tout le monde)
Néanmoins, j'invite tout le monde à allez le voir, c'est un cinéma qui parle de cinéma bourré de références, et les amoureux de vielles caisses US de ces années là en prendront plein les yeux!
Bonsoir Javel,
Si tu l'écris, on doit te croire sur parole...d'évangile.
1) Javel : " ...Tarantino, le Nam, vraiment il s'en fout comme de sa première chaussette..."
Cinéphile, Quentin Tarantino s'est inspiré de plusieurs films pour son " Inglourious Basterds " : dont " Outrages " de Brian De Palma :
"Le plus grand film de guerre et la plus belle condamnation du viol jamais tournés. La marche vers la mort de la jeune vietnamienne n'a jamais cessé de me hanter."
2) Le film porte sur l'avènement du " Nouvel hollywood " et a donc sa place dans cette rubrique "...en périphérie de la guerre du Vietnam"
Le Nouvel Hollywood est un mouvement cinématographique américain de la fin des années 1960 au début des années 1980, qui modernise de façon significative la production de films à Hollywood. Ce cinéma, inscrit dans la contre-culture ... se caractérise par la prise de pouvoir des réalisateurs au sein des grands studios américains et la représentation radicale de thèmes jusqu'alors tabous comme la corruption des pouvoirs politiques, la sexualité, la violence ou le massacre des Indiens*. Le Nouvel Hollywood renouvelle également les genres classiques du cinéma américain (western, film noir) ou les « déconstruit » en s’affranchissant des conventions de ceux-ci.
La période relativement courte du Nouvel Hollywood est considérée comme une des phases les plus importantes du cinéma américain du point de vue artistique, et révèle de nombreux réalisateurs comme Brian De Palma, Dennis Hopper, Francis Ford Coppola, George Lucas, Martin Scorsese, Michael Cimino et Steven Spielberg**...( raccourci Wikipédia )...et ce n'est pas du tout abordé dans le film ?
3) Je crois qu'il y est fait mention de l'affaire " Manson ", qu'on pourra lire ou voir ici :
https://vietnamwar.forumactif.org/t1787-les-beach-boys
4) Javel :" D'où l'importance de connaitre avant de poster, cela fait gagner du temps. ( à tout le monde )
Néanmoins, j'invite tout le monde à allez le voir, c'est un cinéma qui parle de cinéma bourré de références, et les amoureux de vielles caisses US de ces années là en prendront plein les yeux "...no comment ( voir point 2)
Cordialement
snob
PS : et je ne l'ai toujours pas vu.
* tu sais, tu as posté sur un film parlant de ces massacres sur les indiens, dans cette même rubrique "... en périphérie de la guerre du Vietnam " :
" Comme le faisait remarquer une critique, ce n'est pas le premier film à avoir traité le sujet, mais sans conteste le plus militant pour l'époque. En effet la guerre du Vietnam est bien passée par là! " ( ta citation finale )
** Pour faire court : quelques oeuvres cinématographiques liées à la guerre du Vietnam de ces réalisateurs :
- Brian de Palma : " Outrages - Casualties of War " ( déjà cité ) mais aussi " Greetings "...
- Dennis Hopper : " Easy Rider " ( film culte de l'époque, contre-culture ) et un rôle de reporter dans " Apocalypse Now "...
- Francis Ford Coppola : " Apocalypse Now " ( bien sûr ) mais aussi " Jardins de Pierre - Gardens of Stone "...
- Martin Scorsese : " Taxi Driver " et aussi ( assistant réalisateur ) " Woodstock " et " Living In A Materiel World " ( contre-culture )...
- Michaël Cimino : " Voyage au bout de l'enfer " ( bien sûr aussi ) ...
- Steven Spielberg : " Pentagon Papers "...
- Georges Lucas : " American Graffiti " et " American Graffiti II " ( la suite )...
N.B. : en te répondant, je n'ai pas l'impression d'avoir " perdu mon temps " : ainsi j'apprends aussi.
Dernière édition par snob le Sam 28 Mar 2020 - 10:13, édité 1 fois
snob- Messages : 328
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Re: Liste de film ayant un rapport direct avec les conflits au Vietnam.
Autant pisser dans un violon.
Fais moi un article avec ton analyse et pas des copier coller et on en reparle. J'aimerais savoir ce que tu as dans la tête.
Fais moi un article avec ton analyse et pas des copier coller et on en reparle. J'aimerais savoir ce que tu as dans la tête.
javel- Messages : 3241
Date d'inscription : 28/06/2013
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Localisation : Le maquis
Re: Liste de film ayant un rapport direct avec les conflits au Vietnam.
javel a écrit:Autant pisser dans un violon.
Fais moi un article avec ton analyse et pas des copier coller et on en reparle. J'aimerais savoir ce que tu as dans la tête.
Bonjour Javel,
Tu as toutes les explications nécessaires au-dessus depuis le post " Once Upon a Time In ...Hollywood ".
Tu affirmes des reproches ( les copier-coller que je confirme, mais ils amènent aussi une certaine neutralité ) sans autre politesse qu'une certaine grossièreté ...tu ne peux donc pas qualifier d'"analyses" tes " ressenti(ment)s ".
Pour ma part, j'évite -quand je le peux- la polémique* et là, tu ne me contrediras pas...c'est le cas.
Passes une bonne journée.
Cordialement
snob
*Débat par écrit, vif ou agressif.( dico )
snob- Messages : 328
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Re: Liste de film ayant un rapport direct avec les conflits au Vietnam.
Bonsoir,
Le Lauréat, PAR DAVID MIKANOWSKI
Modifié le 04/10/2017 à 10:56 - Publié le 03/10/2017 à 12:29 | Le Point.fr
Le film culte de toute une génération, qui a révélé Dustin Hoffman et ouvert la voie au Nouvel Hollywood,
En 1967, il y a cinquante ans, deux films ont contribué à l'émergence de ce que l'on appellera plus tard le Nouvel Hollywood, ce mouvement cinématographique américain qui a imposé le règne des auteurs et démoli le vieux système usé des studios. Un moment de grâce, de liberté et de créativité pour les cinéastes qui a duré environ treize ans (en gros, de 1967 à 1980). Le 13 août, Bonnie and Clyde avec Warren Beatty et Faye Dunaway sort sur les écrans aux États-Unis et inaugure cet âge d'or.
Le 22 décembre, la même année, un autre long-métrage va moderniser le cinéma américain, Le Lauréat. Il ne se déroule pas dans les années 1930, pendant la Grande Dépression comme Bonnie and Clyde… mais durant l'été 1967, celui du Summer of Love, célébré par les hippies. En phase avec son temps, cette comédie libertaire suscita un extraordinaire engouement auprès de la jeunesse, qui partageait les mêmes préoccupations que le héros de cette satire sociale. Si toute forme d'art devait laisser une trace de son époque, alors Le Lauréat est l'œuvre qui représente sans doute le mieux (avec Easy Rider) l'Amérique de la fin des années 1960.
Le film suit un étudiant de 21 ans, Benjamin Braddock (Dustin Hoffman), de retour chez lui après avoir décroché son diplôme dans une prestigieuse université de la côte Est. Débarquant à l'aéroport de Los Angeles, il se laisse glisser sur le tapis roulant, comme sa valise. Car Benjamin s'est toujours laissé porter par les événements (jusqu'ici, sa famille a toujours décidé pour lui). Candide, secret et rêveur, ce jeune homme n'a aucune idée de ce qu'il veut devenir. Issus de la classe aisée, ses parents habitent une belle villa d'un quartier résidentiel aux apparences idylliques.
Au cours d'une réception organisée en son honneur, Benjamin fait la connaissance de la séduisante épouse d'un associé de son père : l'entreprenante Mme Robinson (Anne Bancroft, qui invente ici la figure de la cougar), une femme d'âge mûre qui tente de le séduire. Encore puceau, Ben va peu à peu céder aux avances de cette alcoolique et entamer une liaison secrète avec elle. Les choses se compliquent lorsqu'il tombe amoureux de la fille de sa maîtresse (la charmante Katharine Ross) :
Un physique de Monsieur Tout-le-Monde :
Un ouvrage, en partie autobiographique, de Charles Webb, publié en 1963, est à l'origine de ce récit d'apprentissage. Après avoir lu ce livre dans l'avion, le producteur Lawrence Turman achète sans tarder les droits du roman en avançant de sa poche 1 000 dollars, somme importante pour l'époque. Il engage dans la foulée Mike Nichols, un metteur en scène de théâtre réputé, pour réaliser l'adaptation du bouquin. En 1966, Nichols a déjà fait scandale avec son premier long-métrage, Qui a peur de Virginia Woolf ?, où le couple Liz Taylor-Richard Burton se déchire au cours d'une scène de ménage cataclysmique. C'était en effet la première fois que l'on entendait au cinéma des dialogues aussi crus.
C'est son physique de Monsieur Tout-le-Monde qui a séduit le réalisateur du "Lauréat".
Avec Le Lauréat, Nichols compte repousser encore plus loin les limites de la permissivité. Et surtout parler ouvertement de sexe. Il auditionne des centaines d'acteurs pour le rôle de Benjamin, hésite longuement et pense dans un premier temps à Robert Redford, qu'il a dirigé en 1963 à Broadway dans la pièce Pieds nus dans le parc. Il faut dire que Charles Webb décrit Ben dans son roman comme un grand blond aux yeux bleus, éclatant de santé – l'archétype du surfer californien. Finalement, il prendra le contre-pied du livre et choisira, à la place d'un héros Wasp, Dustin Hoffman, un petit juif, brun et typé, qui a emménagé à New York pour suivre les cours de Lee Strasberg à l'Actors Studio. Cet obscur comédien a été remarqué sur les planches en 1966 dans Eh ?, une pièce Off-Broadway où il interprète le rôle d'un… travesti bossu !
Certes, Nichols prend un risque important en pariant sur cet inconnu, trop vieux pour jouer un étudiant (il a déjà 30 ans), mais Hoffman, avec son aspect juvénile, est tout de même plus crédible que Robert Redford dans la peau d'un garçon timide, maladroit et sexuellement inexpérimenté. Grâce à son choix audacieux, d'autres acteurs, dont les physiques « ordinaires » sont à l'opposé des canons hollywoodiens, se retrouveront quelques années plus tard en tête d'affiche : Robert De Niro, Al Pacino ou encore Gene Hackman. De son côté, Anne Bancroft, qui n'a en réalité que six ans de plus que Dustin Hoffman, est fantastique en Mme Robinson. Son jeu, d'une grande nuance, exprime à la fois la force mais aussi la vulnérabilité de cette femme, complexe à bien des niveaux.
Le Nouvel Hollywood contre l'Ancien
Portrait d'une société asphyxiée et oppressante, ce film anti-establishment est surtout une critique subversive de la génération d'après-guerre – celle des parents de Benjamin, des petits bourgeois de la côte Ouest aveugles et sourds aux bouleversements politiques, sociologiques, sexuels et sociétaux de l'époque. Plutôt que d'emprunter la route toute tracée qui lui est destinée, Benjamin refuse les valeurs matérialistes de ses parents et de leurs amis (dont l'un assure à Ben que « L'avenir est dans le plastique ! »). Le mode de vie américain des années 1950, le fameux American Way of Life basé sur la réussite et le confort, n'est pas synonyme de bonheur aux yeux du jeune diplômé. Dès lors, le film devient le symbole d'une lutte entre générations. C'est le Nouvel Hollywood contre l'Ancien. Mme Robinson (incarnant le sexe) contre sa fille (personnifiant l'amour).
Dustin Hoffman touche le fond de la piscine pour mieux rebondir :
En se réfugiant au fond de la piscine familiale, où il respire davantage qu'à la surface, Benjamin recherche le calme, l'isolement et le silence. Il s'abstrait du monde dans cet univers aquatique (voire amniotique, si l'on considère que son comportement s'apparente à un état de régression fœtale). Ce retour sur soi anticipe en fait une (re)naissance. Lunettes noires sur le nez et cigarette au bec, Benjamin se libère, devient plus sûr de lui, s'habille désormais cool et décontracté. Le bon fils, sage et obéissant, s'affranchit de sa famille et fait place à un jeune rebelle qui arpente les clubs du Sunset Strip à bord de son Alfa Romeo rouge décapotable. Il est prêt pour la révolution contre-culturelle de la génération sexe, drogue et rock'n'roll, les fameux baby-boomers.
Le malaise de la jeunesse
En 1967, alors que les troupes américaines sont toujours au Vietnam, c'est l'ébullition dans le pays, plus que jamais divisé. Alors que les campus américains se politisent et que les émeutes raciales et les combats pour les droits civiques font rage, l'acteur noir Sidney Poitier est la vedette de deux films courageux et engagés sur le racisme et les mariages mixtes (Dans la chaleur de la nuit et Devine qui vient dîner ?). C'est dans ce climat insurrectionnel que sort en salle Le Lauréat en fin d'année. Aussi incroyable que cela puisse paraître aujourd'hui, on reproche à l'époque à ce film « osé » son absence de « bonne morale ».
Si Francis Ford Coppola a réalisé un an plus tôt Big Boy sur un sujet assez similaire,
c'est Mike Nichols qui obtint le plus grand succès commercial de 1968 en Amérique avec sa comédie douce-amère, mais aussi l'oscar du meilleur réalisateur à 36 ans. Dustin Hoffman est propulsé au rang de star du jour au lendemain.
Et la BO folk de Simon & Garfunkel, avec le hit « Mrs. Robinson » spécialement écrit pour le film
et des chansons plus anciennes du duo (« The Sound of Silence », la ballade « Scarborough Fair »), devient disque d'or.
https://vietnamwar.forumactif.org/t822-simon-and-garfunkel-sound-of-silence-1964
Le Lauréat sort en France après Mai 1968 (en septembre) et c'est Patrick Dewaere qui prête sa voix à Hoffman dans la VF.
Cordialement
snob
Le Lauréat, PAR DAVID MIKANOWSKI
Modifié le 04/10/2017 à 10:56 - Publié le 03/10/2017 à 12:29 | Le Point.fr
Le film culte de toute une génération, qui a révélé Dustin Hoffman et ouvert la voie au Nouvel Hollywood,
En 1967, il y a cinquante ans, deux films ont contribué à l'émergence de ce que l'on appellera plus tard le Nouvel Hollywood, ce mouvement cinématographique américain qui a imposé le règne des auteurs et démoli le vieux système usé des studios. Un moment de grâce, de liberté et de créativité pour les cinéastes qui a duré environ treize ans (en gros, de 1967 à 1980). Le 13 août, Bonnie and Clyde avec Warren Beatty et Faye Dunaway sort sur les écrans aux États-Unis et inaugure cet âge d'or.
Le 22 décembre, la même année, un autre long-métrage va moderniser le cinéma américain, Le Lauréat. Il ne se déroule pas dans les années 1930, pendant la Grande Dépression comme Bonnie and Clyde… mais durant l'été 1967, celui du Summer of Love, célébré par les hippies. En phase avec son temps, cette comédie libertaire suscita un extraordinaire engouement auprès de la jeunesse, qui partageait les mêmes préoccupations que le héros de cette satire sociale. Si toute forme d'art devait laisser une trace de son époque, alors Le Lauréat est l'œuvre qui représente sans doute le mieux (avec Easy Rider) l'Amérique de la fin des années 1960.
Le film suit un étudiant de 21 ans, Benjamin Braddock (Dustin Hoffman), de retour chez lui après avoir décroché son diplôme dans une prestigieuse université de la côte Est. Débarquant à l'aéroport de Los Angeles, il se laisse glisser sur le tapis roulant, comme sa valise. Car Benjamin s'est toujours laissé porter par les événements (jusqu'ici, sa famille a toujours décidé pour lui). Candide, secret et rêveur, ce jeune homme n'a aucune idée de ce qu'il veut devenir. Issus de la classe aisée, ses parents habitent une belle villa d'un quartier résidentiel aux apparences idylliques.
Au cours d'une réception organisée en son honneur, Benjamin fait la connaissance de la séduisante épouse d'un associé de son père : l'entreprenante Mme Robinson (Anne Bancroft, qui invente ici la figure de la cougar), une femme d'âge mûre qui tente de le séduire. Encore puceau, Ben va peu à peu céder aux avances de cette alcoolique et entamer une liaison secrète avec elle. Les choses se compliquent lorsqu'il tombe amoureux de la fille de sa maîtresse (la charmante Katharine Ross) :
Un physique de Monsieur Tout-le-Monde :
Un ouvrage, en partie autobiographique, de Charles Webb, publié en 1963, est à l'origine de ce récit d'apprentissage. Après avoir lu ce livre dans l'avion, le producteur Lawrence Turman achète sans tarder les droits du roman en avançant de sa poche 1 000 dollars, somme importante pour l'époque. Il engage dans la foulée Mike Nichols, un metteur en scène de théâtre réputé, pour réaliser l'adaptation du bouquin. En 1966, Nichols a déjà fait scandale avec son premier long-métrage, Qui a peur de Virginia Woolf ?, où le couple Liz Taylor-Richard Burton se déchire au cours d'une scène de ménage cataclysmique. C'était en effet la première fois que l'on entendait au cinéma des dialogues aussi crus.
C'est son physique de Monsieur Tout-le-Monde qui a séduit le réalisateur du "Lauréat".
Avec Le Lauréat, Nichols compte repousser encore plus loin les limites de la permissivité. Et surtout parler ouvertement de sexe. Il auditionne des centaines d'acteurs pour le rôle de Benjamin, hésite longuement et pense dans un premier temps à Robert Redford, qu'il a dirigé en 1963 à Broadway dans la pièce Pieds nus dans le parc. Il faut dire que Charles Webb décrit Ben dans son roman comme un grand blond aux yeux bleus, éclatant de santé – l'archétype du surfer californien. Finalement, il prendra le contre-pied du livre et choisira, à la place d'un héros Wasp, Dustin Hoffman, un petit juif, brun et typé, qui a emménagé à New York pour suivre les cours de Lee Strasberg à l'Actors Studio. Cet obscur comédien a été remarqué sur les planches en 1966 dans Eh ?, une pièce Off-Broadway où il interprète le rôle d'un… travesti bossu !
Certes, Nichols prend un risque important en pariant sur cet inconnu, trop vieux pour jouer un étudiant (il a déjà 30 ans), mais Hoffman, avec son aspect juvénile, est tout de même plus crédible que Robert Redford dans la peau d'un garçon timide, maladroit et sexuellement inexpérimenté. Grâce à son choix audacieux, d'autres acteurs, dont les physiques « ordinaires » sont à l'opposé des canons hollywoodiens, se retrouveront quelques années plus tard en tête d'affiche : Robert De Niro, Al Pacino ou encore Gene Hackman. De son côté, Anne Bancroft, qui n'a en réalité que six ans de plus que Dustin Hoffman, est fantastique en Mme Robinson. Son jeu, d'une grande nuance, exprime à la fois la force mais aussi la vulnérabilité de cette femme, complexe à bien des niveaux.
Le Nouvel Hollywood contre l'Ancien
Portrait d'une société asphyxiée et oppressante, ce film anti-establishment est surtout une critique subversive de la génération d'après-guerre – celle des parents de Benjamin, des petits bourgeois de la côte Ouest aveugles et sourds aux bouleversements politiques, sociologiques, sexuels et sociétaux de l'époque. Plutôt que d'emprunter la route toute tracée qui lui est destinée, Benjamin refuse les valeurs matérialistes de ses parents et de leurs amis (dont l'un assure à Ben que « L'avenir est dans le plastique ! »). Le mode de vie américain des années 1950, le fameux American Way of Life basé sur la réussite et le confort, n'est pas synonyme de bonheur aux yeux du jeune diplômé. Dès lors, le film devient le symbole d'une lutte entre générations. C'est le Nouvel Hollywood contre l'Ancien. Mme Robinson (incarnant le sexe) contre sa fille (personnifiant l'amour).
Dustin Hoffman touche le fond de la piscine pour mieux rebondir :
En se réfugiant au fond de la piscine familiale, où il respire davantage qu'à la surface, Benjamin recherche le calme, l'isolement et le silence. Il s'abstrait du monde dans cet univers aquatique (voire amniotique, si l'on considère que son comportement s'apparente à un état de régression fœtale). Ce retour sur soi anticipe en fait une (re)naissance. Lunettes noires sur le nez et cigarette au bec, Benjamin se libère, devient plus sûr de lui, s'habille désormais cool et décontracté. Le bon fils, sage et obéissant, s'affranchit de sa famille et fait place à un jeune rebelle qui arpente les clubs du Sunset Strip à bord de son Alfa Romeo rouge décapotable. Il est prêt pour la révolution contre-culturelle de la génération sexe, drogue et rock'n'roll, les fameux baby-boomers.
Le malaise de la jeunesse
En 1967, alors que les troupes américaines sont toujours au Vietnam, c'est l'ébullition dans le pays, plus que jamais divisé. Alors que les campus américains se politisent et que les émeutes raciales et les combats pour les droits civiques font rage, l'acteur noir Sidney Poitier est la vedette de deux films courageux et engagés sur le racisme et les mariages mixtes (Dans la chaleur de la nuit et Devine qui vient dîner ?). C'est dans ce climat insurrectionnel que sort en salle Le Lauréat en fin d'année. Aussi incroyable que cela puisse paraître aujourd'hui, on reproche à l'époque à ce film « osé » son absence de « bonne morale ».
Si Francis Ford Coppola a réalisé un an plus tôt Big Boy sur un sujet assez similaire,
c'est Mike Nichols qui obtint le plus grand succès commercial de 1968 en Amérique avec sa comédie douce-amère, mais aussi l'oscar du meilleur réalisateur à 36 ans. Dustin Hoffman est propulsé au rang de star du jour au lendemain.
Et la BO folk de Simon & Garfunkel, avec le hit « Mrs. Robinson » spécialement écrit pour le film
et des chansons plus anciennes du duo (« The Sound of Silence », la ballade « Scarborough Fair »), devient disque d'or.
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Le Lauréat sort en France après Mai 1968 (en septembre) et c'est Patrick Dewaere qui prête sa voix à Hoffman dans la VF.
Cordialement
snob
Dernière édition par snob le Mer 18 Mar 2020 - 9:08, édité 5 fois
snob- Messages : 328
Date d'inscription : 08/04/2018
Age : 64
Localisation : 33950
Re: Liste de film ayant un rapport direct avec les conflits au Vietnam.
La 4K sublime vraiment ces chefs-d'oeuvre, en voici encore la preuve sur celui ci
toitoine66- Messages : 1217
Date d'inscription : 18/03/2014
Age : 33
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Re: Liste de film ayant un rapport direct avec les conflits au Vietnam.
Detroit 2017
La guerre des droits
Detroit est un drame historique américain réalisé par Kathryn Bigelow, sorti en 2017. Il revient sur les émeutes survenues à Détroit en 1967, également connues sous le nom d'émeute de la 12e rue (12th Street riot) et rébellion de 1967 à Détroit (1967 Detroit rebellion) et les événements survenus à l'Algiers Motel.
Je ne sais pas si ce film a déjà fait l'objet d'une review mais je pense qu'il a tout a fait ça place dans ce topic. Film quasi a huis clos en plein troubles raciales lors des émeutes sanglantes de '67.
La guerre des droits
Detroit est un drame historique américain réalisé par Kathryn Bigelow, sorti en 2017. Il revient sur les émeutes survenues à Détroit en 1967, également connues sous le nom d'émeute de la 12e rue (12th Street riot) et rébellion de 1967 à Détroit (1967 Detroit rebellion) et les événements survenus à l'Algiers Motel.
Je ne sais pas si ce film a déjà fait l'objet d'une review mais je pense qu'il a tout a fait ça place dans ce topic. Film quasi a huis clos en plein troubles raciales lors des émeutes sanglantes de '67.
toitoine66- Messages : 1217
Date d'inscription : 18/03/2014
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