La Guerre de Corée de R. Leckie
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La Guerre de Corée de R. Leckie
Comme en ce moment beaucoup de personnes sont oisives et ont le temps de lire, je me suis un permis une synthèse un peu longue de ce livre, car "il le vaut bien".
La guerre de Corée de Robert Leckie. Éditions Robert Laffont 1962. 515 pages (Annexes comprise)
Avant de rentrer dans le vif du sujet, parlons de l’auteur rapidement. Leckie est un vétéran de la seconde guerre mondiale qui s’est cassé les dents (et la vessie) sur les Japonais à Guadalcanal, excusez du peu.
Bref un gars, qui, vous en conviendrai à une certaine expérience de la guerre qui va bien au delà du journaliste qu’il fut (sportif lors de ses débuts) alors qu’il entame ce livre*.
Néophyte à propos de cette guerre, j’ai lu ce livre juste parce que l'auteur en était Leckie et je voulais connaître son style. Mon anglais étant médiocre (et je reste poli) il m’est impossible de lire correctement un livre en anglais, et aucun livre de Leckie n’est traduit en français mis à part celui ci.**
Donc le sujet ne me parlait pas pour ainsi dire. On a souvent appelé ce conflit « la petite guerre », mais ce que nous décrit Leckie est au final extraordinaire et a posteriori la nommer ainsi est assez insultant pour les hommes qui y ont participé.
Si l’on doit résumer ce conflit, il débute en Juin1950 lorsque les troupes Nord Coréennes déferlent en dessous du 38ème parallèle et bousculent sévèrement les troupes Sud Coréenne (ROK) et les troupes des nations unies et envahissent presque toute la péninsule. Les troupes des Nations Unies commandé par le général MacArthur va réaliser une contre offensive en 1951 avec l’aide du Général Ridgway qui repoussera les troupes communiste au nord du 38ème parallèle.
Fin 1951 des troupes de communiste Chinois (appelé volontaire) rentre sur le territoire Coréen en masse. Un déferlement qui prend de cours les troupes des Nations Unies qui étaient presque arrivé au nord de la péninsule. L’offensive Chinoise est stoppée début 52 mais faillie bien réduire à néant les troupes des Nations Unies.
À ce moment, des négociations commencent pour essayer d’arrêter la guerre, mais cela trainera presque sur 14 mois car dans les deux camps nombres d’oppositions font rage. Le dialogue avec les dirigeants Nord Coréen et Chinois est compliqué, et il faut dire pas de toute franchise car cela leur sert surtout de fenêtre au monde pour servir une propagande assez crasse.
Durant cette période, les combats furent rudes, et cette guerre qui fut au départ une guerre de mouvement fini par devenir une guerre de position retranchées avec peu de prise de territoire, mais un incessant pilonnage des positions de part et d’autre.
Un armistice est signé le 27 Juillet 1953 après bien des péripéties.
Cette guerre est étonnante par bien des points. Elle fut courte par rapport aux précédents conflits alors que beaucoup d’hommes et de matériel sont engagé sur le terrain durant le conflit.
Elle failli et la mémoire collective l’a complètement oubliée, être le début de la troisième guerre mondiale si les efforts des Nations Unies n’avaient pas permis de temporiser les élans guerriers de part et d’autre: En effet la Corée du Nord (Territoire de la Corée au environ du 38ème parallèle) avait été libérée par l’armée soviétique en 1945 pour en chasser les Japonais. Un peu comme en Allemagne, les deux blocs, soviétique et occidentale se retrouvent face à face, et des négociations s’engagent aux Nations Unies*** pour définir l’avenir du pays. Une réunification est souhaitée par tous, mais c’est sur la finalité et la forme de la réunification que personne ne s’entend. Et pour cause, l’Union Soviétique organise un gouvernement « populaire » avec des cadres communistes coréens issus des meilleurs écoles militaires et politique d’unions soviétiques (ayant même servi dans l’armée rouge durant la seconde guerre mondiale.
Armant les Nord Coréen, ceux ci attaquent donc le sud dans l’espoir d’obtenir une victoire rapide et sans appel qui ne permettrait pas aux Nations Unies une contre offensive sans avoir à se jeter dans une guerre longue et très coûteuse en homme et en matériel.
Le style de l’auteur est tributaire de la rigueur de ses recherches car le style factuel et détaillé de ses exposés de situation est à mon sens laborieuses et manquent de vie. Mais pour un passionné d’histoire c’est un régal. Les détails et les dates (beaucoup !!) ne laissent aucune zone de flou.
C’est après, lorsque l’on commence à comprendre la géographie du pays et les enjeux politiques détaillés en parallèle que le récit deviennent plus vifs.
Cette guerre était étonnante comme je l’ai dis car elle commence comme une campagne Napoléonienne ou une guerre éclair si prisée par les Nazie. Les premiers mois du conflit n’est qu’une succession d’attaques rapides, de contournements, de replis, de contre attaques, de retranchements. Toutes les formes de guerres y sont presque représentées comme un des cas d’école.
Mais là ou le récit prend toute sa saveur, c’est la campagne lancée par MacArthur qui va être totalement héroïque. La prise de Inchon (Presqu’ile dans la baie de Séoul) est un moment presque aussi fort que le débarquement en Normandie !
L’utilisation des chars soviétique fut la clef de la progression rapide des forces Nord Coréenne, et il fallut attendre plusieurs mois que les ONU se réorganise et obtienne elle même des blindées et une couverture aérienne pour ralentir et stopper la progression communiste.
La Corée cela sent un peu le Vietnam, cela sent aussi la future politique de l’armée US quelques années plus tard là bas. En effet au début du conflit Coréen, les forces des Nations Unies ne doivent leurs saluts qu’a la supériorité Naval et aéronautique Américaine. Le napalm sera aussi déversé en masse sur les reliefs escarpés de la Corée (transformant presque la moitié nord en désert à la fin de la guerre) et le bombardement conventionnel fit beaucoup de dégâts sur les infrastructures essentielles.
Au sol l’artillerie permettra nombre de replis des troupes ONU ainsi que les barrages de feux face à la déferlante des volontaires Chinois qui furent en nombre le double des forces de l'ONU et ROK.
F-86 Sabre
L’aviation et la fin d’une époque.
Parenthèse courte celle ci sur la chasse au MIG. La guerre de Corée est la première guerre où les avions de chasse sont à réaction. Les escadrilles sont formés par des pilotes aguerris qui prennent en mains leur nouveau jouet avec beaucoup de délectation et ont gardé leurs réflexes d’antant. Certains d’ailleurs commenceront la guerre avec les fameux Corsair de Gregory Boyington ou des Mustang, mais les MIG les surclasseront avant l’arrivée des Sabre (F_86) qui firent vite le ménage dans les airs.
Ce fut la guerre où les duels en plein ciel se réalisaient encore le nez dans les tuyères de votre adversaire et se terminaient à la mitrailleuse. Les pilotes US avaient trouvés un point faible dans la manœuvrabilité du MIG et mirent au point une tactique souvent imparable pour descendre les appareil Communistes. Paradoxalement, les statistiques furent brillantes lors des ces chasses mais cela engendra beaucoup d’avarie au moteur de F-86 comme le conte le Colonel Harrison Thyng :
« [.]Vos « 50 » ont touché ses moteurs et vous l’avez ralenti suffisamment pour qu’il ne puisse plus vous échapper. Le couvercle de son cockpit s’ouvre de peu sur votre avion [.] et vous mettez le cap sur votre base, avec très peu de carburant dans les réservoirs. Votre moteur est déjà en train de « tourner carré » : des débris de MIG ont été aspirés par votre réacteur et vous avez de bonnes chances de voir votre moulin prendre feu. »
Par la suite dans les conflits suivant, les « 50 » ne furent qu’utilisée pour canarder des positions au sol tandis que les duels entre avions se feront par roquettes interposées à têtes chercheuses, ce qui vous en conviendrai manque un peu de panache. Pour les amoureux des gros oiseaux métalliques, beaucoup de textes passionnants sur le net retracent cette épopée.
Tactique.
Les tactiques de mouvements sont surtout régentées par les besoins en matériel et les voies d’accès pour acheminer les vivres et les munitions, et cela quelque soit le belligérant. Par contre ce que l’on verra au Vietnam par la suite est ici presque expérimenté à propos des assauts par vague, sensés submerger les lignes ennemies. Les troupes sud coréennes (ROK) en feront souvent les frais, les troupes de MacArthur aussi, qui durent souvent se replier rapidement après avoir perdu trop d’hommes pour tenir les lignes sans se faire déborder par leurs flancs.
Leckie aussi explique les attaques de nuit des communistes (oui de nuit car face à la suprématie aérienne US, il n’y eu que rarement au milieu du conflit des attaque de jour à part pour des grande offensive) sont toujours lancée de près, aux sons d’instruments de musique comme des cymbales, des sifflets, des trompettes. Au début les officiers de l’ONU pensaient que c’était pour déstabiliser les soldats (cela avait son effet) mais ils se rendirent compte que chaque sonorité était « un ordre » et manœuvrait les troupes qui bien sûr ne pouvaient se voir directement dans le noir et ainsi ajustaient leurs positions et leurs missions à l’oreille. Brillant !
Les prisonniers ou l’épine dans le pied de la négociation.
Durant la guerre de « position », la guerre psychologique fait rage surtout du coté communiste qui grâce à un réseau fort développé de haut-parleurs diffusaient force slogan, force incitation aux combattants ROK à la désertion (sans grand succès) mais aussi des message destinés au troupe US, surtout de nuit et pour des raisons tactiques afin qu’ils dévoilent leurs positions.
Le cas des prisonniers Nord Coréen à été lors des négociations un sujet épineux. En effet il devait avoir une opération d’échange après l’armistice, mais encore fallut que cette opération soit réglée avant la signature de celui ci. Les Communistes avaient deux problèmes de tailles :
- Le nombre de prisonniers fait durant leurs campagnes avaient été outrageusement gonflé par la propagande mais le nombre qu’ils étaient disposé à rendre était extrêmement faible vis à vis du chiffre initial. Ils arguèrent durant plusieurs mois que la moitié des prisonniers de guerre ROK avaient « volontairement » intégrés l’armée Nord Coréenne mais cela parut extrêmement peu plausible compte tenue des conditions de combat que faisait subir le commandement communiste que tant d’homme (près de 50%) est rejoins spontanément l’armée ennemie.
- Le fait que l’ONU avait proposé aux prisonniers Nord Coréens et Chinois de choisir s’ils voulaient rentrer ou resté dans la moitié sud. L’estimation fut à son tour de presque 50% de prisonniers de désirant pas rentrer chez eux, Chinois compris !
Du coté de l’ONU, ce n’était pas plus simple mais très différent. Le nombre de prisonniers posait un réel problème de logistique et de sécurité, et bien que tous groupés sur une ile au sud de la péninsule, Koje, les 130 000 Coréens et 20 000 Chinois furent difficiles à contenir pour là encore deux raisons subconséquentes :
- Durant la première contre attaque de l’ONU, beaucoup de combattant se rendirent aux troupe US, et dans le lot plusieurs commissaires politique anonymes charger de structurer les camps de prisonnier. Avec leurs aides, une infrastructure élaborée fut créée pour faire pression sur les prisonniers non communistes ou non convaincus par le Nord. Ces « défaitistes » furent sévèrement réprimés à l’intérieur des camps et cela permis aux groupe communistes de faire leurs lois, jusqu’à faire des séances d’autocritiques au vue des gardiens onusien, séance qui se terminaient immanquablement par un lynchage en règle. Lors d’un pourparler devant un sas du camp, un groupe réussit même à capturer un général US !!!
- En fait toute cette rébellion avait été planifiée bien en amont et faisait parti d’un plan assez ambitieux d’évasion qui devait remonter par le sud pour mettre la pagaille derrière les lignes de l’ONU et faire jonction avec une offensive projetée par le haut commandement Communiste.
Prisonniers Nord Coréens et Chinois ici dans un camp de Pusan.:copyright:wiki
Conclusion.
Bien des points ne sont pas exposés ici car à l’instar de Bernard Fall ou de Jules Roy avec leurs histoire de Dien Bien Phu****, Robert Leckie nous offre ici un puissant document qui est à la fois exhaustif et synthétique. La grande force du livre tient aussi aux parallèles fait entre les combats et les négociations d’armistice, qui fait ressembler cette guerre à un grand jeux d’échec où malheureusement les hommes tomberont par centaine de milliers au grés des armes et des conditions climatiques.
Terminons par une phrase à méditer qui ne résume pas cette guerre, mais que l’on a pu lire le long de la ligne de front, inscrite sur une pancarte faite à la main en lettre grossières :
* Robert Leckie est celui qui à écrit le best seller « Helmet for My Pillow » qui servi en partie pour écrire le scénario de la série The Pacific de la chaine HBO. Son personnage étant joué par l’acteur américain James Badge Dale. À paraître en Mai 2020 la traduction enfin de Helmet for my Pillow sous le titre « Ma guerre du pacifique »
** Pourtant Leckie à écris de véritable somme en matière de l’histoire des États unis, qui serait bien intéressante de lire.
*** L’Union Soviétique fait parti des Nations Unies mais à partir de 1949 celle ci fera la politique de la chaise vide pour protester contre le non reconnaissance de la Chine Communiste.
**** Bernard Fall «Dien Bien Phu. Un coin d'enfer.» et Jules Roy « La Bataille de Dien Bien Phu »
Bonne lecture.
La guerre de Corée de Robert Leckie. Éditions Robert Laffont 1962. 515 pages (Annexes comprise)
Avant de rentrer dans le vif du sujet, parlons de l’auteur rapidement. Leckie est un vétéran de la seconde guerre mondiale qui s’est cassé les dents (et la vessie) sur les Japonais à Guadalcanal, excusez du peu.
Bref un gars, qui, vous en conviendrai à une certaine expérience de la guerre qui va bien au delà du journaliste qu’il fut (sportif lors de ses débuts) alors qu’il entame ce livre*.
Néophyte à propos de cette guerre, j’ai lu ce livre juste parce que l'auteur en était Leckie et je voulais connaître son style. Mon anglais étant médiocre (et je reste poli) il m’est impossible de lire correctement un livre en anglais, et aucun livre de Leckie n’est traduit en français mis à part celui ci.**
Donc le sujet ne me parlait pas pour ainsi dire. On a souvent appelé ce conflit « la petite guerre », mais ce que nous décrit Leckie est au final extraordinaire et a posteriori la nommer ainsi est assez insultant pour les hommes qui y ont participé.
Si l’on doit résumer ce conflit, il débute en Juin1950 lorsque les troupes Nord Coréennes déferlent en dessous du 38ème parallèle et bousculent sévèrement les troupes Sud Coréenne (ROK) et les troupes des nations unies et envahissent presque toute la péninsule. Les troupes des Nations Unies commandé par le général MacArthur va réaliser une contre offensive en 1951 avec l’aide du Général Ridgway qui repoussera les troupes communiste au nord du 38ème parallèle.
Fin 1951 des troupes de communiste Chinois (appelé volontaire) rentre sur le territoire Coréen en masse. Un déferlement qui prend de cours les troupes des Nations Unies qui étaient presque arrivé au nord de la péninsule. L’offensive Chinoise est stoppée début 52 mais faillie bien réduire à néant les troupes des Nations Unies.
À ce moment, des négociations commencent pour essayer d’arrêter la guerre, mais cela trainera presque sur 14 mois car dans les deux camps nombres d’oppositions font rage. Le dialogue avec les dirigeants Nord Coréen et Chinois est compliqué, et il faut dire pas de toute franchise car cela leur sert surtout de fenêtre au monde pour servir une propagande assez crasse.
Durant cette période, les combats furent rudes, et cette guerre qui fut au départ une guerre de mouvement fini par devenir une guerre de position retranchées avec peu de prise de territoire, mais un incessant pilonnage des positions de part et d’autre.
Un armistice est signé le 27 Juillet 1953 après bien des péripéties.
Cette guerre est étonnante par bien des points. Elle fut courte par rapport aux précédents conflits alors que beaucoup d’hommes et de matériel sont engagé sur le terrain durant le conflit.
Elle failli et la mémoire collective l’a complètement oubliée, être le début de la troisième guerre mondiale si les efforts des Nations Unies n’avaient pas permis de temporiser les élans guerriers de part et d’autre: En effet la Corée du Nord (Territoire de la Corée au environ du 38ème parallèle) avait été libérée par l’armée soviétique en 1945 pour en chasser les Japonais. Un peu comme en Allemagne, les deux blocs, soviétique et occidentale se retrouvent face à face, et des négociations s’engagent aux Nations Unies*** pour définir l’avenir du pays. Une réunification est souhaitée par tous, mais c’est sur la finalité et la forme de la réunification que personne ne s’entend. Et pour cause, l’Union Soviétique organise un gouvernement « populaire » avec des cadres communistes coréens issus des meilleurs écoles militaires et politique d’unions soviétiques (ayant même servi dans l’armée rouge durant la seconde guerre mondiale.
Armant les Nord Coréen, ceux ci attaquent donc le sud dans l’espoir d’obtenir une victoire rapide et sans appel qui ne permettrait pas aux Nations Unies une contre offensive sans avoir à se jeter dans une guerre longue et très coûteuse en homme et en matériel.
Le style de l’auteur est tributaire de la rigueur de ses recherches car le style factuel et détaillé de ses exposés de situation est à mon sens laborieuses et manquent de vie. Mais pour un passionné d’histoire c’est un régal. Les détails et les dates (beaucoup !!) ne laissent aucune zone de flou.
C’est après, lorsque l’on commence à comprendre la géographie du pays et les enjeux politiques détaillés en parallèle que le récit deviennent plus vifs.
Cette guerre était étonnante comme je l’ai dis car elle commence comme une campagne Napoléonienne ou une guerre éclair si prisée par les Nazie. Les premiers mois du conflit n’est qu’une succession d’attaques rapides, de contournements, de replis, de contre attaques, de retranchements. Toutes les formes de guerres y sont presque représentées comme un des cas d’école.
Mais là ou le récit prend toute sa saveur, c’est la campagne lancée par MacArthur qui va être totalement héroïque. La prise de Inchon (Presqu’ile dans la baie de Séoul) est un moment presque aussi fort que le débarquement en Normandie !
L’utilisation des chars soviétique fut la clef de la progression rapide des forces Nord Coréenne, et il fallut attendre plusieurs mois que les ONU se réorganise et obtienne elle même des blindées et une couverture aérienne pour ralentir et stopper la progression communiste.
La Corée cela sent un peu le Vietnam, cela sent aussi la future politique de l’armée US quelques années plus tard là bas. En effet au début du conflit Coréen, les forces des Nations Unies ne doivent leurs saluts qu’a la supériorité Naval et aéronautique Américaine. Le napalm sera aussi déversé en masse sur les reliefs escarpés de la Corée (transformant presque la moitié nord en désert à la fin de la guerre) et le bombardement conventionnel fit beaucoup de dégâts sur les infrastructures essentielles.
Au sol l’artillerie permettra nombre de replis des troupes ONU ainsi que les barrages de feux face à la déferlante des volontaires Chinois qui furent en nombre le double des forces de l'ONU et ROK.
F-86 Sabre
L’aviation et la fin d’une époque.
Parenthèse courte celle ci sur la chasse au MIG. La guerre de Corée est la première guerre où les avions de chasse sont à réaction. Les escadrilles sont formés par des pilotes aguerris qui prennent en mains leur nouveau jouet avec beaucoup de délectation et ont gardé leurs réflexes d’antant. Certains d’ailleurs commenceront la guerre avec les fameux Corsair de Gregory Boyington ou des Mustang, mais les MIG les surclasseront avant l’arrivée des Sabre (F_86) qui firent vite le ménage dans les airs.
Ce fut la guerre où les duels en plein ciel se réalisaient encore le nez dans les tuyères de votre adversaire et se terminaient à la mitrailleuse. Les pilotes US avaient trouvés un point faible dans la manœuvrabilité du MIG et mirent au point une tactique souvent imparable pour descendre les appareil Communistes. Paradoxalement, les statistiques furent brillantes lors des ces chasses mais cela engendra beaucoup d’avarie au moteur de F-86 comme le conte le Colonel Harrison Thyng :
« [.]Vos « 50 » ont touché ses moteurs et vous l’avez ralenti suffisamment pour qu’il ne puisse plus vous échapper. Le couvercle de son cockpit s’ouvre de peu sur votre avion [.] et vous mettez le cap sur votre base, avec très peu de carburant dans les réservoirs. Votre moteur est déjà en train de « tourner carré » : des débris de MIG ont été aspirés par votre réacteur et vous avez de bonnes chances de voir votre moulin prendre feu. »
Par la suite dans les conflits suivant, les « 50 » ne furent qu’utilisée pour canarder des positions au sol tandis que les duels entre avions se feront par roquettes interposées à têtes chercheuses, ce qui vous en conviendrai manque un peu de panache. Pour les amoureux des gros oiseaux métalliques, beaucoup de textes passionnants sur le net retracent cette épopée.
Tactique.
Les tactiques de mouvements sont surtout régentées par les besoins en matériel et les voies d’accès pour acheminer les vivres et les munitions, et cela quelque soit le belligérant. Par contre ce que l’on verra au Vietnam par la suite est ici presque expérimenté à propos des assauts par vague, sensés submerger les lignes ennemies. Les troupes sud coréennes (ROK) en feront souvent les frais, les troupes de MacArthur aussi, qui durent souvent se replier rapidement après avoir perdu trop d’hommes pour tenir les lignes sans se faire déborder par leurs flancs.
Leckie aussi explique les attaques de nuit des communistes (oui de nuit car face à la suprématie aérienne US, il n’y eu que rarement au milieu du conflit des attaque de jour à part pour des grande offensive) sont toujours lancée de près, aux sons d’instruments de musique comme des cymbales, des sifflets, des trompettes. Au début les officiers de l’ONU pensaient que c’était pour déstabiliser les soldats (cela avait son effet) mais ils se rendirent compte que chaque sonorité était « un ordre » et manœuvrait les troupes qui bien sûr ne pouvaient se voir directement dans le noir et ainsi ajustaient leurs positions et leurs missions à l’oreille. Brillant !
Les prisonniers ou l’épine dans le pied de la négociation.
Durant la guerre de « position », la guerre psychologique fait rage surtout du coté communiste qui grâce à un réseau fort développé de haut-parleurs diffusaient force slogan, force incitation aux combattants ROK à la désertion (sans grand succès) mais aussi des message destinés au troupe US, surtout de nuit et pour des raisons tactiques afin qu’ils dévoilent leurs positions.
Le cas des prisonniers Nord Coréen à été lors des négociations un sujet épineux. En effet il devait avoir une opération d’échange après l’armistice, mais encore fallut que cette opération soit réglée avant la signature de celui ci. Les Communistes avaient deux problèmes de tailles :
- Le nombre de prisonniers fait durant leurs campagnes avaient été outrageusement gonflé par la propagande mais le nombre qu’ils étaient disposé à rendre était extrêmement faible vis à vis du chiffre initial. Ils arguèrent durant plusieurs mois que la moitié des prisonniers de guerre ROK avaient « volontairement » intégrés l’armée Nord Coréenne mais cela parut extrêmement peu plausible compte tenue des conditions de combat que faisait subir le commandement communiste que tant d’homme (près de 50%) est rejoins spontanément l’armée ennemie.
- Le fait que l’ONU avait proposé aux prisonniers Nord Coréens et Chinois de choisir s’ils voulaient rentrer ou resté dans la moitié sud. L’estimation fut à son tour de presque 50% de prisonniers de désirant pas rentrer chez eux, Chinois compris !
Du coté de l’ONU, ce n’était pas plus simple mais très différent. Le nombre de prisonniers posait un réel problème de logistique et de sécurité, et bien que tous groupés sur une ile au sud de la péninsule, Koje, les 130 000 Coréens et 20 000 Chinois furent difficiles à contenir pour là encore deux raisons subconséquentes :
- Durant la première contre attaque de l’ONU, beaucoup de combattant se rendirent aux troupe US, et dans le lot plusieurs commissaires politique anonymes charger de structurer les camps de prisonnier. Avec leurs aides, une infrastructure élaborée fut créée pour faire pression sur les prisonniers non communistes ou non convaincus par le Nord. Ces « défaitistes » furent sévèrement réprimés à l’intérieur des camps et cela permis aux groupe communistes de faire leurs lois, jusqu’à faire des séances d’autocritiques au vue des gardiens onusien, séance qui se terminaient immanquablement par un lynchage en règle. Lors d’un pourparler devant un sas du camp, un groupe réussit même à capturer un général US !!!
- En fait toute cette rébellion avait été planifiée bien en amont et faisait parti d’un plan assez ambitieux d’évasion qui devait remonter par le sud pour mettre la pagaille derrière les lignes de l’ONU et faire jonction avec une offensive projetée par le haut commandement Communiste.
Prisonniers Nord Coréens et Chinois ici dans un camp de Pusan.:copyright:wiki
Conclusion.
Bien des points ne sont pas exposés ici car à l’instar de Bernard Fall ou de Jules Roy avec leurs histoire de Dien Bien Phu****, Robert Leckie nous offre ici un puissant document qui est à la fois exhaustif et synthétique. La grande force du livre tient aussi aux parallèles fait entre les combats et les négociations d’armistice, qui fait ressembler cette guerre à un grand jeux d’échec où malheureusement les hommes tomberont par centaine de milliers au grés des armes et des conditions climatiques.
Terminons par une phrase à méditer qui ne résume pas cette guerre, mais que l’on a pu lire le long de la ligne de front, inscrite sur une pancarte faite à la main en lettre grossières :
CI_GIT LE CAPORAL JOE BLOW.
IL SE PROFILAIT SUR L’HORIZON.
IL SE PROFILAIT SUR L’HORIZON.
* Robert Leckie est celui qui à écrit le best seller « Helmet for My Pillow » qui servi en partie pour écrire le scénario de la série The Pacific de la chaine HBO. Son personnage étant joué par l’acteur américain James Badge Dale. À paraître en Mai 2020 la traduction enfin de Helmet for my Pillow sous le titre « Ma guerre du pacifique »
** Pourtant Leckie à écris de véritable somme en matière de l’histoire des États unis, qui serait bien intéressante de lire.
*** L’Union Soviétique fait parti des Nations Unies mais à partir de 1949 celle ci fera la politique de la chaise vide pour protester contre le non reconnaissance de la Chine Communiste.
**** Bernard Fall «Dien Bien Phu. Un coin d'enfer.» et Jules Roy « La Bataille de Dien Bien Phu »
Bonne lecture.
Dernière édition par javel le Sam 9 Juil 2022 - 12:14, édité 1 fois
javel- Messages : 3243
Date d'inscription : 28/06/2013
Age : 54
Localisation : Le maquis
Re: La Guerre de Corée de R. Leckie
Bonjour Javel,
Merci pour cette très bonne revue.
Je profite du thème abordé, la guerre de Corée pour deux précisions : - " c'est toujours un état de guerre " :
L'armistice de Panmunjeom (en anglais « Korean Armistice Agreement » est signé le 27 juillet 1953 entre la Corée du Nord et la Chine d'une part, et l'Organisation des Nations unies d'autre part, dans le village de Panmunjeom, situé du côté nord-coréen de la zone démilitarisée (DMZ), aujourd'hui disparu. Celui-ci met fin officiellement à la guerre de Corée, bien que la Corée du Sud ne l'ait jamais signé et que les deux parties soient ainsi toujours techniquement en guerre, aucun traité de paix n'ayant été par ailleurs ratifié.
La Corée du Nord a annoncé le 30 mars 2013 qu'elle était en état de guerre avec le Sud et qu'elle négocierait toutes les questions inter-coréennes sur cette base. « À partir de maintenant, les relations inter-coréennes sont en état de guerre et toutes les questions entre les deux Corées seront traitées selon un protocole adapté à la guerre », a déclaré la Corée du Nord dans un communiqué commun attribué à tous les corps du gouvernement et les institutions. « La situation prévalant de longue date selon laquelle la péninsule coréenne n'est ni en guerre ni en paix est terminée », indique le communiqué diffusé par l'agence de presse officielle nord-coréenne Korean Central News Agency (KCNA).( source : Wikipédia )
- la fin du bataillon de " Crèvecoeur " :
La bataille du col de Mang Yang (également connue comme la bataille de An Khe ou bataille de Dak Po), qui s'est déroulée du 24 juin au 17 juillet 1954, est officiellement la dernière bataille de la guerre d'Indochine. Ce fut l'une des plus sanglantes défaites de l'Union française avec la bataille de Diên Biên Phu perdue le 7 mai 1954 et la bataille de la RC 4 en octobre 1950.
Le Groupement mobile no 100 (G. M. 100) était une task force du Corps expéditionnaire français en Extrême-Orient. Il comprenait une unité d'élite, le Bataillon de Corée * qui avait combattu durant la guerre de Corée à Chipyong-ni, Wonju et à la bataille de Crèvecœur.
Embuscades
Le 24 juin, 1954, soucieux d'éviter une deuxième catastrophe comme le siège de Dien Bien Phu, l'état-major français a ordonné au G. M. 100 d'abandonner sa position de défense à An Khê dans les montagnes centrales et de revenir à Pleiku, à quelque 50 km à l'ouest via la RC 19 (Route coloniale 19) alors que les rapports des Services de Renseignement français font état de la présence de plusieurs régiments Viet Minh (le 803, le 810, le 120 et le 96) comprenant plus de 15 000 combattants appuyés par 25 000 porteurs divers et brancardiers, sur le parcours de cette RC 19.
C'est l'opération Églantine.
À 14h15, la colonne tombe dans une embuscade de troupes Viet Minh appartenant au 803e régiment, et subit de lourdes pertes. L'embuscade est montée sur trois kilomètres, entre le kilomètre 12 et le kilomètre 15. Les restes du G. M. 100 réussissent à s'échapper. Rejoints par le G. M. 42 et le 1er groupe, ils doivent encore parcourir plus de 30 km de route en territoire contrôlé par l'ennemi. Les 28 et 29 juin, ils tombent dans une autre embuscade du 108e régiment du Viet-Minh à Dak Ya-Ayun. Les survivants atteignent finalement Pleiku le jour suivant.
En cinq jours de combats, le G. M. 100 a perdu 85 % de ses véhicules, 100 % de son artillerie, 68 % de ses équipements de transmission et de 50 % de ses armes légères. La compagnie d'état-major n'a plus que 84 hommes sur 222. Le 43e colonial, le 1er et le 2e Bataillon de Corée qui comptaient environ 834 hommes chacun n'ont plus que respectivement 452, 497, et 345 hommes. Le 2e Groupe du 10e d'artillerie coloniale qui a été réduit à combattre comme une compagnie d'infanterie, après la perte de tous ses canons, ne compte plus que 215 hommes sur les 475 d'origine. Plusieurs hommes dont le colonel Barrou ont été faits prisonniers de guerre. En comparaison, le 96e régiment Viet-Minh a perdu 100 hommes.
Le 29 juin, le reste du 1er bataillon de Corée reçoit l'ordre de prendre part à l'opération Myosotis afin d'ouvrir la RC 14 (Route coloniale 14) entre Pleiku et Buôn Ma Thuột qui était à plus de 96 kilomètres au sud. Le 17 juillet, la colonne tombe dans une embuscade au col de Chu Dreh tendue par les unités locales du 96e régiment Viet-Minh. Lorsque les survivants sont enfin arrivés à Ban Me Thuot, le lendemain, il ne restait plus que 107 hommes dont 53 blessés. En outre, 47 véhicules supplémentaires ont été perdus.
Conclusion
L'embuscade et la destruction du GM 100 sont considérées comme la dernière bataille de la première guerre d'Indochine. Trois semaines plus tard, le 20 juillet 1954, un cessez-le-feu est annoncé lorsque les accords de Genève sont signés et l'armistice entre en vigueur le 1er août, mettant fin à l'Indochine française et ouvrant la voie à la partition du Vietnam le long du 17e parallèle. Les dernières troupes françaises quittent le Sud-Vietnam en avril 1956, à la demande du Président Ngô Đình Diệm.( source : Wikipédia )
Envoyés vers la mort...çà leur a été dit avec des fleurs ( opérations " Eglantines " et " Myosotis " )..." reste "107 hommes ( dont 53 blessés ) sur 834 pour le 1er bataillon de Corée !
Pour ceux qui voudraient détailler ces opérations : " comment éviter un DPB et reproduire le désastre de la RC 4 " :
http://notresiteouebe.free.fr/doc/gm100_1954.pdf
Cordialement
snob
*
Le BF/ONU
Arrivé le 29 novembre 1950 à Pusan, le bataillon Français de l'ONU rejoint ses cantonnements à Daegu pour une période d'entraînement et d'instruction d'un mois et recevoir ses équipements.
Intégré le 15 décembre au 23rd Infantry regiment US, qui fait partie de la 2e Division d'infanterie US, il est engagé dans les violents combats en cours dans cette guerre de mouvement le 25 décembre.
7 janvier 1951: à Wonju, le BF/ONU reçoit mission de couvrir le flanc de la 2e Division en retraite. Cinq jours de combats ininterrompus allant jusqu'au corps à corps, les armes étant gelées.
1er et 2 février: encerclés à Twin tunnels, le 3e bataillon du 23e RI US et le BF/ONU résistent victorieusement à la 125e Division chinoise. Ce fait d'armes vaut au BF/ONU sa première Citation présidentielle américaine.
3 au 16 février: le 23e RI US (dont le BF/ONU) s'empare de Chipyong-ni à plus de 35 km en avant des points de résistance de la 8e Armée et, après trois jours d'encerclement (13 au 16 février), permet la relance d'une contre-offensive. Ce nouveau fait d'armes vaut au bataillon français sa première citation à l'Ordre de l'armée française et sa deuxième Citation présidentielle américaine.
3 au 5 mars : la prise de la cote 1037 par le BF/ONU ouvre la route d'Honchon et de Chuchon à la 2e DI dans le cadre de l'offensive alliée d'hiver.
6 avril : le BF/ONU franchit à son tour le 38e parallèle et, le 8, arrive le premier aux réservoirs de Hwachon.
16 au 23 mai : la 2e Division d'infanterie parvient à briser l'offensive chinoise de printemps grâce en partie au sacrifice de la Section "Pionniers" du BF/ONU qui y gagne sa deuxième citation à l'Ordre de l'armée française.
Passant à la contre attaque le 23e RI franchit à nouveau le 38e parallèle et le BF/ONU entre le premier à Inje. Ces actions successives valent au bataillon français sa troisième citation à l'Ordre de l'armée française et Citation présidentielle américaine.
Octobre 1951 : après 3 semaines de combats, le 23e RI s'empare au lance-flammes des avancées de la cote 851.
À l'aube du 13 octobre, le dernier piton, Crève-cœur (Heartbreak ridge), tombe aux mains de la 2e compagnie du bataillon français (le film documentaire Crèvecœur, sorti en 1955, est basé sur ces évènements). **
https://vietnamwar.forumactif.org/t2185-creve-coeur-guerre-de-coree
Le commandant de la 2e compagnie, le capitaine Robert Goupil était mort au combat fin septembre.
Consécutivement à l'ouverture des négociations d'armistice à Gaeseong, la guerre de mouvement se transforme en guerre de position. Le BF/ONU continue de prendre part à toutes les actions menées par la 2e DI. Il est en ligne dans le secteur du Triangle de fer tenu par les troupes des Nations unies tandis que Pyongyang est revenu aux mains des communistes.
Hiver 1951 - 1952 : le BF/ONU tient position à Gumhwa.
Juillet - août 1952 : sur White Horse et à T-Bone - Arrow Head, le 23e RI est au centre face à une puissante attaque chinoise en direction de Séoul qui échouera. Plus de 25 000 obus tirés par les automoteurs chinois tomberont en 24 heures rien que sur les positions tenues par les Français. Aux avant-postes, la section de pionniers, submergée et à court de munitions, se battra au corps à corps à coup de pelles. Contrevenant aux consignes, la section d'armes lourdes du BF/ONU se portera spontanément en appui décisif sur son flanc droit au bénéfice du 29e Régiment de la 9e Division d'infanterie coréenne en grande difficulté. Fait exceptionnel, le lieutenant "désobéissant" commandant ladite section d'armes lourdes, se verra, pour son action en faveur des Coréens, décerner la haute décoration "Ordre de mérite militaire HWARANG avec étoile d'argent" sur ordre du président de la République de Corée.
Ces actions vaudront au BF/ONU sa quatrième citation à l'Ordre de l'armée française.
Janvier 1953, le bataillon est à Songgok
Juin 1953, le bataillon tient le secteur de Chumgasan à l'ouest de Gumhwa.
Décorations
Le bataillon français de l'ONU en Corée 1950 - 1953 a obtenu :
4 citations à l'Ordre de l'Armée Française
3 citations présidentielles américaines
2 citations présidentielles de la république de Corée
1 898 citations individuelles
**
Le film a été produit sous le parrainage du ministère français de la Défense nationale avec la coopération des officiers, sous-officiers et hommes enrôlés dans le bataillon français de volontaires. Il fut nommé pour l'Oscar du meilleur film documentaire en 1956. Lors de sa sortie en salles, les communistes français détruisirent la salle de projection, pratique qu'ils avaient commencé à mettre en place dès le début des années 1950 et la sortie en salles des films américains de la série dite « anti-rouge. »( source : Wikipédia )
Merci pour cette très bonne revue.
Je profite du thème abordé, la guerre de Corée pour deux précisions : - " c'est toujours un état de guerre " :
L'armistice de Panmunjeom (en anglais « Korean Armistice Agreement » est signé le 27 juillet 1953 entre la Corée du Nord et la Chine d'une part, et l'Organisation des Nations unies d'autre part, dans le village de Panmunjeom, situé du côté nord-coréen de la zone démilitarisée (DMZ), aujourd'hui disparu. Celui-ci met fin officiellement à la guerre de Corée, bien que la Corée du Sud ne l'ait jamais signé et que les deux parties soient ainsi toujours techniquement en guerre, aucun traité de paix n'ayant été par ailleurs ratifié.
La Corée du Nord a annoncé le 30 mars 2013 qu'elle était en état de guerre avec le Sud et qu'elle négocierait toutes les questions inter-coréennes sur cette base. « À partir de maintenant, les relations inter-coréennes sont en état de guerre et toutes les questions entre les deux Corées seront traitées selon un protocole adapté à la guerre », a déclaré la Corée du Nord dans un communiqué commun attribué à tous les corps du gouvernement et les institutions. « La situation prévalant de longue date selon laquelle la péninsule coréenne n'est ni en guerre ni en paix est terminée », indique le communiqué diffusé par l'agence de presse officielle nord-coréenne Korean Central News Agency (KCNA).( source : Wikipédia )
- la fin du bataillon de " Crèvecoeur " :
La bataille du col de Mang Yang (également connue comme la bataille de An Khe ou bataille de Dak Po), qui s'est déroulée du 24 juin au 17 juillet 1954, est officiellement la dernière bataille de la guerre d'Indochine. Ce fut l'une des plus sanglantes défaites de l'Union française avec la bataille de Diên Biên Phu perdue le 7 mai 1954 et la bataille de la RC 4 en octobre 1950.
Le Groupement mobile no 100 (G. M. 100) était une task force du Corps expéditionnaire français en Extrême-Orient. Il comprenait une unité d'élite, le Bataillon de Corée * qui avait combattu durant la guerre de Corée à Chipyong-ni, Wonju et à la bataille de Crèvecœur.
Embuscades
Le 24 juin, 1954, soucieux d'éviter une deuxième catastrophe comme le siège de Dien Bien Phu, l'état-major français a ordonné au G. M. 100 d'abandonner sa position de défense à An Khê dans les montagnes centrales et de revenir à Pleiku, à quelque 50 km à l'ouest via la RC 19 (Route coloniale 19) alors que les rapports des Services de Renseignement français font état de la présence de plusieurs régiments Viet Minh (le 803, le 810, le 120 et le 96) comprenant plus de 15 000 combattants appuyés par 25 000 porteurs divers et brancardiers, sur le parcours de cette RC 19.
C'est l'opération Églantine.
À 14h15, la colonne tombe dans une embuscade de troupes Viet Minh appartenant au 803e régiment, et subit de lourdes pertes. L'embuscade est montée sur trois kilomètres, entre le kilomètre 12 et le kilomètre 15. Les restes du G. M. 100 réussissent à s'échapper. Rejoints par le G. M. 42 et le 1er groupe, ils doivent encore parcourir plus de 30 km de route en territoire contrôlé par l'ennemi. Les 28 et 29 juin, ils tombent dans une autre embuscade du 108e régiment du Viet-Minh à Dak Ya-Ayun. Les survivants atteignent finalement Pleiku le jour suivant.
En cinq jours de combats, le G. M. 100 a perdu 85 % de ses véhicules, 100 % de son artillerie, 68 % de ses équipements de transmission et de 50 % de ses armes légères. La compagnie d'état-major n'a plus que 84 hommes sur 222. Le 43e colonial, le 1er et le 2e Bataillon de Corée qui comptaient environ 834 hommes chacun n'ont plus que respectivement 452, 497, et 345 hommes. Le 2e Groupe du 10e d'artillerie coloniale qui a été réduit à combattre comme une compagnie d'infanterie, après la perte de tous ses canons, ne compte plus que 215 hommes sur les 475 d'origine. Plusieurs hommes dont le colonel Barrou ont été faits prisonniers de guerre. En comparaison, le 96e régiment Viet-Minh a perdu 100 hommes.
Le 29 juin, le reste du 1er bataillon de Corée reçoit l'ordre de prendre part à l'opération Myosotis afin d'ouvrir la RC 14 (Route coloniale 14) entre Pleiku et Buôn Ma Thuột qui était à plus de 96 kilomètres au sud. Le 17 juillet, la colonne tombe dans une embuscade au col de Chu Dreh tendue par les unités locales du 96e régiment Viet-Minh. Lorsque les survivants sont enfin arrivés à Ban Me Thuot, le lendemain, il ne restait plus que 107 hommes dont 53 blessés. En outre, 47 véhicules supplémentaires ont été perdus.
Conclusion
L'embuscade et la destruction du GM 100 sont considérées comme la dernière bataille de la première guerre d'Indochine. Trois semaines plus tard, le 20 juillet 1954, un cessez-le-feu est annoncé lorsque les accords de Genève sont signés et l'armistice entre en vigueur le 1er août, mettant fin à l'Indochine française et ouvrant la voie à la partition du Vietnam le long du 17e parallèle. Les dernières troupes françaises quittent le Sud-Vietnam en avril 1956, à la demande du Président Ngô Đình Diệm.( source : Wikipédia )
Envoyés vers la mort...çà leur a été dit avec des fleurs ( opérations " Eglantines " et " Myosotis " )..." reste "107 hommes ( dont 53 blessés ) sur 834 pour le 1er bataillon de Corée !
Pour ceux qui voudraient détailler ces opérations : " comment éviter un DPB et reproduire le désastre de la RC 4 " :
http://notresiteouebe.free.fr/doc/gm100_1954.pdf
Cordialement
snob
*
Le BF/ONU
Arrivé le 29 novembre 1950 à Pusan, le bataillon Français de l'ONU rejoint ses cantonnements à Daegu pour une période d'entraînement et d'instruction d'un mois et recevoir ses équipements.
Intégré le 15 décembre au 23rd Infantry regiment US, qui fait partie de la 2e Division d'infanterie US, il est engagé dans les violents combats en cours dans cette guerre de mouvement le 25 décembre.
7 janvier 1951: à Wonju, le BF/ONU reçoit mission de couvrir le flanc de la 2e Division en retraite. Cinq jours de combats ininterrompus allant jusqu'au corps à corps, les armes étant gelées.
1er et 2 février: encerclés à Twin tunnels, le 3e bataillon du 23e RI US et le BF/ONU résistent victorieusement à la 125e Division chinoise. Ce fait d'armes vaut au BF/ONU sa première Citation présidentielle américaine.
3 au 16 février: le 23e RI US (dont le BF/ONU) s'empare de Chipyong-ni à plus de 35 km en avant des points de résistance de la 8e Armée et, après trois jours d'encerclement (13 au 16 février), permet la relance d'une contre-offensive. Ce nouveau fait d'armes vaut au bataillon français sa première citation à l'Ordre de l'armée française et sa deuxième Citation présidentielle américaine.
3 au 5 mars : la prise de la cote 1037 par le BF/ONU ouvre la route d'Honchon et de Chuchon à la 2e DI dans le cadre de l'offensive alliée d'hiver.
6 avril : le BF/ONU franchit à son tour le 38e parallèle et, le 8, arrive le premier aux réservoirs de Hwachon.
16 au 23 mai : la 2e Division d'infanterie parvient à briser l'offensive chinoise de printemps grâce en partie au sacrifice de la Section "Pionniers" du BF/ONU qui y gagne sa deuxième citation à l'Ordre de l'armée française.
Passant à la contre attaque le 23e RI franchit à nouveau le 38e parallèle et le BF/ONU entre le premier à Inje. Ces actions successives valent au bataillon français sa troisième citation à l'Ordre de l'armée française et Citation présidentielle américaine.
Octobre 1951 : après 3 semaines de combats, le 23e RI s'empare au lance-flammes des avancées de la cote 851.
À l'aube du 13 octobre, le dernier piton, Crève-cœur (Heartbreak ridge), tombe aux mains de la 2e compagnie du bataillon français (le film documentaire Crèvecœur, sorti en 1955, est basé sur ces évènements). **
https://vietnamwar.forumactif.org/t2185-creve-coeur-guerre-de-coree
Le commandant de la 2e compagnie, le capitaine Robert Goupil était mort au combat fin septembre.
Consécutivement à l'ouverture des négociations d'armistice à Gaeseong, la guerre de mouvement se transforme en guerre de position. Le BF/ONU continue de prendre part à toutes les actions menées par la 2e DI. Il est en ligne dans le secteur du Triangle de fer tenu par les troupes des Nations unies tandis que Pyongyang est revenu aux mains des communistes.
Hiver 1951 - 1952 : le BF/ONU tient position à Gumhwa.
Juillet - août 1952 : sur White Horse et à T-Bone - Arrow Head, le 23e RI est au centre face à une puissante attaque chinoise en direction de Séoul qui échouera. Plus de 25 000 obus tirés par les automoteurs chinois tomberont en 24 heures rien que sur les positions tenues par les Français. Aux avant-postes, la section de pionniers, submergée et à court de munitions, se battra au corps à corps à coup de pelles. Contrevenant aux consignes, la section d'armes lourdes du BF/ONU se portera spontanément en appui décisif sur son flanc droit au bénéfice du 29e Régiment de la 9e Division d'infanterie coréenne en grande difficulté. Fait exceptionnel, le lieutenant "désobéissant" commandant ladite section d'armes lourdes, se verra, pour son action en faveur des Coréens, décerner la haute décoration "Ordre de mérite militaire HWARANG avec étoile d'argent" sur ordre du président de la République de Corée.
Ces actions vaudront au BF/ONU sa quatrième citation à l'Ordre de l'armée française.
Janvier 1953, le bataillon est à Songgok
Juin 1953, le bataillon tient le secteur de Chumgasan à l'ouest de Gumhwa.
Décorations
Le bataillon français de l'ONU en Corée 1950 - 1953 a obtenu :
4 citations à l'Ordre de l'Armée Française
3 citations présidentielles américaines
2 citations présidentielles de la république de Corée
1 898 citations individuelles
**
Le film a été produit sous le parrainage du ministère français de la Défense nationale avec la coopération des officiers, sous-officiers et hommes enrôlés dans le bataillon français de volontaires. Il fut nommé pour l'Oscar du meilleur film documentaire en 1956. Lors de sa sortie en salles, les communistes français détruisirent la salle de projection, pratique qu'ils avaient commencé à mettre en place dès le début des années 1950 et la sortie en salles des films américains de la série dite « anti-rouge. »( source : Wikipédia )
Dernière édition par snob le Dim 12 Avr 2020 - 20:04, édité 5 fois
snob- Messages : 328
Date d'inscription : 08/04/2018
Age : 64
Localisation : 33950
Re: La Guerre de Corée de R. Leckie
tu ferais quoi sans wiki toi?
Pourquoi copier coller des infos que tout le monde peux aller chercher?
T'es trop fort, je ne peux pas lutter.
Oui en effet comme tu l'as fait remarquer avec ta pertinence accoutumée et ton à propos, c'est toujours un pays techniquement en guerre, d'ailleurs je ne crois pas avoir écris le mot PAIX dans cette revue et je ne me référais qu'au livre de Leckie, parce que sinon CuiCui il ne suis plus, et après si je commence à broder avec des articles ou les multitudes d'informations qui relatent ce conflit le post va faire trois pages.
Je m'étonne même que tu n'ai pas mis quelques vidéos youteub des différents films ayant été tournés sur le sujet. Là tu me déçois.
Pourquoi copier coller des infos que tout le monde peux aller chercher?
T'es trop fort, je ne peux pas lutter.
Oui en effet comme tu l'as fait remarquer avec ta pertinence accoutumée et ton à propos, c'est toujours un pays techniquement en guerre, d'ailleurs je ne crois pas avoir écris le mot PAIX dans cette revue et je ne me référais qu'au livre de Leckie, parce que sinon CuiCui il ne suis plus, et après si je commence à broder avec des articles ou les multitudes d'informations qui relatent ce conflit le post va faire trois pages.
Je m'étonne même que tu n'ai pas mis quelques vidéos youteub des différents films ayant été tournés sur le sujet. Là tu me déçois.
javel- Messages : 3243
Date d'inscription : 28/06/2013
Age : 54
Localisation : Le maquis
Re: La Guerre de Corée de R. Leckie
Bonjour Javel,
Je cite mon post, allégé :
" Merci pour cette très bonne revue.
Je profite du thème abordé, la guerre de Corée pour deux précisions : - " c'est toujours un état de guerre " :
- la fin du bataillon de " Crèvecoeur " :
...
À l'aube du 13 octobre ( 1951 ), le dernier piton, Crève-cœur (Heartbreak ridge), tombe aux mains de la 2e compagnie du bataillon français (le film documentaire Crèvecœur, sorti en 1955, est basé sur ces évènements).
https://vietnamwar.forumactif.org/t2185-creve-coeur-guerre-de-coree
Cordialement "
Il n'y a rien de plus à lire que ce qui est écrit, je ne cherche pas à " peaufiner " ton article quant à l'armistice coréen, j'apporte juste deux précisions à ce conflit - trop peu évoqué, nécessité d'une rubrique dédiée ? - : c'est toujours un état de guerre et le BF/ONU a été anéanti pendant la guerre d'Indochine, à quelques jours des accords de paix...pour dire l'importance de ce conflit sur les guerres d'Indochine/Vietnam et encore actuellement sur la situation en Asie du " Sud Est " : U.S., Japon, Chine, Russie, Taiwan et Corée (s)...
Bien sûr, je n'ai pas oublié un renvoi vers un film de cette époque, déjà posté dans le forum.
Ah, j'allais oublier ( source Wiki. aussi ) : le surnom de Leckie était " Lucky " ( " Chanceux " ).
Passes une bonne journée
snob
P.S. : pourrais tu ajouter [ Corée - par exemple - ?] sur le titre de ton poste, stp.
Deux " digressions ": - quand j'ai vu le film " Nous étions soldats " de Randall Wallace *, j'ai été très surpris du début - l'unité française massacrée -...un peu simpliste :
malheureusement, ce fut réellement le cas ( voir photos notamment des véhicules embouteillés ) :
http://bataillon-coree.com/images/HISTOIRE/INDOCHINE/PDF/Eglantine.pdf
- je suis écoeuré ( c'est le mot ) du gaspillage d'unités d'élite pendant le conflit indochinois ( RC 4, DBP, GM 100...), de milliers d'hommes mis à la disposition de colonels ** ( Christian De Castries, colonel, est nommé général de brigade - ses deux étoiles lui sont parachutées ! - pendant le siège de DBP*** )...et les généraux alors
*Days before Lieutenant Colonel Hal Moore [US Army] sent his sky-born troopers against the 66 and 33 regiments of the PAVN army in the dry and jungle expansive Ia Drang valley he took a moment to visit a monument at PK 15 near Pleiku. He describes the experience in his book We Were Soldiers as such:
“shortly after we arrived in Vietnam, Sergeant Major Plumley and I took a jeep and a shotgun guard and drove ten miles west of An Khe on Route 19, into no mans land to the PK 15 marker post. There, the Vietminh had destroyed most of the French Group Mobile 100 in a deadly ambush eleven years earlier. We walked the battleground where a bullet-pocked six-foot-high stone obelisk declares in French and Vietnamese: “Here on June 24, 1954 soldiers of France and Vietnam died for their countries.” In my hand was a copy of Bernard Fall’s Street Without Joy which describes the battle. Plumley and I walked the battleground for two hours. Bone fragments, parts of weapons and vehicles, web gear, and shell fragments and casings still littered the ground. From that visit I took away one lesson: Death is the price you pay for underestimating this tenacious enemy.”
** dans les cas de la RC 4 et du GM 100, on pourrait prendre " Colonel " dans le sens étymologique : qui commande une colonne, mais comme il y avait plusieurs colonnes ( avec l'unité de recueil ) dans les deux cas, il y avait forcément un officier général au-dessus
*** çà ressemble presque à la nomination du grade de général à celui de maréchal de Freidrich Paulus à Stalingrad - II WW -
Je cite mon post, allégé :
" Merci pour cette très bonne revue.
Je profite du thème abordé, la guerre de Corée pour deux précisions : - " c'est toujours un état de guerre " :
- la fin du bataillon de " Crèvecoeur " :
...
À l'aube du 13 octobre ( 1951 ), le dernier piton, Crève-cœur (Heartbreak ridge), tombe aux mains de la 2e compagnie du bataillon français (le film documentaire Crèvecœur, sorti en 1955, est basé sur ces évènements).
https://vietnamwar.forumactif.org/t2185-creve-coeur-guerre-de-coree
Cordialement "
Il n'y a rien de plus à lire que ce qui est écrit, je ne cherche pas à " peaufiner " ton article quant à l'armistice coréen, j'apporte juste deux précisions à ce conflit - trop peu évoqué, nécessité d'une rubrique dédiée ? - : c'est toujours un état de guerre et le BF/ONU a été anéanti pendant la guerre d'Indochine, à quelques jours des accords de paix...pour dire l'importance de ce conflit sur les guerres d'Indochine/Vietnam et encore actuellement sur la situation en Asie du " Sud Est " : U.S., Japon, Chine, Russie, Taiwan et Corée (s)...
Bien sûr, je n'ai pas oublié un renvoi vers un film de cette époque, déjà posté dans le forum.
Ah, j'allais oublier ( source Wiki. aussi ) : le surnom de Leckie était " Lucky " ( " Chanceux " ).
Passes une bonne journée
snob
P.S. : pourrais tu ajouter [ Corée - par exemple - ?] sur le titre de ton poste, stp.
Deux " digressions ": - quand j'ai vu le film " Nous étions soldats " de Randall Wallace *, j'ai été très surpris du début - l'unité française massacrée -...un peu simpliste :
malheureusement, ce fut réellement le cas ( voir photos notamment des véhicules embouteillés ) :
http://bataillon-coree.com/images/HISTOIRE/INDOCHINE/PDF/Eglantine.pdf
- je suis écoeuré ( c'est le mot ) du gaspillage d'unités d'élite pendant le conflit indochinois ( RC 4, DBP, GM 100...), de milliers d'hommes mis à la disposition de colonels ** ( Christian De Castries, colonel, est nommé général de brigade - ses deux étoiles lui sont parachutées ! - pendant le siège de DBP*** )...et les généraux alors
*Days before Lieutenant Colonel Hal Moore [US Army] sent his sky-born troopers against the 66 and 33 regiments of the PAVN army in the dry and jungle expansive Ia Drang valley he took a moment to visit a monument at PK 15 near Pleiku. He describes the experience in his book We Were Soldiers as such:
“shortly after we arrived in Vietnam, Sergeant Major Plumley and I took a jeep and a shotgun guard and drove ten miles west of An Khe on Route 19, into no mans land to the PK 15 marker post. There, the Vietminh had destroyed most of the French Group Mobile 100 in a deadly ambush eleven years earlier. We walked the battleground where a bullet-pocked six-foot-high stone obelisk declares in French and Vietnamese: “Here on June 24, 1954 soldiers of France and Vietnam died for their countries.” In my hand was a copy of Bernard Fall’s Street Without Joy which describes the battle. Plumley and I walked the battleground for two hours. Bone fragments, parts of weapons and vehicles, web gear, and shell fragments and casings still littered the ground. From that visit I took away one lesson: Death is the price you pay for underestimating this tenacious enemy.”
** dans les cas de la RC 4 et du GM 100, on pourrait prendre " Colonel " dans le sens étymologique : qui commande une colonne, mais comme il y avait plusieurs colonnes ( avec l'unité de recueil ) dans les deux cas, il y avait forcément un officier général au-dessus
*** çà ressemble presque à la nomination du grade de général à celui de maréchal de Freidrich Paulus à Stalingrad - II WW -
Dernière édition par snob le Lun 13 Avr 2020 - 9:18, édité 14 fois
snob- Messages : 328
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Re: La Guerre de Corée de R. Leckie
snob a écrit:
P.S. : pourrais tu ajouter [ Corée - par exemple - ?] sur le titre de ton poste, stp.
C'est quoi le titre du livre déjà? Oh putain t'es vraiment fort!
javel- Messages : 3243
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Localisation : Le maquis
Re: La Guerre de Corée de R. Leckie
javel a écrit:snob a écrit:
P.S. : pourrais tu ajouter [ Corée - par exemple - ?] sur le titre de ton poste, stp.
C'est quoi le titre du livre déjà? Oh putain t'es vraiment fort!
Bonjour Javel,
Tu as raison, alors je l'ai retiré aussi pour le livre de Jon Swain, puisque c'était marqué dans le titre !
Bonne soirée
snob
snob- Messages : 328
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